Réconciliation !

Découvert en 1992 sur la Game Boy de mon meilleur ami, Nemesis n'avait qu'assez peu pu me séduire.

Tout n'est pas à mettre sur le dos de Super Mario Land 2, qui quelques semaines plus tard allait monopoliser entièrement la portable de Nintendo de tous mes amis, mais Il faut dire qu'à cette époque, j'avais découvert toute une série de Shoot'm up particulièrement fun, ryhtmés et originaux sur mon Commodore 64 ! Warhawk dans un premier temps, avec sa bande son dont je ne me lasserais jamais, R-Type avec un challenge impardonnable, de magnifiques sprites et des améliorations terribles (Je vous passe les Boss, j'étais trop mauvais que pour y arriver)... ou encore mon préféré Armalyte qui proposait également des bonus permettant des tirs différents et surtout, surtout la possibilité de jouer à deux en même temps !

Alors évidemment, lorsque je découvre Nemesis à cette époque, ce n'est pas le grand amour. C'est graphiquement vide, les musiques sont trop gentillette pour ce genre de combat dans l'espace... et je me fais bien trop vite détruire que pour profiter des bonus d'armes. Il est pourtant possible de se tenter à d'autres niveaux, mais je n'ai clairement pas les reflexes suffisamment affutés à cet époque !

A bien y regarder plus de 30 années plus tard, ce Nemesis était pourtant une réussite. Si la licence ne m'évoquait rien à l'époque, il s'agit en réalité d'un épisode spécifique à la portable de Nintendo de la licence Gradius, un shoot'm up de Konami dont le premier épisode était apparu sur borne d'arcade en 1985, reprenant l'héritage de Scramble.

Gradius se démarquait déjà à l'époque en proposant des bonus à ramasser lorsque l'on détruit une vague d'ennemi, bonus permettant de faire évoluer notre vaisseaux afin de modifier ses armes, lui ajouter des bons ou des modules supplémentaires. Des éléments de gameplay que je trouvais particulièrement novateurs lorsque je les avais découvert sur le titre de Irem, pourtant sorti deux années plus tard.

Nemesis ne propose en effet pas de graphismes très élaborés ! Il fait partie des premières vagues de jeux sur la Game Boy, mais en contrepartie, il se montre très lisible et suffisamment fluide, ce qui est particulièrement précieux dans ce genre de jeux où il est nécessaire de se faufiler entre les ennemis, les nombreux bullets et le décor,... tout en allant récupérer les bonus. Aujourd'hui, je me rends compte que ces arguments donnaient à Nemesis un plaisir de jeu au format portable particulièrement réussi, tout particulièrement face aux clones que l'on pouvait retrouver sur la Super Vision ou la Gamate.

Musicalement, c'est gnangnan... il n'y a rien à dire, mais c'est pourtant le thème de Gradius, ce qui aura rappelé aux amateurs de l'époque de bons souvenirs !

En 1991, je donnais un 5/10 à Nemesis et, je dois bien l'admettre aujourd'hui, c'était une note un peu rude. Certes, il n'a pas de quoi rivaliser avec les titres tels que Project X sur Amiga ou Xenon II sur mon PC... mais lorsqu'on le regarde sur son créneau, jouer de manière nomade ! Nemesis n'avait rien à se reprocher !