One Finger Death Punch par Antevre

Je crois que One Finger Death Punch fait le même effet stupide à tout le monde : c'est moche, ça a l'air basique et peu intéressant... mais devant la popularité proprement ridicule du jeu (c'est notamment un des jeux les mieux évalués sur Steam par les utilisateurs, avec 98% d'évaluations positives sur plus de 10 000 votes, rien que ça), ben... on se dit qu'il va bien falloir l'essayer un jour ou l'autre. Le jeu a végété dans ma bibli pendant un bout de temps, sans doute a-t-il atterri là au hasard d'un bundle, et j'ai mis très longtemps à le tester pour les raisons déjà évoquées. Bilan ? C'est vraiment super cool. Sans doute pas un incontournable absolu, comme il est parfois présenté, mais un bon trip jouissif.

OFDP (nan j't'insulte pas, je m'essaie juste à pas devoir retaper le nom à chaque fois) repose sur un principe très simple : réminiscent des dizaines de beat them all petit budget qui ont fleuri sur la toile y a déjà un paquet d'années (et dont, comme beaucoup d'autres, je raffolais, grâce à leur gameplay nerveux et leur accessibilité), le joueur y incarne un bonhomme fil de fer (un stickman, comme le disent si bien les anglophones) adepte de kung-fu qui massacre des vagues immenses d'ennemis. Deux boutons, pas de déplacement : l'un permet de donner des coups à gauche, l'autre à droite. La difficulté vient de la vitesse des ennemis, mais également de la présence d'adversaires plus difficiles à vaincre, qui demandent une combinaison de touches, ceux-ci esquivant vos coups et se plaçant dès lors derrière vous. Pour vous aider, vous pouvez évidemment ramasser les kilos d'armes que vos ennemis abandonnent, ou encore utiliser une des nombreuses compétences qui se débloquent au fil de l'avancée (et s'activent après avoir vaincu un nombre donné d'ennemis). Rajoutez à cela qu'il existe un joli nombre de modes de jeu.

Mais ce qui fait la qualité de OFDP, c'est sa réactivité excellente. Le joueur reçoit un super bon feedback des coups, et la nervosité du gameplay n'en est que plus grisante.

L'ennemi de ce jeu est également son meilleur allié, cette fameuse simplicité extrême. Si l'on y revient avec plaisir le temps de terminer le jeu (dans tous les modes de difficulté, sans compter les trois modes survie, ce qui fait à vue de nez une bonne douzaine d'heures de jeu, peut-être un peu plus), une fois qu'on épuise le concept... bah on y revient plus spécialement. C'est inévitable, un tel concept s'épuise.

Les succès Steam peuvent également être agaçants, dans la mesure où on les gagne par charrettes entières (pas au niveau du syndrome Zup, mais quand même). Il n'y a pas spécialement de raisons à cela, on aurait pu sans problème diminuer au moins de moitié les succès liés au scoring et associer les succès de compétences non pas simplement au fait de les débloquer, mais de réussir à bien les utiliser par exemple (genre tuer x ennemis en un usage de telle compétence). Ce sont de petits tweaks pas bien importants, mais ça donnerait un peu moins l'impression au joueur d'être pris pour un con.

Une excellente surprise donc, à faire sans hésiter.