Final Fantasy VI
8.4
Final Fantasy VI

Jeu de SquareSoft et Hiroyuki Itō (1994Super Nintendo)

[version SNES EN sur émulateur, avec un patch pour les traductions]

"Le meilleur FF", "bien mieux que FF7", j'en ai entendu des louanges sur cet opus de la série.

Et c'est vrai que quand on y joue, on a du mal à croire qu'un jeu aussi complet ait pu sortir sur la SNES. A l'époque, le système de combat et son nombre de spells délirant, les musiques incroyables de Nobuo Uematsu qui signe une composition quasi-parfaite, et la trame scénaristique devaient être révolutionnaires.

Je jetterai juste la musique du Veldt qui me sort par les yeux... C'est dommage, on est censé farmer dans cet endroit, et au bout de 5 minutes, je n'en pouvais plus.

Aujourd'hui, on ne va pas se mentir : les musiques ont très bien vieilli, le scénario, moins : on l'a vu et revu ce combat des gentils contre le méchant, et les twists qui devaient à l'époque surprendre ont été revisités depuis.


On sent que le studio sème ici des graines qu'il réutilisera dans l'épisode suivant, ne serait-ce que musicalement : le thème d'Aerith (FF7) reprenant beaucoup de celui de Celes, certainement le personnage le plus développé du jeu, devant même le personnage principal de Terra avec lequel on commence l'histoire.


Malgré son caractère novateur, le jeu souffre aussi des travers de l'époque :

- le nombre de combats absolument débile. 3 pas, un combat. 3 pas, un combat. A vous dégoûter d'explorer les zones.

On pourra porter au bout d'une dizaine d'heures de jeu un artefact pour réduire les combats de 30%... Et très loin dans le jeu, en remplissant des conditions bien spécifiques, on aura un artefact utilisable par un SEUL personnage pour tous les éviter... Wow.

- l'aspect extrêmement punitif de certains passages. J'ai abusé des save states sans vergogne, placée devant des zones où sur une mauvaise RNG, l'ennemi pouvait enchaîner une première attaque qui met tous les persos dans un état critique (5/10% de vie), puis immédiatement, une seconde attaque inévitable qui les achève. Oh, et je vous ai dit qu'à la fin de cette zone horrible vous attend un boss qui lance un spell qui one-shot votre team juste avant de mourir ? Oui, sans le savoir (et sans s'y préparer), c'est le game over assuré, et la zone la plus pénible du jeu à refaire.

- cette impression qu'il faut une soluce sur les genoux pour faire correctement le jeu (et pourtant, j'ai fait le 4 sur DS en n'ayant pas du tout l'impression de subir les passages cachés et leurs trésors un peu partout)

- le manque de profondeur de certains personnages et de leurs relations, dont on suppose qu'ils auraient pu être développés avec plus de moyens (techniques et monétaires)...

Difficile par exemple de croire à la romance entre Locke et Celes, même si elle est lourdement appuyée, vu qu'ils se parlent dans 5 cutscenes et demi.

J'ai en revanche beaucoup apprécié le traitement détaillé de Cyan, dont la famille meurt sous ses yeux et qui doit apprendre à vivre au-delà de leur mort.

Ici, le jeu gagnerait sûrement à un remaster tel que celui de FF7, qui aurait tout le loisir d'ajouter des dialogues, et de l'épaisseur aux relations entre les personnages.

En attendant, faire FFVI en 2024, c'est rester sur sa faim. On se consolera en écoutant un arrangement orchestral de son OST : https://www.youtube.com/watch?v=D5uVAD7jliM.

Melodron
8
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le 23 avr. 2024

Critique lue 3 fois

Melodron

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