Hotel Dusk: Room 215
7.2
Hotel Dusk: Room 215

Jeu de CiNG et Nintendo (2007Nintendo DS)

J'ai bien aimé l'aspect esthétique d'Hotel Dusk, même si j'aurais vu un truc encore plus radical avec des décors dans le même genre que l'aspect crayonné des personnages. Le rendu 3D n'est pas toujours génial (c'est pixelisé à mort dès que l'on s'approche trop). Enfin l'ambiance est au rendez-vous et le côté huit clos est intéressant, avec une galerie de personnages bien travaillés qui ont tous un secret à cacher. La trame est vraiment bien gérée : si l'histoire a un peu de mal à décoller, plus les heures avancent et plus j'ai eu envie de découvrir les secrets de chacun des personnages comme autant de pièces de puzzle s'assemblant progressivement. C'est clair que le jeu est dirigiste, et finalement peu ludique (beaucoup de textes, peu d'énigmes) mais ce n'est pas véritablement un défaut si on est prêt à lire de longs dialogues et qu'on est pris par l'histoire. D'ailleurs, j'ai préféré les moments où les dialogues et les péripéties s'enchaînent presque automatiquement, car il y a moins de temps morts et on sait quoi faire. En comparaison, les rares moments où l'on bloque à cause d'un objet sur lequel on n'a pas mis la main sont irritants car ils coupent violemment le rythme régulier de la progression. Hotel Dusk n'échappe aux blocages frustrants propres au genre, même s'ils sont moins nombreux que d'habitude, je trouve (j'ai du bloquer et regarder une soluce trois fois, ce qui est finalement peu mais le problème avec Hotel Dusk c'est qu'on avance presque facilement en temps normal, du coup ces blocages semblent durer une éternité, comme si tout se figeait dans l'hôtel). J'ai trouvé la durée de vie honorable, j'ai fini le jeu en 13 heures, ce qui représente le double d'Another Code ! Pour un jeu de ce genre c'est pas mal, et c'est même suffisant, à mon goût. On sent que c'est la même équipe qui a fait Hotel Dusk et Another Dusk, ne serait-ce que par rapport au chara design mais également aux relations entre les personnages et à l'atmosphère que dégage le jeu (sans parler du sentiment d'être un acteur semi passif, ou un spectateur semi actif, au choix). Hotel Dusk est quand même plus dense qu'Another Code (au niveau de l'intrigue, de l'univers, des persos, du temps de jeu même si l'aspect énigme est moins présent), l'équipe a sensiblement revu sa copie.
benton
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Nintendo DS, Jeux finis, Mes "1001" jeux vidéos faits ou à faire et Les meilleurs jeux vidéo de 2007

Créée

le 25 mars 2011

Critique lue 591 fois

3 j'aime

benton

Écrit par

Critique lue 591 fois

3

D'autres avis sur Hotel Dusk: Room 215

Hotel Dusk: Room 215
samizo_kouhei
6

Critique de Hotel Dusk: Room 215 par samizo_kouhei

Un roman interactif avec les qualités et les défauts qui en découlent. Pour les points forts,la réussite artistique (les artworks sont superbes et le parti pris "crayonné" et animation saccadée est...

le 18 sept. 2010

4 j'aime

Hotel Dusk: Room 215
benton
7

Critique de Hotel Dusk: Room 215 par benton

J'ai bien aimé l'aspect esthétique d'Hotel Dusk, même si j'aurais vu un truc encore plus radical avec des décors dans le même genre que l'aspect crayonné des personnages. Le rendu 3D n'est pas...

le 25 mars 2011

3 j'aime

Hotel Dusk: Room 215
Colinsco
8

Critique de Hotel Dusk: Room 215 par Colinsco

Hotel Dusk est un de mes jeux d'aventure préférés. Pour son inquiétant huis-clos. Ses petites mélodies jazzy. Son graphisme délicieusement lo-fi. Parce que ses personnages sont si attachants et bien...

le 2 déc. 2010

2 j'aime

Du même critique

Beach House
benton
9

Critique de Beach House par benton

Je ne sais par quel miracle la musique de Beach House arrive à créer une nostalgie de rêveries insondables. Les mots ne sont pas assez forts pour évoquer le pouvoir étrange des chansons de ce groupe...

le 7 juin 2012

23 j'aime

5

Goodbye and Hello
benton
8

Critique de Goodbye and Hello par benton

Tim Buckley est presque aussi connu, si ce n’est plus, pour être le père de Jeff Buckley que pour sa musique, et c’est finalement un bien triste constat. Car il suffit d’écouter les albums de Tim...

le 1 juin 2013

17 j'aime

1

Figure 8
benton
9

Critique de Figure 8 par benton

Figure 8 est l'aboutissement logique ayant mené Elliott Smith du folk intimiste à la pop étincelante et fastueuse. C'est en tout cas l'effet que donne l'album, mais il faut avouer que le chanteur est...

le 7 juin 2012

16 j'aime