Final Fantasy VII: Remake
7.5
Final Fantasy VII: Remake

Jeu de Square Enix (2020PlayStation 4)

Ma plus grosse claque vidéoludique a été l'original de 1997, l'opus qui m'a fait aimer les JRPG et c'était pas faute d'avoir essayé avant (Mystic Quest SNES ou FF6). Il est mon jeu favori all-time aux côtés du premier Resident Evil. Alors forcément niveau attente, la barre était exceptionnellement haute, voir infranchissable. Premières craintes, le changement de gameplay. Un action RPG bourrin à première vue. Pas fan au premier abord. Puis vient la démo jouable, extrêmement dubitatif après l'avoir terminé. Le jeu arrive très tôt dans la boîte aux lettres, 10 jours après, il est fini. Voici ce que j'ai pu en retenir.


Musique


Du lourd comme celle de l'introduction qui est sublimée, celle d'Aeris, la Shinra ou le thème de Sephiroth sont vraiment au top. Mais il y a aussi des pistes franchement oubliables, voir désagréables où il a semblé amusant de remixé les ziks originals en techno, J-Pop, rock...La pilule ne passe pas. On notera également que l'OST n'est pas tout le temps adapté à l'environnement, le bidonville du chapitre 3 en est la parfaite illustration puisqu'on peut y entendre le thème du World Map...Assez mitigé donc.


Graphismes:


Mise en scène incroyable, du grand art. La bataille finale est tellement épique, de mémoire l'une des impressionnantes à tous les niveaux dans l'histoire du jeu vidéo. Les personnages principaux sont vraiment super foutus, dans le moindre détail. Tifa a les abdos dessinés, Barrett a du poil au torse, Aerith a un visage angélique et Cloud a une classe folle. Sephiroth, Rufus, Scarlet, les turks, Don Cornéo etc... sont aussi nickel. Heidegger ressemble à quelque chose, du charisme! Les invocations sont bluffantes techniquement, les effets de lumière également. On a le droit à des plans magnifiques, le bouton share n'a jamais autant servi. Mais il y a aussi quelques points noirs. Les PNJ n'ont pas eu le même souçi du détail, c'est parfois risible.. Les fameuses textures non finies ou qui apparaissent sur le tard font un peu tâche. Les décors sont beaux, mais ça fait très remplissage par moment. Beaucoup de choses qui inondent l'écran pour pas grand chose finalement.


Gameplay:


Ca plait ou ça ne plait pas. Moi, il a fallu attendre la moitié du jeu pour commencer à réellement prendre plaisir. Les Boss sont des sacs à PV et certains batailles face à eux sont vraiment chiantes. Le tout est de ne pas tomber dans le bourrinage intempestif de la touche carré et de rester sur Cloud, combats ordinaires ou boss. A partir du moment où on a le réflexe de switcher de perso et d'enchaîner, ça devient difficile de décrocher. Chaque arme possède une compétence à apprendre et également des points à distribuer tel un sphérier (attaque physique + 8, emplacement de matéria, défense magique + 12, dégats foudre + 5% etc...). On garde les armes pour y revenir plus tard car contrairement à l'original, une nouvelle lame, un nouveau poing, baton ou bras mécanique ne s'achètent qu'en de rares occasions, elle se gagnent, se trouvent et elles ont leurs particularités. La dernière que vous trouvez n'est pas forcément plus puissante que les autres, elle a ses propres qualités et défauts.


Le système de matéria a également changé, simplifié, fini les matérias maîtres qui donnent naissance aux nouvelles. Les barres ATB sont présentes pour essayer de donner une impression de tour à tour lorsqu'il s'agit de balancer sa magie ou ses compétences. Et puis, franchement, qu'on aime ou pas, ne venez pas dire que c'est pas dynamique. C'est ultra speed, mouvementé, vivant et d'une fluidité où on se demande comment notre PS4 ne crache pas ses poumons.


Le jeu couloir peut déranger les aficionados de la liberté et je le conçois parfaitement. Il est frustrant de ne pas pouvoir aller ici et là à notre convenance. Maintenant, faut pas oublier que Midgar n'offrait que peu de possibilités dans l'opus de 1997. Possibilité de sauvegarder quand on veut, pas négligeable.


Histoire:


Beaucoup de remplissage, inintéressantes, des quêtes annexes franchement oubliables, histoire de gonfler la durée de vie (40h en prenant son temps pour une première) pour qu'on se cantonne à Midgar. Cependant, il y a tout de même de l'excellent travail avec le développement du trio Jessie-Biggs-Wedge qui étaient de parfaits random dans l'original. La seconde moitié du jeu prend tout son essor dans le scénario. Le chapitre 12 a été mon révélateur à partir du moment où on pouvait sauver * au contrôle d'Aerith et bien entendu, l'ascension du pilier. Un background étoffé et bienvenu. De nouveaux personnages sont intégrés au remake. Pourquoi pas, le but n'est pas de faire une fidélisation parfaite de l'oeuvre originale, mais d'apporter une touche nouvelle.


Beaucoup ont ressenti de la frustration à la fin de ce premier opus. Cela n'a pas été mon cas. Du chapitre 12 au 17, j'ai vécu un ascenseur émotionnel qui a trusté le haut du panier dans le final. Un boss de fin qui ravira les fans, non dans sa difficulté inexistante, juste pour le plaisir visuel, auditif et épique. Ok le post-game n'a pas grand chose à offrir si ce n'est la sélection de chapitres pour choper ce qu'on a raté, des ennemis supplémentaires via le Hub, un niveau de difficulté punitif et une joie de pouvoir rejouer n'importe quel chapitre avec notre matos et puissance glanée en terminant le soft.


Un peu de FFXV graphiquement, de FFXIII pour le côté couloir et univers robotique avec des skins de FF7 neufs. C'était mon jugement pendant une majeure partie de l'aventure, et puis...Si j'estime qu'il y a du vrai là-dedans, le plaisir ressenti globalement fait que ce remake est une perle à ne pas sous-estimer, rendez-vous dans quelques années pour la suite des aventures de notre bande.

Créée

le 14 avr. 2020

Critique lue 425 fois

5 j'aime

Pred

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5

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