Jet Set Radio
7.7
Jet Set Radio

Jeu de Smilebit et Sega (2000Dreamcast)

Best.Game.Ever, et si t'es pas d'accord tu connais rien au jeu vidéo.

C'est sans doute le seul jeu vidéo auquel je mettrais la note maximale et ça, ça vaut bien une critique.
Le seul problème c'est que je ne vois pas du tout par où commencer et comment je vais faire pour vous communiquer mon amour sans limites pour cette œuvre d'art vidéoludique, ce joyau du 21è siècle (oui bon ok 20ème, an 2000, vous faites chier sérieux), la quintessence du gameplay.
Je vais donc rappeler le contexte de la sortie de ce jeu : 2000, la Dreamcast est là depuis un peu plus d'1 an, la PS2 se fait attendre à grands coups de teasers, et Sega se fait bien plaisir en nous sortant des jeux qui sortent toujours de l'ordinaire (Space Channel 5).
Mais aucun de ces jeux n'atteindra le délire de Jet Set Radio, au niveau du scénario, graphisme, ou encore gameplay.
Commençons par les graphismes. Jet Set Radio fut le 1er jeu à utiliser le Cell-Shading (et le plus beau d'ailleurs), technique de graphisme qui consiste à représenter un objet en un aplat de couleurs, à y appliquer des contours noirs, et enfin à nuancer les ombres par des aplats successifs. Résultat : c'est flashy, c'est coloré, c'est toon-esque, ÇA MARCHE. A tel point que pour moi il reste un des plus beaux jeux jamais créés : fluide, propre, net, le Cell-Shading n'a jamais été aussi bien exploité (Killer 7 à la rigueur, et encore). La Dreamcast en a dans le ventre, et nous livre un jeu graphiquement au dessus de nombre de productions sur 360 ou PS3.
Et ça marche d'autant plus qu'on a un jeu TOTALEMENT BARRÉ. Rien que le concept est génialement bizarre : nos héros hauts en couleurs sont des membres d'un gang tokyoïte qui se battent contre les gangs des autres quartiers. Classique. Mais loin de la baston de rue, les gangs s'affrontent en repeignant leurs quartiers respectifs à grands coups de bombes de peinture : vous l'aurez compris, dans JSR, on va tagger sévère. Autre précision, notre bande ne se déplace qu'à rollers. Et pas n'importe lesquels : des rollers magnétiques, capables de se coller à n'importe quel rebord métallique pour y placer un grind vertigineux. Ils peuvent aussi lâcher des étincelles bleues faisant accélérer d'un coup le rollerman en question.
Bref, c'est du délire. Et le scénario va vite partir dans des rebondissements mégalomanes à base de domination mondiale, à stopper à coups de bombe bien sûr. BIEN SÛR.
Quant au gameplay, il n'est pas en reste : on se déplace un peu comme dans un Tony Hawk, dans des environnements ouverts, avec un temps limite au sein duquel il faudra recouvrir de peinture tous les spots demandés : le niveau se termine une fois cela fait. Durant ce temps, le but sera de gagner des points : en grindant, en taggant, en trickant (automatique lorsqu'on saute avec assez de vitesse, càd dans un half-pipe ou pendant un grind). A la fin de chaque niveau une note sous la forme d'un mot vous sera attribué selon vos points, de Pédale (no homophobie attention) à Jet.
Autre chose : les graffitis peuvent être modifiés. On en gagne de nouveaux en débloquant de nouveaux personnages, en récupérant des symboles cachés dans les niveaux (les Graffiti Souls) ou en les créant tout simplement via l'éditeur de graffs du jeu.
Dans la même idée artistique, la bande son est magistrale. Mélangeant l'électro et le Hip-Hop, elle colle parfaitement à l'ambiance déjantée et surcolorée du jeu et on se surprend à chantonner les chansons d'Hideki Naganuma durant plusieurs heures après avoir joué.
La maniabilité est encore une fois excellente : à part des problèmes de caméra existants mais très rares et mineurs, la jouabilité est parfaitement accessible et efficace (le pad Dreamcast est vraiment bon). Pour les graffs, 3 tailles et 2 manières de les faire : pour les petits, appuyer sur une gâchette suffit. Pour les plus grands, il faudra effectuer un QTE à base de mouvements de joystick qui deviendront vite stressant lorsque la police/les autres gangs vous poursuivent.
Il y aurait tellement de choses à dire sur ce jeu, les persos avec un look pas possible, la variété des niveaux, sa durée de vie et son potentiel de rejouabilité, mais je vais m'arrêter là sinon les serveurs de senscritique n'auront pas assez de place pour héberger tout ce que je voudrais dire sur ce jeu.
Aujourd'hui, une Dreamcast ne coûte pas cher, et JSR est encore trouvable neuf pour moins de 8€ sur Internet : foncez.

Créée

le 20 déc. 2010

Critique lue 1.8K fois

9 j'aime

Masselotte

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9

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