Le jeu vidéo n’échappe pas aux impondérables des industries du disque et du cinéma. Quand un premier film, disque ou jeu est un succès, la deuxième production est toujours un moment très délicat. Certaines confortent la qualité d’un univers, comme Portal 2, Bioshock 2 ou LittleBig Planet 2, d’autres coupent le succès dans son élan, comme Deus ex. Et une grande majorité d’entre elles se contentent d’améliorer le jeu original, tout en conservant l’esprit d’origine, la surprise en moi. C’est le cas d’inFamous 2 et de son héros, Cole, aux pouvoirs électriques.
Cette suite prend à cœur de respecter la maxime selon laquelle la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit. Le premier opus se situait à Empire City, clone de la ville de New York. Les développeurs de Sucker Punch l’ont « remplacé » par New Marais, un clone de la Nouvelle-Orléans. Ce nouveau « terrain » de jeu est une grande réussite. Cette ville tenue par une milice fasciste accueille de drôle de créatures et constitue un vrai cauchemar avec tous ses marais pour l’homme électrique. Dans l’ensemble, inFamous 2 cultive le « toujours plus » : plus spectaculaire, plus de pouvoirs, plus intense, plus beau… Dans ce dernier cas, c’est presque dommage, car l’aspect un peu brouillant du graphisme collait très bien au sentiment de flottement dans lequel se trouve le joueur, obligé de choisir en permanence entre bonnes et mauvaises actions.
Par ailleurs, il est conseillé d’avoir joué au premier opus pour mieux comprendre l’histoire, mais aussi pour les bonus récupérés en début de parti à partir des sauvegardes de la console.