Comme beaucoup d'européens, EarthBound m'était inconnu jusqu'à Super Smash Bros. sur Nintendo 64 dans lequel Ness, le héros, fit son apparence. En effet, il n'est sorti qu'aux Etats-Unis sous le nom d'EarthBound et au Japon sous le nom de Mother 2. Beaucoup de gens se sont alors emparés d'émulateurs afin de pouvoir s'essayer au jeu, et au premier contact, on se rend compte qu'on tient en main un véritable OVNI dans le monde des RPG.
Les ennemis, l'arrière-plan lors des combats, les personnages rencontrés... Tout fait penser à un gigantesque trip sous acide. Le jeu se plaît à accumuler allègrement les clichés du genre jusqu'à l'absurde. La difficulté est bien dosée : les combats ne sont pas particulièrement durs, mais il faut faire attention, à défaut de quoi on se retrouve K.O. assez facilement, surtout lors d'une première partie quand les mécanismes du jeu n'ont pas encore été tout à fait assimilés.
Je crois que ce qui m'a le plus dérouté les premières heures, c'est que le bouton A ouvre le menu, alors que habituellement c'est le bouton action qui permet de parler ou d'interagir avec un objet; ici, ce rôle est rempli par le bouton R.
EarthBound est rempli d'idées originales, comme par exemple le téléphone qui sert à appeler son père pour connaître son solde bancaire ou sauvegarder, la mère pour se débarrasser du sentiment de nostalgie qui s'installe après un certain temps, ou encore sa soeur pour stocker des objets. Une autre chouette idée, c'est qu'on peut éviter les combats facilement dans les zones où on est bien plus fort que les monstres, ce qui permet de ne pas perdre bêtement son temps pour un nombre minable de points d'expérience.
Après quelques heures de jeu, je savais que EarthBound allait rentrer dans la liste de mes jeux préférés. Tout le monde n'accrochera probablement pas à son humour très spécial, mais il n'en reste pas moins un jeu que tout amateur de RPG et de jeux décalés se doit d'essayer.
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