Car au-delà d'être le premier d'une longue série, Gradius fait aussi partie des premiers jeux de la NES, cette vague de jeux souvent primitifs mais d'une importance considérable.
Déjà, visuellement, j'adore. Cette ambiance dark SF un peu perchée (les fameux moai) est matérialisée par des graphismes très propres et très colorés.
La musique est absolument génial, Konami savait vraiment y faire à l'époque. Proposer des sons et des mélodies si efficaces sur une machine si primitive franchement il avoir du talent !
Niveau gameplay, c'est également très accrocheur, même si très difficile. Quand on débute le jeu, on perd extrêmement souvent, mais on sent que la marge de progression est énorme. Car on se familiarise avec le système un peu alambiqué de power-up, on mémorise l'emplacement des ennemis, bref on s'amuse même en perdant et c'est très addictif.
Deux défauts finissent par devenir crispant au bout de quelques heures cependant. D'abord l'ajustement de la difficulté à la puissance de votre vaisseau : plus vous avez de power-up plus les ennemis tirent de projectiles. C'est assez artificiel comme démarche et ça ne me plaît pas trop.
Ensuite, la mort est beaucoup trop pénalisante. Il faut 5/6 power-up minimum avant d'avoir une puissance de feu acceptable, et du coup mourir dans un niveau avancé du jeu revient trop souvent à perdre la partie complètement : on est tellement peu puissant quand on réapparaît que, face aux hordes qui nous assaillent, c'est quasiment mission impossible.
Si on ajoute à ça un mur de difficulté vers la fin du jeu, il est clair qu'il faut de la persévérance pour voir la fin du jeu !
Mais globalement Gradius reste une expérience très plaisante, et un des meilleurs jeux des premières années de la NES.
16/20