Final Fantasy XIII
5.9
Final Fantasy XIII

Jeu de Square Enix et Motomu Toriyama (2009PlayStation 3)

La série des Final Fantasy est une série qui a beaucoup de points communs avec le groupe de (punk) pop-rock Green Day. Voyez plutôt : après des premiers albums qui ont enchanté les fans de punk dégueulasse, le trio a vite compris que faire plaisir à une centaine de pouilleux dans des sous sols, ça allait un moment, et que ça serait sympa de se faire de l'argent. Exit le punk, bonjour le rock californien, MTV, l'argent, et des millions de nouveaux fans. Bien sûr, les vieux de la veille ont eu tôt d'hurler à la trahison, et de cracher à la tronche des nouveaux, à base « Green Day ? A part les premiers albums, c'est de la merde », « C'est devenu trop commercial ! » et autre « C'est plus assez underground ». Le must, c'est que le trio a réussi à refaire le coup à sa nouvelle base de fans ! Début des années 2000, le rock-californien, c'est un peu has been, place à l'emo punk. Rebelote, nouvelle base de fans, fissure avec les « anciens », etc ... Final Fantasy c'est pareil : entre les fans des épisodes 8-16 bits, ceux des 32 bits, et les plus réçents, c'est la guerre à coup de « FF c'est de la merde maintenant », « Squall = emo-gay », et « J'ai pleuré devant la scène de l'opéra de FF6 ». Plus généralement, il est difficile d'être fan de la série, et surtout des derniers épisodes sans se faire reprendre à tout bout de champ par les grands anciens, qui sont désormais passés à des vrais RPGs, avec des noms compliqués en japonais, comme les Shin Megami Tensei par exemple. Bon moi je m'en fous un peu, je n'aime pas les derniers FFs à part le 12, et j'aime bien me moquer des fans de FFs, surtout ceux du 8 et du 10. C'est un peu comme frapper un handicapé : ce n'est pas très glorieux, mais c'est tellement facile qu'il n'y a aucune raison de se priver. Alors, quand j'ai vu que le 13 avait été conçu par la même dream team de game designers et scénaristes que les deux épisodes pre-cités, je n'ai eu aucun doute qu'on allait de nouveau avoir un fascinant pot-pourri de ce que je n'aime pas dans le 8 et l0. Et ben, des fois j'aimerai vraiment avoir tord, car un mauvais jeu de 15 heures, ça va, mais 50 heures, tu les sens passer !

Enfin bon, on va tout de suite évacuer ce qui est réussi dans cet opus : les graphismes sont très réussis, encore heureux vu que la majorité du temps de développement à du passer là dedans quand on voit les tares du reste du jeu. Les musiques sont réussies. A part quelques fausses notes (ohohohehehe) de goût, les thèmes sont suffisamment réussis pour ne pas être trop répétitifs (à part le thème de combat comme d'habitude). L'OST me transporte ceci dit moins que celle composée pour le 12 par Sakimoto, mais c'est probablement du au rythme général du jeu. Vous remarquerez que contrairement à certains, je ne mets pas le système de combat dans les réussites, tout simplement car s'il y a de bonnes idées, on en voit très vite les limites. Mais chaque chose en son temps ! Commençons ce test comme tout bon conte, par un bon vieux « Il était une fois » de bon aloi. Attention, je tiens à dire que les paragraphes suivant sont remplis de spoiler en tout genre, car le scénario m'a tellement énervé qu'il faut que je crache ma haine au monde entier. Voyez ça comme une thérapie, ou alors un syndrome d'attention whore.

Il était donc une fois le monde bucolique de Cocoon. Attention attention mesdames et messieurs, ce nom n'a bien entendu pas été laissé au hasard par les petits génies de Square Enix, et il a donc un sens métaphorique très important pour l'histoire du jeu. En clair, on tape dans la métaphore de la honte, tendance « la fabuleuse histoire de l'anglais chez les japonais ». D'ailleurs, il suffit de jeter un œil à la majorité des noms des protagonistes : « Lightning », « Snow », « Fang », « Hope » ... Si vous avez votre master en philosophie, n'attendez plus et précipitez vous sur les forums FFXIII pour faire le parallèle entre la personnalité des protagonistes et leur nom. Bref, revenons en à l'histoire. Le monde de Cocoon est une sorte d'utopie où les humains vivent heureux, principalement grâce aux Fal'Cie, des espèces de Transformers qui auraient décidé de jouer aux dieux. Leur design est abominable. De temps en temps, les Fal'Cie choisissent certains humains et les marquent de leur sceau : les heureux élus deviennent alors des L'Cie, disposant de grands pouvoirs, et devant résoudre une tâche sous peine de se transformer en monstre hideux, les Cie'th. S'ils réussissent leur tâche, ils ont alors l'insigne honneur d'être transformé en joli cristal pour l'éternité. Et non, pas de paradis, ou de vierges par milliers, seulement la très grande satisfaction d'avoir foirer sa vie dans les grandes largeurs. Au moins votre famille pourra se vanter dans les dîners mondains en affichant votre jolie statue de cristal dans la salle de réception. Bien sûr, tout le monde est quand même content, car à côté de ça les Fal'Cie gèrent tout Cocoon à la place de ces feignasses d'humains. Cependant, tout n'est pas si heureux, car le monde de Pulse, au dessus duquel Cocoon lévite (on peut voir Cocoon comme une bulle dans les airs), regorge d'affreux méchants prêt à déclencher l'apocalypse, ce qui a déjà été le cas auparavant. Et pour compliquer le tout, il y aussi des Fal'Cie sur Pulse qui choisissent des humains pour qu'ils se transforment en un super démon appelé Ragnarok pour détruire Cocoon ! De ce fait, un ordre nommé le Sanctum régit l'ensemble de Cocoon pour protéger les braves habitants contre toute menace portant l'emblème de Pulse. Comment s'y prennent-ils ? Tout simplement en purgeant n'importe quel habitant ayant été plus ou moins en contact avec quelque chose provenant de Pulse (particulièrement les L'Cie). Une telle politique se casserait généralement la gueule dans un monde normal, mais nous sommes dans un Final Fantasy après tout, et le 10 ième opus était déjà bien chargé à ce niveau là. Bref, l'histoire commence lorsqu'un Fal'Cie de Pulse planqué dans une ruine au beau milieu d'un village revient à la vie, et que le Sanctum organise une Purge pour se débarrasser de tous les habitants à proximité de l'objet maléfique. On voit d'ailleurs tout de suite l'efficacité du Sanctum : la ruine en question était connue pour provenir de Pulse. Pourquoi ne pas l'avoir réduit en poussière plusieurs siècles auparavant, et s'éviter tous ses problèmes ? Cela revient à laisser une bombe avec un détonateur aléatoire, et être surpris lorsqu'elle explose. Revenons à l'histoire. Les habitants sont donc emmenés dans un train pour être abandonnés sur Pulse. Le train traverse une ville pseudo-futuriste, et tout ce petit monde semble se résoudre à son triste sort, quand soudain deux personnes se dressent devant la barbarie : Lightning, le personnage principal (d'après la couverture du jeu en tout cas, mais pas vraiment dans l'histoire), et un mystérieux, hum, afro-gunner (?) nommé Sahz se débarrasse des gardes, et mène la révolution ! Ou pas vraiment, vu que la moitié du train est très vite détruit par un mécha-scorpion, ce qui ne semble pas trop chagriner nos héros, heureusement. Et c'est là que le jeu commence. Je vais faire rapidement une avance rapide, car ça commence à trainer inutilement. Lightning et Sahz, pour des raisons diverses se sont embarqués sur le train pour se rapprocher du Fal'Cie de Pulse, qui est lui aussi emmené pour être détruit. Après avoir annihilé des centaines de soldats, ils y arrivent, rejoint par trois autres personnages : Snow, Hope et Vanille, qui ont eux aussi leur raison d'être là. Ils rencontrent le Fal'Cie, et l'initient aux coutumes locales du poing dans la gueule, mais se retrouvent changés en L'Cie de Pulse ! Les voilà désormais fugitifs aux yeux de tout Cocoon, avec une Tâche à accomplir sous peine de se changer en monstres hideux ! Et bien sûr, il leur faudra, comme d'habitude dans les jeux de rôle japonais, sauver le monde. Et oui ! Tout cet univers pseudo-complexe pour accoucher d'une finalité basique tout droit sorti de la première fiction venue ...

Nous avons donc 6 personnages dans notre fine équipe. Lightning, présenté comme l'héroïne (elle est sur la boite après tout), a été mise en avant comme étant une sorte de Cloud au féminin. La version bas de gamme en tout cas, car à part prendre des postures ridiculement cool, à faire la gueule, et à se la jouer héros de film d'aventure, aka « je fonce dans le tas sans quasiment aucun plan », il n'y a rien de vraiment charismatique. Hmm, tout ce que je mets est en fait applicable à Cloud ... Au moins, le blondinet avait pour lui d'avoir un passé intéressant, et une grande importance dans le scénario par rapport au reste du crew de FF VII (Aerith mis à part). Pas Lightning. La demoiselle se retrouve d'abord à essayer de sauver sa sœur, qui a été changée en L'Cie. Elle fonce donc dans le tas, tue tout le monde sur son passage (elle le prend plutôt bien), mais manque de pot, la sœur en question (Sera) se transforme en cristal, et Lightning en L'Cie. Pas de problèmes, elle va désormais pêter la gueule au Sanctum, qui sert (surprise !) d'antagoniste. En fonçant dans le tas bien sûr, et en balançant des punch lines du pauvre tout le long. Héros en carton donc, et en plus, l'histoire ne tourne même pas autour d'elle, super. Même Tidus était plus important dans FFX. Pour contrebalancer madame grognon, nous avons Snow, un mec qui a du grandir avec les films de héros des années 50-60. Il est amoureux de Sera, est chef d'un groupe d'imbéciles heureux qui semblent tailler pour jouer dans une cabane dans les bois, et se bat dans la plus grande tradition des héros japonais avec ses poings. Son truc, outre foncer dans le tas sans aucun plan, est de se prendre pour le chevalier blanc prêt à sauver la veuve et l'orphelin. Il veut lui aussi sauver Sera, et il voudra aussi casser la gueule au Sanctum, mais en s'engueulant un peu avec Lightning quand même. Pourquoi ? Ils sont crétins tous les deux, cherchez pas. Peut être que Lightning lui reprochait de ne pas avoir gagner le Darwin Award de l'année en manquant de mourir explosé dans un feu d'artifice avec Sera au volant d'une moto jet (ai-je mentionné que les protagonistes ont un QI d'huitre ?). Nous avons aussi Hope, le gamin emo à tendance psychopate qui aime se couper avec son couteau. Lui, c'est le seul qui n'a pas envie de voir Sera, la nouvelle star montante du monde de FFXIII. Il est juste énervé que sa mère soit morte par la faute de Snow, et veut lui faire payer. Donc, il va suivre le groupe, en enquiquinant tout le monde, mais finalement, il grandira, dans la plus grande tradition des histoires japonaises, ouf. Désolé, il n'arrivera pas à tuer l'idiot du village, peut être la raison pourquoi tout le monde le déteste. Pour ma part, malgré la description, c'est mon deuxième perso préféré. Peut être parce que c'est celui qui semble agir le plus logiquement ?!! Surtout comparé à Vanille. Houla. Imaginez la Rikku de FFX-2, son quotient intellectuel, et vous avez une petite idée de ce qu'est Vanille. Et mon dieu, sa voix ! Aussi bien en Japonais qu'en Anglais, c'est une horreur sonore. Vanille, c'est le personnage insouciant qui sourit tout le temps, mais en fait cache un terrible secret ! La seule technique qu'elle ait trouvée pour supporter sa condition est d'agir comme une débile mentale (Snow ressemble a un professeur de philosophie à côté). Un de ses premiers méfaits intervient juste après la mort de la mère de Hope. Ce dernier ne le prend pas très bien, et Vanille lui donne alors son conseil ultime : « Fait face à ton chagrin plus tard ! » Et ensuite elle s'enfuit en rigolant comme une idiote. C'est elle qui propose aussi à Hope de monter sur des motos et de suivre Snow vers le Fac'Cie (le conduisant donc à être transformé en L'Cie). Si j'avais été Hope, mon premier acte après avoir obtenu mes pouvoirs aurait été de la tuer. De manière douloureuse. Le pire étant que Vanille est au centre du scénario ! C'est elle la narratrice, et c'est par ses actes que tout arrive ! Je ne spoile pas, car cette critique est déjà trop longue, et qu'il faut que je parle du gameplay, mais c'est encore plus énervant quand on comprend son importance ! Ce n'est pas une Rikku bis, qui finalement était relativement peu importante, mais une espèce d'Aerith finalement ! Et que dire de sa compère, la dénommée Fang ! Le personnage est là pour remplir le quota de femelle super dark badass, pour pouvoir exciter les lesbiennes, et permettre de développer plein de fan art porno entre elle et Vanille. Un personnage catastrophique, qui semble avoir été rajouté à la vite. Je termine par Sahz, mentionné précédemment, et qui est mon personnage préféré. J'en suis d'autant plus étonné que son look afro, son côté « je fais des blagues, et je suis là pour les quotas », et son chocobo vivant dans ses cheveux ( ?!!), avait tout pour me repousser. Et pourtant. Déjà, Sahz utilise des flingues, ce qui montre qu'il est déjà plus intelligent que le reste de l'équipe (certains se battant avec un filet de pêche ou un boomerang). Ensuite, il a plus de la trentaine, et semble souvent désabusé par l'idiotie du reste du troupeau, ce qui fait que je m'identifie bien plus à lui. Et son histoire est finalement sympathique. Je n'en dirais pas autant pour le reste ... Ca ne serait pas un problème si l'histoire principale suivait, mais alors là ça doit être la plus catastrophique depuis FFVIII. Une fois transformé en L'Cie, les héros vont passer leur temps à s'engueuler, à se séparer, puis à se regrouper, pour que chacun grandisse et résolve leurs tourments intérieurs, le tout en ayant en tête d'aller plus ou moins pêter la gueule au Sanctum, et à son chef, le pape Benoit XVI, heu, Disley (car comme d'habitude, le grand méchant d'une organisation religieuse ressemble toujours à un pape). Arrivé devant le vieux, ce dernier se transforme finalement en Fal'Cie, et leur révèle qu'il manipulait nos héros depuis le début pour qu'ils deviennent plus fort, afin de détruire Cocoon ! Pourquoi ? En gros parce qu'il aimerait bien prendre sa retraite. Nos héros refusent, et se retrouve sur Pulse (quelle surprise !), pour trouver un moyen de changer leur destin. Manque de pot, cela faisait aussi parti du plan de Disley, pour qu'ils deviennent plus fort, il avait tout prévu ! Donc les héros retournent sur Cocoon pour lui péter la gueule. Il se passe quelques trucs, on pense que tout est perdu, mais en fait non, quelques sacrifices héroïques idiots, et c'est bon le monde est sauvé, avec un happy end idiot qui voit revenir à la vie certains persos, pour être sûr que l'histoire n'ait aucun impact émotionnel comme FFIV et ses « je vais me sacrifier, mais pas de problèmes, je reviens 10 heures plus tard ! ». Au moins, si l'histoire de FFVIII n'avait aucun sens, était complètement conne, il se passait des choses. Un peu. PLUS que dans FFXIII. Et je n'ai pas parlé des persos secondaires. Hmm, peut être parce qu'il n'y en a quasiment pas ! A part ceux déjà mentionné, je compte en tout 5 ( !!) persos secondaires : le père de Hope, une psycho bitch, le paladin de service de l'Empire, heu du Sanctum, Cid, et son second. Pour vous donner une idée de l'importance des persos, le père de Hope n'apparaît que pendant 10 minutes ... Enfin bref, je pourrai parler des heures du scénario de FFXIII, ce qui est intéressant, quand on voit le vide dont il est constitué, mais il me faut garder un peu de place pour le gameplay, car il y a beaucoup de choses à dire là aussi.

Personnellement j'ai adoré le gameplay de FFXII : étant un grand fan des jeux de rôle occidentaux, la liberté apportée par les grandes étendues du jeu était bienvenue de mon côté, de même que les combats très « mmorpg ». Enfin, j'ai adoré le système de gestion d'IA, sous forme de conditionnelles, et qui évitait de marteler la touche « attaquer » sans arrêt. Je peux comprendre que certains ait trouvé cela ennuyeux, mais j'ai adoré. Que reste-t-il de tout cela pour FFXIII ? Et bien déjà, oubliez les grandes étendues, la majorité du jeu se déroule dans des couloirs encore plus étouffants que ceux de FFX. Et le pire, c'est qu'il n'y a même pas de villes à explorer, de mini donjons, où je ne sais quoi : on passe son temps à traverser des lignes droites jusqu'au prochain combat/cinématique/boss. C'est horrible, et ça dure pendant 25 heures environ. Après un donjon insupportable, on arrive alors sur Pulse, où l'on croit enfin retrouver les étendues de FFXII. Plein d'espoir, on a envie de poser un message à la Demon's Souls type « FFXIII commence vraiment ici », avant de se rendre compte qu'il n'y a en fait qu'une seule grande plaine remplie de monstres, avec relativement peu de choses à trouver, et des cristaux plagiant de manière douteuse la chasse aux monstres de FFXII. Autour de cette plaine s'articulent de minis zones ... qui sont elles aussi des couloirs géants ... Bref l'exploration est catastrophique. Par ailleurs, s'il n'y a pas de villes, les magasins sont néanmoins accessibles par le biais des points de sauvegardes. Mais pas d'inquiétude, les armes et autres accessoires sont relativement inutiles, à part pour le post game, qui comme d'habitude se limite à buter des monstres toujours plus fort, et à leveller comme un porc. Par ailleurs, les armes et accessoires peuvent être évolués à l'aide d'objets, mais honnêtement, à part pour le post game, cette composante du jeu est peu intéressante, vu que cela ne sert à rien à part rendre le jeu encore plus facile. D'autant plus que l'on hésite toujours à améliorer une arme vu la quantité d'objets nécessaires, alors qu'on n'est même pas sûr qu'un autre arme ne soit pas plus intéressante à améliorer. Donc on attend la toute fin du jeu pour identifier l'arme la plus intéressante, et on améliore rien. Whao.

Enfin, nous arrivons au système de combat, qui je dois le reconnaître, partait de plusieurs bonnes idées. L'idée principale est que chaque personnage peut avoir plusieurs « jobs », et ainsi en changer en cours de combat. Par exemple, après une grosse attaque des ennemis je peux switcher mon attaquant en soigneur le temps de remettre en état mes troupes, pendant que mon mage switche lui-même en synergiste pour ajouter des sorts de protections sur les alliés, et qu'enfin le dernier membre de la troupe se switche en protecteur pour attirer les attaques des ennemis. Une fois tout ce bon monde renforcé, on switchera alors deux des persos en mage, et le dernier en attaquant pour diriger les attaques de notre groupe. Par ailleurs, comme dans FFXII, on ne dirige qu'un seul personnage, le leader du groupe, les deux autres membres étant dirigés par l'IA. Par contre, oubliez les conditionnelles très complexes de FFXII, l'IA a été programmé spécifiquement pour chaque job ... ce qui a de bons côtés comme de très mauvais côtés. Sachez que si l'IA s'en sort très bien pour attaquer rapidement l'ennemi, elle est à la ramasse dés qu'il s'agit de protéger les troupes, ou de choisir qui attaquer. C'est pour ça que j'ai tendance à privilégier le contrôle d'un personnage pouvant faire à la fois attaquant et protecteur, pour éviter les mauvaises surprises. Car, si en théorie tous les personnages peuvent faire tous les jobs, le système d'évolution (proche du spherier de FFX) fait qu'il est plus simple de développer certains personnages dans certains jobs. Ainsi, Fang est une très bonne attaquante mais une piètre soigneuse, au contraire de Vanille. L'objectif va alors être de construire l'équipe la plus équilibrée possible pour faire face à toutes les situations. Enfin, un dernier point des combats est la jauge de break : chaque ennemi a une jauge qu'il faut augmenter à l'aide d'attaque (en général des sorts). Lorsqu'elle atteint sa limite, le monstre est breaké, et boom on lui fout sa branlée (il sera ainsi beaucoup plus vulnérable). Une fois un certain laps de temps écoulé, l'ennemi redevient normal, et il faut alors de nouveau remplir sa jauge.

On peut voir que le système de combat semble relativement intéressant. Mais alors, pourquoi foire-t-il me demandez vous ? Et bien, à cause de divers choix de design très maladroits. Tout d'abord, Squaresoft avait à priori très peur que les joueurs ne comprennent rien au système, ce qui fait que les équipes ainsi que les jobs utilisables sont fixés pendant les 25 premières heures. Alors qu'on a envie d'expérimenter, on se retrouve à diriger une équipe de deux membres pouvant switcher entre 2 ou 3 jobs. Une fois apprivoisé, on se lasse alors très vite ... en attendant la nouvelle section du jeu, avec deux autres personnages et 3 autres jobs. Et ainsi de suite. Ensuite, une fois que l'on peut composer son équipe comme voulu, le système commence à prendre son envol ... pour se crasher de nouveau 3 heures plus tard, où j'avais mis au point mon équipe et j'utilisais toujours les mêmes tactiques. Alors que le jeu met en avant le besoin d'adaptabilité, on se retrouve à toujours faire la même chose, et à ne rencontrer aucune difficultés ... Les combats deviennent alors très vite lassants. Enfin, le jeu a été labellé comme étant un FF très dur, ce qui est complètement faux. Le fait est que l'on peut mourir très rapidement : en effet, si le leader est mort, la partie est perdue ! Sauf que l'on recommence directement le combat, ce qui enlève toute tension. Et généralement, les morts sont plus dues à une non connaissance du boss ou du groupe d'ennemis, et non à une vraie difficulté. Il arrivera en effet fréquemment que les boss sortent des mégas attaques pouvant massacrer votre groupe ... effet que l'on peut facilement contrer en étant toujours surchargé d'effets protecteurs. Ainsi, je ne suis mort qu'une seule fois à un combat de boss. En effet, le FF le plus dur jamais vu. Je vous parlais de choix de design douteux : sachez que si vous prenez trop de temps à finir un combat de boss, ce dernier lancera le sort mort sur le leader, et un décompte apparaîtra alors. A la fin, mort du leader, fin de la partie. Personnellement, je n'ai eu aucun problèmes avec les combats, ma tactique me permettant toujours d'être bien protégé et de buter rapidement les boss. Mais honnêtement, pour les joueurs très prudents, c'est une idée complètement conne. Genre, chaque ennemi a une attaque ultime pouvant terrasser le héros, mais non il décide de la garder pour quand il commence à s'ennuyer. On se croirait dans un shonen, où le grand méchant décide après un gros combat de lancer sa plus grosse attaque, alors qu'il pouvait le faire dés le début. J'ai encore plein de trucs à dire sur ce gameplay, mais bon, faut bien que je m'arrête un jour. J'écrirai une thèse là-dessus une autre fois.

En bref, FFXIII est le pire FF auquel j'ai joué, de loin. Je ne suis pas un chantre du « c'était mieux avant », j'aime plein de Final Fantasy moderne. Je ne suis pas un anti Nomura, même si je ne suis pas fan de son design. Mais là, le combo scénario catastrophique et gameplay raté c'est trop pour moi. A éviter à tous prix.

Silk
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le 14 févr. 2011

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