Forgive me Father est un FPS bourrin basé sur l'univers de Lovecraft.
L'histoire du jeu fait énormément référence au "Cauchemar d'Innsmouth" et à "L'Appel de Cthulhu". L'univers de Lovecraft est superbement retranscris dans le jeu, il faut aussi prendre en compte que ce n'est absolument pas une adaptation mais plutôt une inspiration. Il y a aussi une touche comique.
La direction artistique est LE point fort du jeu, le style bande-dessinée est magnifique.
Pour une fois, on a un jeu basé sur du Lovecraft qui n'est pas un Point and Click ou un Survival Horror, ici c'est un FPS bourrin façon old school.
On a 2 personnages jouables, un prêtre et une journaliste, partageant un arbre de compétences et des armes similaires mais ces 2 personnages ont des pouvoirs différents. Le prêtre à des pouvoirs plutôt défensifs tandis que la journaliste en a des bourrins.
L'arbre de compétences ne peut pas être complété à 100%, on doit choisir certaines branches, cependant, on peut le reset à tout moment. Avec cette arbre, on peut améliorer les armes, certaines changent carrément de style que ce soit visuellement ou que ce soit dans la façon de les utiliser (Le Thompson peut devenir un fusil laser et des armes deviennent carrément organiques). La présence d'un New Game + est bienvenu, grâce à lui, on peut vraiment tester les 2 personnages ainsi que toutes les variantes d'améliorations de l'arbre de compétences.
Le level design du jeu est varié mais il y a quelques façons de faire assez étrange. En effet, on peut trouver des zones qui font très carrées ainsi que des objets modélisés de façon trop simples. Heureusement, la DA du jeu rattrape ces accros du level design.
Passons maintenant à ce qui m'a fait mettre la note de 7 malgré ce qui a été écrit avant.
Le jeu est beaucoup trop punitif. On prend des dégâts hallucinants et à certains moments, il y a tellement d'ennemis à la fois à l'écran qu'entre les effets visuels d'attaques de nos armes et des ennemis, ça devient très dur de comprendre quoi que ce soit. Aussi, même si on améliore nos armes à fond, on a vraiment l'impression qu'elles ne font pas de dégâts, certains ennemis sont de véritables sacs à PVs.
Je conseille vivement de commencer par le prêtre, ces pouvoirs défensifs sont clairement efficaces lors des zones où les ennemis apparaissent beaucoup.
Pour conclure, avec Forgive me Father, on a un FPS Lovecraftien avec une DA bande-dessinée qui avait tout pour plaire. Malheureusement, l'équilibrage vers le milieu du jeu rend l'expérience stressante et énervante. Alors, attention, le jeu reste quand même très bon mais les joueurs sont assez divisés sur ce titre. Je tiens aussi à dire qu'une suite appelée Forgive me Father 2 est en développement, lors de la Realms Deep 2023 organisée par 3D Realms qui se déroulera le 30 Septembre, les développeurs vont présenter une bande annonce ainsi qu'une date de sortie. En espérant que la suite règle les défauts du premier titre car le studio a vraiment pondu une très bonne expérience.