L'espace, c'est beau mais c'est surtout vide

Continuant dans ma lancée de rogue-like indés, je ne pouvais passer à côté d'Out There, petit FTL à la française et surtout écrit par FibreTigre, auteur prolifique dont j'apprécie le travail.

Tout semblait donc parfait pour un jeu qui aurait pu rentrer dans mes petits coups de cœurs indés. D'autant que les premières heures partait bien, je découvre mon vaisseau, la gestion des ressources et de l'espace dans ce tout petit vaisseau, les ressources qu'il faut récolter pour ne pas mourir, les aliens qu'il faut comprendre.

Puis viens l'histoire, ultra intéressante, d'un univers dystopique et d'un homme perdu dans l'espace, contemplant son existence et l'immensité qu'il l'entoure. Le gros point du jeu selon moi étant de réussir à faire imaginer l'espace, son immensité comme notre incompréhension via des petites scènes, des fonds d'écran et une musique iconique.

Mes premières heures donc me voit finalement réussir à terminer une run (celle des Juges). La jubilation et l'envie d'en découvrir plus me rappelle mes glorieuses heures de FTL !

Et puis, tout s'écroule.

Les runs d'après se ressemblent et se répètent inlassablement. L'absence d'augmentation en début de partie se faisant cruellement sentir, chaque voyage obligeant quasiment de re-miner du carburant et des matériaux. Les aliens répètent inlassablement leur même discours et les technologies (a quelques exceptions prêts) ne ravissent que le temps de leur découverte.

Au final, on garde un souvenir doux-amer de ce jeu. Son potentiel, son histoire et son univers émerveillent. Et si l'on peut concevoir que son gameplay se veut proche de sa narration, toujours dans l'urgence et la détresse, il reste que rien ne viens casser la monotonie.

Cela dit, il est vrai, l'espace est dangereux et y vivre seul dans un navire doit plus ou moins ressembler a cela. Mais c'est sous le prisme du rogue-like et non de la simulation que je juge ce jeu. Car, si j'ai parfois du me plier au destin et règles capricieuses d'Out There, il est logique que j'applique aussi quelques unes des miennes.