Final Fantasy XII: The Zodiac Age sur PS4 est le remaster de la version PS2 datant de 2006. Au programme de cette version 2017: Graphismes HD, refonte du système de progression, ajustement de gameplay et musique réorchestrée. Tâchons de voir si cette nouvelle invitation à visiter Ivalice vaut le coup.
"Je suis le premier rôle"
FF XII nous raconte l'histoire d'un groupe de personnages qui, par la force du destin, du devoir ou de l'appât du gain, vont se réunir et faire front commun contre l'Empire d'Archadia afin de libérer leur cité de Rabanastre et le reste d'Ivalice. Sous ses dehors classiques (les gentils de la résistance contre les méchants de l'empire), le scénario révèle de très bonne surprises, les choses ne sont pas aussi simples qu'elles semblent l'être (Les méchants le sont-ils vraiment ?) et de nombreux thèmes seront abordés: la guerre et ses horreurs, la famille, l'honneur, la religion, la justice, la liberté... Le tout sous fond de conflit géopolitique, l'histoire est donc très plaisante à suivre. Quant aux personnages, tous bénéficient d'une bonne écriture et tous ont leur utilité. Oui même Vaan et Penelo. Car si l'on retiendra surtout Balthier, Ashe ou Basch, les deux jeunes orphelins ont aussi leur rôle à jouer: symboliser le joueur et répondre à leurs interrogations. Comme nous, ils ne désirent qu'une chose: voyager et découvrir Ivalice et ses secrets. Quitte à poser des questions idiotes par moments. Ajoutez à cela de très nombreuses quêtes annexes (chasse de monstres rares, éons à soumettre, boss cachés et zones annexes...) et vous n'aurez qu'une envie: continuer à jouer.
Beauté sonore et visuelle
La bande-son du jeu (réorchestrée ou originale à choisir dans le menu) est une véritable réussite, alternant moments de bravoure épiques et morceaux plus intimistes, et colle parfaitement à l'action. Les graphismes refondus subliment une direction artistique sans fausse note. Tout est cohérent, fourmille de détails et semble plein de vie, notamment dans les villes remplies de pnj vaquant à leur occupations et non pas plantés là à attendre que le joueur vienne leur parler. Les monstres bénéficient également d'un soin particulier et semblent vraiment faire partie d'un écosystème, certains se battant entre eux alors que d'autres se contentent de vous regarder passer.
Sans les mains !
Le système de combat de cet épisode repose sur l'utilisation des gambits. Ces gambits permettent au joueur de programmer le comportement de ses personnages en associant diverses commandes entre elles. Par exemple, associer "Personnage PV<40%" et "soin" permettra à vos héros de se soigner tout seul quand l'un d'entre eux sera en difficulté. Le système est très flexible au point qu'il permet aux joueurs les plus minutieux de poser leur manette et regarder le jeu gérer les combats tout seul. Extrêmement pratique pour les phases de level-up (à associer avec la possibilité d'accélérer la vitesse du jeu), il est tout de même recommandé de ne pas en abuser durant l'histoire principale afin de ne pas être juste spectateur des combats.
"Je l'ai déjà fait, je recommence ?"
Si la seule chose qui vous intéresse est l'histoire, les graphismes et musiques HD ne seront peut-être pas suffisants pour retourner en Ivalice, même si ce nouvel écrin permet au jeu de briller de mille feux. Pour tous les autres, la modification du système de permis (deux classes à choisir pour chaque personnage et ainsi empêcher le syndrome du demi-dieu de la version originale), les nouvelles armes et armures ainsi que l'ajustement des statistiques des anciennes, le réarrangement des coffres, la possibilité de contrôler les membres invités de l'équipe... Vous permettront de revivre cette incroyable épopée de la plus belle des manières.
À l'heure où les derniers épisodes en date ne rencontrent plus le succès escompté, Final Fantasy XII permet aux fans de la série et à Square Enix de renouer avec ce qui faisait le charme des anciens FF. Donc juste pour cette fois on pourra le dire: Final Fantasy c'était quand même mieux avant.