Peut-on empêcher la mort de l'être aimé en créant un trou noir ? C'est en explorant cette question que vous faites rencontrer de manière improbable mais remarquable deux univers : les cabarets de jazz des années 1960, et la physique quantique. Sur fond de notes de contrebasse et de vapeurs de whisky, les multivers vous donnent le vertige, les jeux d'échelle sont inversés d'un plan à l'autre, et le sens de la vie est grandement remis en question. Accrochez-vous à vos bretelles de jazzman, Genesis Noir est une sacrée surprise cosmique.
Vous êtes M. Personne, un vendeur de montres à la sauvette et joueur de jazz, coincé dans un triangle amoureux. Témoin de l'assassinat de l'être qui fait battre votre cœur, vous n'avez d'autre choix que de plonger dans les mystères quantiques de l'univers pour créer un appareil cosmique et empêcher ce meurtre. Sur la scène du crime, le temps s'est figé au moment où la balle tirée par le meurtrier atteint le cœur de la victime. Vous observez la déflagration du tir et en y regardant de près, de légères particules en suspension sont comme des fenêtres ouvertes sur d'autres dimensions. Plongez dans chacune d'elles comme on s'égare dans le générique de Arrête-moi si tu peux aux jeux d'échelle et de perspective enivrants. À chaque dimension son univers : floral, animalier, polaire, sauvage... Vous explorez le temps et l'univers à la recherche des origines du big bang. Et d'un moyen de sauver votre dulcinée.
À mi-chemin entre le point'n click et le visual novel, Genesis Noir est avant tout une aventure onirique. Chaque fenêtre temporelle vous ouvre un univers avec sa propre mécanique, où des puzzles généralement simples vous attendent. Dans un environnement dédia à Gaïa, la Terre, vous faites tourner vos sticks pour faire avancer le temps et les saisons, afin de voir une graine germer en fleur. Plus tard, vous écoutez le sol tel un indien à l'affût pour ajuster l'harmonie audio, comme sur une vieille radio. Les puzzles sont généralement la combinaison d'action et de sons, toujours dans une certaine continuité. Vous avancez dans le monde, puis une séquence non jouable se déclenche pour vous amener tout en douceur dans un moment d'action et de puzzle. Les transitions sont à la fois imperceptibles et visuellement réussies : un personnage qui passe au premier plan, la caméra qui dézoome et ce personnage a alors une toute autre échelle...
Test intégral disponible sur Gamatomic