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La Terre du Milieu, que ce soit dépeint de la vision de Tolkien ou de Peter Jackson, cet univers me soûle. Les livres sont extrêmement massif à lire et les films difficilement digestes, ce sont des produits culturels diamétralement opposés à mon habitude de consommer des œuvres en One-Shot. Pourtant loin de moi de cracher sur les qualités indéniables de la licence, Tolkien avait réussi à créer un univers riche et cohérent qui a inspiré de nombreux game-designer de Sakaguchi à Garriot, c’est sur cet héritage philosophique que ce pose Warner Bros avec Monolith Production pour faire un énième jeu vidéo, qui comme sous-entend le titre, sonne le glas du conformisme décomplexé.


Je vais évacuer directement ce qui semble être une évidence, les versions PS3 et 360 sorties en novembre sont une catastrophe technique, ne les achetez pas sur ces plates-formes, vous allez pleurer. De toute manière, Qui encore achète des jeux AAA cross plate forme hein ? (HEIN TOMA). La narration du jeu est d’une platitude sans nom, ça se veut être un drame couvert d’une histoire qui essaye d’être épique, mais ça ne l’est pas. Les cutscene sont molles et peu intéressantes à suivre et la conclusion du jeu est une blague que Yu Suzuki pourrait approuver.


Monolith a qui on doit entre autres FEAR, No One Lives Forever et Condemned se sont retrouvés prisonnier des Lois du Marché vidéoludique afin d’assurer un minimum de vente, si on met de côté le scénario de drame et de vengeance réchauffé, toutes les mécaniques de gameplay sont pompées de la licence phare d’Ubisoft (Assassin’s creed) et Batman Arkham développé par un autre studio sous la houlette de Warner Bros, Rocksteady. La recette devient évidente manette en main, mais là où beaucoup de studio rate le simple copiage de mécanique, Monolith a réussi à faire un mélange sympathique, en essayant d’enlever les défauts inhérents de feeling d’un Assassin’s Creed. Les combats sont dynamiques comme dans Batman avec en bonus un bon ressenti du gameplay, on sent vraiment les coups et on a l’impression de faire des tricks de dingue. Monolith réussi à faire une copie parfaite, mais ça ne veut pas dire que c’est réussi, parceque on se retrouve avec des tonnes de quêtes annexes qui se suivent et se ressemble dans cette Terre du milieu Open-World.


Non seulement les quêtes annexes se ressemblent, mais en plus c’est répétitif et étouffant, sauver des esclaves, se synchroniser sur des tours pour découvrir des zones (AC inside) entre deux cueillettes de fleur, c’est pas quelque chose de mauvais en soit, sauf quand ça fait 75% du jeu. Même le découpage de trois quart des missions principales est répétitif à s’en balancer d’une fenêtre. Le jeu souffre de répétitivité c’est un fait, mais le pire vient de ce que j’écrivais un peu plus haut, le jeu ne propose pas grand-chose d’original, l’imagerie du jeu est calquée sur la trilogie de Jackson, Assassin’s Creed et Batman sont des références évidentes des développeurs, le héros qui aurait pu être le remplaçant de Kratos dans God of War le temps d’un Spin-off, un système de chasse à la RDR du pauvre, pêche au souvenir via des objets comme dans les enquêtes de Batman avec également son mode vision pour trouver des objets invisible à l’oeil nu.


Bref, on s’emmerde royal dans le Middle Earth


Sauf que, le jeu propose tout de même une idée originale, un système qui est vraiment cool par ailleurs, vous l’avez peut-être déjà entendu mille fois, le système “Nemesis” est une réussite. C’est triste et en même temps merveilleux parce que c’est effectivement la seule chose que les Gamers se souviendront du jeu dans dix ans. Qu’est ce que ce système à d’incroyable alors ? Pour une fois, outre que le personnage principal évolue lui aussi et devient de plus en plus balèze via son arbre de compétence (non ça ce n’est pas orginal), l’armée des orques évolue lui aussi. Les orques n’évoluent pas comme dans Borderlands où les ennemis suivent le niveau du personnage, non ils évoluent soit en tuant le héros (qui pour une fois sa résurrection est justifiée par le scénario) soit en s’entretuant. Ces deux optiques leur permettent de monter en grade et de devenir beaucoup plus fort la prochaine fois que le héros les croise. Une idée géniale et originale qui n’est pas trop mal exploitée au milieu d’un univers teinté de conformisme.


Soyons sérieux deux minutes, effectivement le jeu est plutôt plaisant à jouer, grâce à l’excellente retranscription de la brutalité des combats manette en main. Mais merde, à part le système Nemesis, je ne comprends pas l’engouement qu’a suscité le jeu, il pue le conformisme, aucune surprise ne s’en dégage, seulement des mécaniques et situations vues et revues. Si j’ai pris le jeu de la façon négative, j’en suis désolé, mais la seule chose qui a sauvé le jeu de la misère, c’est grâce au calendrier vide de la ludothèque Next-gen, sinon je ne vois pas en quoi le jeu aurait autant de popularité.

Koreana
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le 18 déc. 2014

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Luc Le Gonidec

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