Dès le lancement, Emily is Away est tout de suite assez intriguant. On se retrouve avec une interface assez "rétro" qui, autant le dire de suite, marche surtout en jouant la carte de la nostalgie. L'idée est intéressante, on se prend assez facilement au jeu et on se lance rapidement dans cette courte 'aventure'.
L'histoire elle-même est plus ou moins intrigante ; brillant surtout par les différentes interprétations qui en sont possibles. En fait, le manque volontaire d'un certain contexte la rend assez vague et libre à l'interprétation mais aussi et surtout aux différents préjugés et idées préconçues du joueur. Chacun y verra ainsi quelque chose de plus ou moins différent à des nuances près. C'est aussi intéressant parce qu'il est possible que ce ne soit même pas volontaire de la part du développeur, celui-ci ayant pu avoir une des idées en tête et ne pas voir toutes les possibilités d'interprétation du scénario.
Malheureusement, si le jeu est assez intéressant, il n'est pas vraiment passionnant. Il y a différents embranchements possibles selon les réponses données, mais on finit très vite par s'y ennuyer et ça n'a finalement pas grand intérêt de refaire le jeu une seconde fois, après avoir déjà expérimenté le jeu une première fois. Celui-ci marche en effet principalement sur son effet de surprise et découverte, la durée de vie ne dépasse donc pas vraiment une partie initiale qui dure autour de 20 ou 30 minutes.
Niveau gameplay c'est proche du néant. Le fait de devoir taper pour voir s'afficher les messages est sympathique a priori mais devient très vite assez chiant. A vrai dire, on a surtout l'impression que cette feature est totalement inutile et on se résoudra assez rapidement à taper aléatoirement sur son clavier pour voir la suite s'afficher, un simple clic de souris pour passer un dialogue aurait donc amplement suffi.
Malgré tous ces défauts, ça reste une chouette petite expérience. Ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps à faire, c'est entièrement gratuit et, en fin de compte, c'est surtout intéressant pour l'image de soi que le jeu renvoie à travers l'interprétation qu'on peut faire de l'histoire.