Faut bien dire la vérité un jour...

... Les GTA n'ont fait qu'évoluer vers le meilleur, et même si les ingrédients de base qui font le sel de la série se retrouvent déjà dans GTA 2 il est objectivement en dessous de ses suites, et c'est ce que l'on devrait attendre de toute suite, n'est-ce pas, qu'elle dépasse au moins techniquement ses prédécesseurs !
Je veux bien entendre que cet opus a un charme particulier mais de là à créer un sorte de consensus autours du fait que la 3D a tué GTA, il faut quand même pas pousser. GTA était FAIT pour être en 3D. Et... ce n'est pas le seul truc - bref - Pourquoi GTA 2 est-il moins bon que GTA 3 / ses suites ?

Parlons de caméra. Ce qui distingue une génération de GTA de l'autre, c'est son placement ; héritage de Motor Massacre ou autre, peut-être, limitation technique, peut-être davantage, toujours est-il que la vue de dessus impose une certaine distance - l'implication du joueur dans l'action à l'instar de celle de l'enfant jouant avec des Majorettes, en est réduite. Cela POURRAIT ne pas être vu comme un problème si seulement il n'en posait pas un autre - en terme de Gameplay.
En effet, et cela devrait aller sans dire, on ne voit pas devant soi ; alors que le but du jeu est majoritairement de piloter VITE un véhicule dans un environnement urbain complexe… Inévitablement on se plante tous les 50 mètres et le plaisir de nos pérégrinations en est considérablement amoindri. L'utilisation (impossible à moins de connaitre les cartes par cœur) des véhicules les plus rapides engendre même une certaine frustration, le "putain d'camion", et autres obstacles que l'on éviterait normalement avec aisance se révèlent être ici caprices d'une RNG aux allures de punition divine.
Ça et le fait que piloter un véhicule/personnage vu de dessus est naturellement contre-intuitif, tend à laisser penser que la caméra trouve une meilleure place dans un opus en 3D, beaucoup plus"affordant" du coup, que ses prédécesseurs. Encore faut-il le dire.

En matière de narration et donc d'implication, ce qui se réduisait littéralement à des babillages téléphoniques dans GTA, GTA 2, GTA LONDON, ouvrant vers des missions pour le moins anecdotiques a lui aussi évolué selon moi vers un mieux considérable et nourrit de références aux films de gangsters américains - pour devenir, et c'est ce qui fait l'une des forces de la série actuellement, une critique efficace bien que caricaturale de cette même culture… Et si je suis un fervent défenseur de la narration par le Gameplay, il faut bien admettre que les moyens considérables investis dans la production d'un GTA aujourd'hui font complètement le taf, donnant vie à des galeries de personnages et à un environnement crédible.

Il est heureux que le multijoueur se soit axé lui aussi sur le coté "sandbox" des GTA plutôt que sur des pseudos objectifs à la GTA 2, à l’intérêt très dispensable.

Inutile de faire une liste exhaustive de ce qu'il y a qu'il n'y avait pas, de ce qui a été corrigé, de ce qui a évolué tant cela parait vain face à l'absence de contre-argumentation - mon propos est globalement limpide : Si il est indéniable que GTA 2 mérite tout à fait d'être joué/rejoué et qu'il a conservé une difficulté qui saura ravir les joueurs les plus aguerris, en plus d'un certain cachet, il n'est pas moins vrai qu'il est objectivement moins bon que ses suites. Et c'est drôlement tant mieux.