Sans voix

"Il n'y a que des bonnes choses dedans, ça ne peut que être bon"
C'est un peu la phrase qui me vient en tête après avoir joué à HLD qui est un mélange assumé entre la série Dark Souls, Zelda, Ico avec une touche de Beat'em up et de Schmup. Le pot est-il pourri pour autant ?

Avant tout, HLD est un jeu d'exploration où l'on doit parcourir un monde dévasté, découpé en plusieurs zones. Avec de maigres explications visuelles et une carte très peu informative, on fouille des ruines et des donjons à la recherche de trucs activables (parfois bien planqués) pour nous ouvrir la salle du boss de la zone. Au début, on se perd, on comprend pas trop, on fait dix fois le tour de certaines zones parce qu'on ne localise pas le dernier module à activer. Puis on s'aperçoit qu'il existe des petits détails visuels ou sonores qui nous guident (à part quand ils sont cachés par des éléments du décors...). Comme les jeux dont il s'inspire, on apprend à jouer par le talonnement et l'échec, ce qui n'est pas pour me déplaire. Le tout est rendue très agréable par une DA qui fait le travail et une B.O qui renforce cette ambiance mystico-apocalyptique qui se dégage des décors. Il est cependant dommage que cette recherche soit un peu gâchée par ce système de multi-dash, inutilement difficile à maitriser mais obligatoire pour trouver tous les secret.

Cet apprentissage par l'échec se ressent aussi dans les combats du jeu. On se retrouve rapidement submergé par une myriade d'ennemis qui peuvent rapidement nous mettre KO. Puis on commence à comprendre le pattern de chaque ennemi, on achète des améliorations qui, à défaut de nous faire gagner des points de vie, nous donnent des nouvelles possibilités de gameplay. Et là, les affrontement prennent toute leur saveur, ou l'on peut gérer une dizaine de monstre en esquivant les balles et les coups.

Au total, HLD est une proposition réussie d'un Zelda-like cauchemardesque sous Prozac. Tout fonctionne sans être forcement original. Après tout, un petit trip nostalgique fait toujours du bien de temps en temps.