Olberic et les sept nains

Après avoir fini Breath of the Wild, il me fallait trouver un autre jeu pour faire fonctionner les circuits imprimés de ma Switch et ne pas lui faire prendre bêtement la poussière. Une quête compliquée qui a nécessité quelques tâtonnements.

En effet, j’ai d’abord jeté mon dévolu sur Skyrim et, si vous souhaitez vous rendre compte de l’intensité de ma déception à son sujet, je vous conseille très fortement d’aller lire ma critique le concernant. J’ai poursuivi avec Rime dont la jaquette me plaisait et se rapprochait de Journey et Abzu (auxquels je n’ai pas joués, mais qui m’avaient l’air fort sympathique). Le jeu, quoique beau, s’est finalement avéré très court, en plus de s’achever sur un grand final plombant à souhait. Mon troisième choix s’est ensuite porté sur Lost Sphear, grand inconnu au bataillon, mais dont le système RPG collait avec ce que je recherchais. Problèmes : il n’y a aucun tutoriel (les personnages peuvent apparemment sublimer leurs attaques, mais j’ai beau appuyer sur tous les boutons, il n’y a absolument rien qui se passe…), les boss font des bonds quantiques de force (si grands que tu te retrouves à farmer bêtement pendant des heures pour te mettre à niveau) et les développeurs ont pondu le pire boss qui soit qui m’a totalement fait lâcher l’affaire (le boss avec des PV à profusion, qui se régénère une dizaine de fois, qui tabasse comme un bœuf ou qui te fait subir tous les changements d’état possible, alors que tu n’as plus que 2 personnages, et pas les plus méchants…).

C’est en matant les découvertes du Bazar du Grenier, et notamment une des vidéos de Seb (on a les références qu’on a), qu’Octopath Traveler m’a tapé dans l’œil. Et force est de constater qu’arrivé à la moitié du jeu (à peu de chose près), j’apprécie mon voyage aux côtés d’Olberic, Cyrus, Ophilia, Therion et toute la clique. Les instructions sont claires, concises et simples à mettre en application (pas besoin de se déboîter les doigts pour accomplir les différentes actions et aucun risque de fausses manip, comme c’était trop souvent le cas sur Skyrim). Les personnages ont des histoires très différentes et des profils classiques (le guerrier, le sage, la prêtresse, le voleur, etc.), mais qui se combinent bien les uns aux autres.

Le graphisme en 3D peut déconcerter au premier abord, mais il permet une exploration totalement inédite du décor, avec la possibilité de couper à travers champs ou de découvrir des passages secrets cachés en arrière-plan (pour une joueuse de Mario Bros 3, ça rappelle des bons souvenirs). Le son est aussi très bon, avec un travail de doublage (en anglais pour ma part) très diversifié, de très belles musiques et une ambiance sonore agréable.

En plus, avec 8 personnages qui ont 4 niveau de quête à accomplir chacun, supplémentés de quêtes annexes plus ou moins complexes, ce jeu à de longues heures de vol devant lui, ce qui est très appréciable après l’expéditif Rime.

Les seuls bémols que je pourrais élever seraient le fait qu’on ne connaît pas le nombre de PV de ses ennemis et que le niveau recommandé pour attaquer les chapitres des personnages est sous-évalué (pour réussir les chapitres 2 d’Ophilia, Tressa et Therion, j’avais tout de même des persos 10 niveaux au-dessus du niveau recommandé…EDIT : et ça empire à mesure que le jeu avance puisque pour un niveau 36 recommandé pour Thérion, j'ai 2 niveaux 56-55 qui se font balayer comme des malpropres, et Thérion qui est au niveau 46 ne s'en sort guère mieux).

A voir maintenant si l’envie se maintient jusqu’au bout (à l’heure actuelle, ce jeu à un goût de reviens-y que je n’avais plus ressenti depuis Breath of the Wild).