Persona 5: Strikers
7.3
Persona 5: Strikers

Jeu de Omega Force et Atlus (2020PlayStation 4)

Il est difficile de ne pas songer à l’illustre prédécesseur de Persona 5 Strikers alors que les Phantom Thieves entament enfin leur Road Trip à travers le Japon. Quelque chose a, semble-il, été perdu en chemin et pas qu’un peu ; les premières heures de l’aventure peinent vraiment à susciter l’enthousiasme, au-delà de la saveur des retrouvailles avec les Phantom Thieves (Persona 5 demeurant un jeu relativement récent, la mélancolie n’est pas encore de mise, ceci dit) et il est bien plus facile de songer aux absents de ce Persona 5 Strikers qu’à ses réelles qualités.


En effet, Persona 5 Strikers c’est Persona 5 sans :


• Le système des confidents. Pierre angulaire de son illustre prédécesseur, le système disparaît purement et simplement, n’incitant jamais le joueur à approfondir ses relations avec les autres protagonistes, au-delà du simple intérêt narratif.


• Les caractéristiques sociales de Joker. Point directement lié au précédent et qui demeurait assez déterminant dans les relations que le joueur pouvait forger avec d’autres personnages ; cet aspect présentait également l’avantage considérable de rendre la moindre action ordinaire rewardante, comme le simple fait de pouvoir s’asseoir dans le métro pour lire un livre et obtenir des points de personnalité en conséquence.


• L’écoulement du temps et la routine imposée par le calendrier scolaire. « Prenez votre temps » était la devise de Persona 5 et ce n’était pas par hasard : le jeu parvenait autant à créer un sentiment de familiarité avec la répétition des journées en tant qu’étudiant Japonais qu’à susciter une tension omniprésente durant l’exploration des Donjons avec l’obligation d’atteindre le Maître des lieux avant une date décisive. Dans Persona 5 Strikers, le temps est simplement figé jusqu’à la prochaine du récit, ce qui ne confère plus de réelle importance au calendrier de l’été, outre sa valeur cosmétique.


• Vacances d’été obligent : le quotidien scolaire de Joker n’est évidemment pas d’actualité ; même si on en vient parfois à regretter les cours qui venaient ponctuer la routine du jeu par leurs questionnaires de culture générale.


• Road Trip oblige : aucun des personnages secondaires de Persona 5 ne refait son apparition dans cette suite indirecte (à l’exception de guests très occasionnels). Plus problématique pour l’immersion : aucune des romances de Joker n’est mentionnée dans ce nouvel opus, même lorsqu’elles concernaient des membres du groupe.



Pris individuellement, ces différentes composantes pourraient s’apparenter à du pinaillage ; dans leur ensemble, elles formaient pourtant un tout cohérent qui façonnait le véritable cœur de Persona 5 : l’entremêlement entre l’identité sociale du héros et sa nature secrète ; la réussite remarquable de l’œuvre originelle consistant justement en sa capacité à rendre les actions ordinaires aussi gratifiantes que les péripéties fantaisistes de son Voleur Fantôme, grâce à une cohésion de ces systèmes de jeux où même la plus anodine des routines pouvait avoir un impact bénéfique sur le développement de son Moi véritable.


Une perte considérable donc, qui empêche ce Persona 5 Strikers de s’imposer comme une suite convaincante de son prédécesseur. Le constat est d’autant plus amer que le jeu commet une erreur lors de son introduction, en plaçant l’action du jeu à Tokyo, confrontant ainsi le joueur à son incapacité de pouvoir réellement interagir avec ces décors familiers. Néanmoins, si le titre n’atteint clairement pas l’excellence d’un Persona 5, et certainement pas son aspect effroyablement chronophage, il n’est pas déméritant pour autant et force est de constater que cette suite parvient à singer, avec une certaine efficacité, d’autres composantes de son aîné :


• La camaraderie entre les Phantom Thieves reste le point d’ancrage de l’intrigue et le récit regorge de moments de complicité entre les membres du groupe. Cette suite ne prend aucun risque véritable à l’égard de ses protagonistes mais elle leur accorde un temps de présence équivalent ; les scénaristes ont, semblent-ils, été particulièrement vigilants dans l’écriture des dialogues pour que chaque personnage intervienne dans la discussion, sans donner le sentiment que certains membres seraient délaissés. Aucune évolution majeure par rapport à la caractérisation de ces personnages à la fin de Persona 5 mais aucun sentiment de trahison non plus.


• Derrière ses atours de Muso, le système de combat ne néglige pas la stratégie pour autant ; les affinités élémentaires de vos combattants seront ainsi toujours la clé d’une victoire rapide et le bien nommé Joker sera toujours d’une importance aussi décisive grâce à son habilité à invoquer diverses Personas, du moins si vous faîtes l’effort d’inclure des Personas diversifiées dans son arsenal en veillant également à leur montée en puissance grâce à l’impitoyable système de fusions. Mais en dépit de cette façade d’Action-RPG, le jeu n’échappe pas aux écueils traditionnels associés aux Muso entre un surnombre de personnages à l’écran et une action parfois inutilement confuse.


• L’exploration des Donjons confère toujours le sentiment de s’attaquer à une véritable forteresse ; avec une progression haletante jusqu’à son accomplissement en affrontant le Boss Final. Le temps n’exerce, certes, plus aucune contrainte sur cette exploration, de telle sorte que vous pouvez revenir dans le monde réel sans aucune préoccupation, mais les concepteurs ont néanmoins veillé à ce que chacun de ses Donjons soit doté d’un imaginaire atypique, comme dans l’œuvre originelle (même si ces « Prisons » manquent clairement d’une personnalité marquante en comparaison des « Palais » de Persona 5).


• L’interface est toujours extrêmement stylisée et le menu principal se révèle même assez inventif en la matière (sans atteindre à nouveau l’excellence de son prédécesseur). Les moments-clés de l’intrigue sont toujours illustrés par des cinématiques exploitant le moteur du jeu pour un rendu particulièrement convaincant (là où d’autres séquences sont toujours dépeintes dans une animation plus traditionnelle et franchement un peu cheapos).


Persona 5, c’est aussi des musiques entraînantes et pas de problème majeur à signaler à ce niveau là même si on appréciera plus volontiers les remix satisfaisants des morceaux originaux que ceux conçus spécialement pour cette suite (à l’exception d’une ou deux pistes un peu plus inspirées).



Bref, oui ce n’est que de l’enrobage (narratif, visuel, sonore) mais il est bon de rappeler à quel point Persona 5 était doté d’une identité qui lui était propre ; un univers qu’il n’est pas si aisé de répliquer pour une nouvelle aventure d’une cinquantaine d’heures et même si le cœur de l’expérience originelle n’est clairement plus présent, il est aussi possible de voir le verre à moitié plein en constatant à quel point d’autres éléments ont été réappropriés avec efficacité. Ce Persona 5 Strikers ne manque également pas d’éléments qui lui seraient davantage propres même si le résultat concret se révèle à nouveau assez contrasté.


• Le Road Trip était censé être la promesse initiale de ce Strikers, incarnée dès les premières secondes par l’écran titre et qui ne pouvait qu’être alléchante pour les fans de Persona 5 puisqu’elle évoquait directement la conclusion du jeu originel (dont le dernier plan emblématique n’est même pas repris dans cette suite…tant pis pour la continuité). L’initiative était également intéressante puisqu’elle promettait une expérience clairement distincte de son prédécesseur ; après la routine mélancolique des rues de Tokyo survenait à présent la découverte des autres villes du Japon dans un contexte théoriquement bien plus serein.


L’impact concret de ce Road Trip se révèle malheureusement assez mitigé, et parfois franchement un peu terne, lorsque cette aventure, à nouveau bien mouvementée, trouve sa résolution. Encore une fois, et désolé de ressasser cette rengaine, mais le temps figé a tendance à malmener l’immersion en la matière puisque le joueur n’éprouve jamais réellement le sentiment de s’être attardé plus que nécessaire dans une des multiples destinations qui parsèment ce récit. Enfin, parce qu’un voyage c’est aussi synonyme de rencontres et Persona 5 Strikers se révèle étonnamment assez timide en la matière : les Phantom Thieves ne font pas de réelles connaissances dans ces multiples étapes, outre les personnages qui deviendront les principaux antagonistes durant cette partie du récit, et aucun de ces opposants n’a ensuite d’impact sur l’histoire à long terme, de telle sorte qu’il n’y a de réel sentiment de continuité, à nouveau, dans ces multiples péripéties. Un fait d’autant plus regrettable, compte tenu de la myriade de personnages secondaires qui parsemait l’expérience de Persona 5, au-delà des simples prouesses des Phantom Thieves. Enfin, et c’est là un sentiment sans doute un peu plus subjectif, mais Persona 5 Strikers ne fait également pas vraiment preuve d’exotisme dans le choix de ses destinations ; les noms d’Osaka et d’Okinawa commençant à devenir quelque peu connus pour les amateurs de mangas / animés ou de jeux vidéo Japonais.


• Les thématiques sociales étaient le véritable cœur de l’écriture de Persona 5, compensant ses facilités scénaristiques, et cette suite ne néglige heureusement pas cet aspect. L’omniprésence des réseaux sociaux est ici l’épicentre du problème abordé, tant dans la manipulation des masses que dans l’asservissement progressif de l’humanité à des programmes informatiques censés faciliter leur quotidien. Une thématique intéressante, à peine effleurée dans le jeu original, et qui a le mérite d’interpeller davantage le joueur sur l’actualité mouvementée suscitée par la banalisation de ces réseaux de communication ; dommage toutefois que Strikers se contente par la suite de singer son modèle en replaçant l’inconscient collectif comme le principal nœud du problème avec une résignation passive qui entraîne peu à peu la montée en puissance d’une entité quasi divine censée réguler l’humanité pour la conforter dans son indolence.


• Les antagonistes se veulent clairement plus nuancés que les adversaires des Phantom Thieves dans le jeu originel. Dans Persona 5, l’ennemi à abattre était cette crapule adulte qui se repaissait dans la crasse de nos sociétés contemporaines ; en somme une véritable injustice à réparer. Dans le cas présent, les antagonistes de Strikers sont eux même victimes d’un système qui les dépasse et même si la progression en devient ainsi quelque peu redondante, avec l’inévitable découverte d’un traumatisme à l’origine de leurs dérives autoritaires, cette approche permet au moins d’apporter une nuance bienvenue à l’aspect « tous les adultes sont des connards résignés » de Persona 5 (même si elle se légitimait également par la haine farouche qui alimentait son récit). Par ailleurs, certains des antagonistes se révèlent bien plus jeunes que les tyrans habituellement confrontés par les Phantom Thieves et évoquent également la manipulation par la culture du divertissement (une Idole, un écrivain à succès, une Streameuse ou une Star d’Internet). Dernière petite précision à ce sujet : on n’échappera évidemment pas aux monologues interminables de ces antagonistes mais c’était là déjà l’écueil principal de Persona 5 (Strikers n’était pas forcément obligé de le réitérer ceci dit).


• Dans la continuité du point précédent abordé, les Phantom Thieves accueillent une recrue de choix dans leurs rangs en la personne de Zenkichi. N’y allons pas par quatre chemins, Zenkichi est la plus grande réussite de Persona 5 Strikers et à dire vrai, peut être la raison principale pour laquelle vous pourriez considérer vous intéresser à cette suite qui aurait été bien plus mitigée sans sa présence dans le casting principal. Le risque était pourtant assez casse-gueule : un quarantenaire bien rodé, père de famille, flic à priori respectable qui va s’embarquer dans une croisade vengeresse contre l’hypocrisie des puissants de ce monde avec une bande d’adolescents en costumes de voleurs ; il y avait bien plus de chances que l’alchimie ne parvienne pas à opérer. Zenkichi s’intègre pourtant à merveille aux côtés de ses nouveaux camarades et sa présence contribue à nuancer le rapport de forces des Phantom Thieves avec les adultes prétendument résignés qui les entourent. Le récit prend le temps de le faire interagir peu à peu avec ces jeunes interlocuteurs et si la méfiance réciproque demeure palpable durant la majorité de l’intrigue, son adhésion à l’équipe ne paraît absolument pas forcée ; sa séquence d’Eveil à sa Persona incarnant l’un des beaux moments de ce Strikers (oui, il y a bien ce thème musical). Et puis un Phantom Thief avec une Persona nommée Valjean et un attirail digne du Pacte des Loups, ça ne se refuse pas. :p


Hélas, hélas, dix mille fois hélas, Zenkichi n’a pas droit à une véritable mise en avant durant la dernière partie de l’aventure ; si son entrée tardive au sein de l’équipe fait sens par rapport au récit, il en devient d’autant plus regrettable qu’il n’ait pas davantage matière à approfondir sa relation avec ces nouveaux camarades durant les derniers moments de l’aventure. A la place, nous avons Sophia…Sophia introduite dès les premières heures de l’aventure et qui s’apparente rapidement comme la nouvelle mascotte associée à ce Strikers (il faut croire que Morgana ne leur suffisait plus) ; personnage déjà omniprésent dans l’intrigue puisqu’elle ne cesse de questionner Joker sur son identité balbutiante. Voyez-vous, Sophia est une IA et bien que cela semble au départ assez farfelu dans l’univers des Persona, son existence trouvera rapidement un écho avec les thématiques de dépendance envers l’assistance numérique qui seront développées par la suite dans le récit.


Le seul problème c’est que Sophia est chiante. Mais alors vraiment chiante. :p Si vous êtes prêts à vous faire harceler toutes les heures par une intelligence artificielle qui va vous interroger sur la nature humaine alors oui, vous allez peut être l’adorer. « Pourquoi les hommes sont heureux ? Pourquoi les hommes pleurent ? Comment on fait des bébés ? » et tout le bordel pendant quarante d’heures jusqu’à la fin du jeu. Il y a donc de fortes chances que vous en viendrez à lui demander poliment de se taire lorsqu’elle fredonnera sa chanson à la con pour la millième fois pendant que vous parcourrez sa boutique en ligne (la seule boutique disponible dans le jeu…Ils voulaient VRAIMENT la mettre en avant). Et c’est donc elle qui aura la part belle durant le dénouement du récit alors que l’intrigue personnelle associée à Zenkichi sera, elle, résolue en hors champ… (comme le symbolise d’ailleurs très bien cet artwork officiel). Donc en résumé, t’es pas méchante Sophia. Mais t’es quand même assez chiante. :p


• La composante sociale de Persona 5 n’est pas complètement délaissée dans ce Strikers puisqu’une nouvelle rubrique, sobrement intitulée « Lien », fait son apparition dans le menu principal. Sommairement, les actions sociales feront monter une jauge d’expérience spécifique, cette dernière vous octroyant des points que vous pourrez dépenser pour des améliorations au combat et dans l’exploration des donjons. Un peu trop fourre tout pour être véritablement convaincant, ce système a au moins le mérite d’inciter le joueur à approfondir les relations de Jokers avec les autres protagonistes même si on en vient à douter quelque peu de la réelle utilité des compétences débloquées par l’intermédiaire de ce système.


Notons par ailleurs (et promis, ce sera la dernière critique adressée envers ce jeu) que ce titre incite un peu trop à une durée de vie artificielle puisque certaines compétences de Lien sont artificiellement bloquées tant que le joueur n’a pas accompli une succession de requêtes, souvent franchement rébarbatives à accomplir, incitant à explorer à nouveau les Donjons déjà traversés. Encore un aspect sur lequel Persona 5 œuvrait plus efficacement, malgré son Mementos déjà jugé à l’époque un peu redondant.



Persona 5 Strikers, c’est Persona 5 sans ses plus grandes qualités ; l’enrobage reste de bonne facture mais le cœur n’y est plus. Il n’y a finalement pas de meilleure manière de conclure mon opinion à son sujet ; cette suite ne manque clairement pas d’inventivité ni de générosité mais en s’acheminant autant à reproduire les atours de Persona 5 au lieu de s’interroger davantage sur sa véritable saveur, Strikers donne parfois le sentiment de singer artificiellement son illustre modèle. Maintenant, il convient de rappeler que les suites de JRPG sont rarement de haute volée quand elles ne trahissent pas purement et simplement les premiers volets (à ce titre, FFX-2 portera à jamais la marque de la métamorphose de SquareSoft en SquareEnix) ; constat assez logique dans la mesure où les JRPG explorent déjà leur imaginaire jusqu’au trognon, sans laisser vraiment de marge de manœuvre à un possible prolongement. Persona 5 Strikers n’est pas déméritant en la matière et s’il semble trahir à première vue l’essence de son prédécesseur, en vérité, il la dilue simplement en un jeu bien plus conventionnel sans en conserver la spécificité et surtout le véritable liant entre ses multiples composants.


Persona 5, c’était bien plus que la somme de ses qualités.


Strikers n’est plus ni moins, malheureusement.

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le 21 mai 2022

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Leon9000

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