Phoenix Wright: Ace Attorney Trilogy
8.3
Phoenix Wright: Ace Attorney Trilogy

Compilation de Capcom (2012Nintendo Switch)

On va faire ça bien vu que je pense que la majorité connait ces vn Phoenix Wright, au moins de nom : le français est de retour pour ce portage switch -y compris dans les arrières plans- et la da a pris du plomb dans l'aile. C'est comme avant, mais en HD. Et faut bien que j'avoue avoir tiqué sur certains visages (Mia par exemple, que je trouve vraiment ratée). Pour une fois, je regrette la résolution mini et les gros pixels. ^^'


Pour abréger, voilà ce qui est commun aux trois épisodes :



  • La gallerie de personnages est très réussie

  • Les affaires suivent un fil rouge.

  • L'absurde est mesuré mais bien présent et, heureusement, il ne pète pas toute crédibilité à la majorité des cas traités (bien que celle du cirque de PW 2 soit pas mal capillotractée)

  • Les phases d'enquêtes entre les procès est similaire à du Point & Click linéaire

  • Le tribunal est le lieu des résolutions et donc, des énigmes à résoudre.

  • On peut sauvegarder à presque tout moment

  • La traduction fr se permet des choses un peu vieillotes, comme de parler du sud de Marseille alors qu'on est clairement pas en France par exemple.

  • La navigation sur les divers lieux d'enquêtes est une infâmie : dans un jeu où les allers-retours sont légions, devoir repasser par l'entrée et 2 couloirs parce qu'on sort des toilettes pour aller dans la salle de bain (l'exemple est fictif), c'est très pénible à l'usage. Certaines affaires sont plus touchées que d'autres, comme la 3 et 5 du premier ou celle du cirque du second.

  • Le tactile est supporté mais la navigation avec le stick droit est impossible

  • En dock, le curseur se déplace très lentement et il est impossible d'en régler la sensibilité

  • En portable, le curseur se trouve pile sous le doigt. Ça fonctionne avec un stylet mais sans, il n'est pas toujours évident de voir le changement de couleur indiquant les points d'intérêts possibles.


Phoenix Wright 1 :



  • L'ost est top et entraînante : quand on prend l'ascendant dans le débat, on a vraiment envie de faire la danse du ventre tout en hurlant C'est qui le patron ?!

  • Le fil rouge concerne Wright et son entourage. Beau développement, intéressant, du tout bon. Mon préféré, sans conteste possible.


Phoenix Wright 2 :



  • L'ost n'est plus la même. Sacrilège ! Enfer !
    Ça va qu'elle reste très bonne. 
    Horreur ! Damnation !

  • Le fil rouge s'attarde sur l'avocate adverse Von Karma, inintéressante au possible, et fait un lien avec les affaires du premier épisode via l'apparition fréquente d'anciennes têtes

  • Les phases d'enquêtes "s'enrichissent" de mini-procès afin de démêler un refus de se mettre à table. C'est la même chose que de mettre une preuve sous le nez de PW 1, avec une surcouche ergonomique discutable

  • La linéarité se fait encore plus présente que sur le premier. En exemple, prenons les témoignages de l'affaire du cirque : ils sont tellement cousus de fil blanc qu'il est impossible de ne pas y voir les contradictions... sauf qu'il va falloir s'armer de patience et attendre le bon dialogue déroulant la logique de Phoenix afin de pouvoir éventuellement présenter la chose. Tout le temps.

  • Le jeu se veut beaucoup plus punitif sur les sanctions, une barre de vie servant à la fois pendant et hors des procès. C'est un problème quand on s'amuse à changer les règles (perdre des points sur le questionnement basique par exemple) et imposer dans le même temps un max de question ultimatum ou taillant franchement dans le gras de nos PV.


Phoenix Wright 3 :



  • L'ost n'est toujours pas la même. Sacrilège ! Enfer !
    Ça va qu'elle reste très bonne. Et qu'une surprise de taille débarque en fin de jeu. :sol:

  • Le liant est assuré par les affaires elles-mêmes ce coup-ci. Il y a pas mal de rappel de ci de là donc le jeu sur le pouce se fait pas mal 

  • Les phases inter-procès reprennent les règles de PW 2...

  • et c'est le même topo pour la linéarité. Je peux prendre l'épisode 2 par exemple (procès 4-2) : à un moment, on DOIT confronter Moissat à sa photo et on sait que le soucis vient de la peinture. Ou de la statue. Bref. Mais non, faut interroger toutes les phrases une fois pour refaire boucler le témoignage et réinterroger une phrase précise, la troisième, pour se faire traiter de débile et pouvoir dire "on voit de la peinture là !", "Bravo." "Et au fait, il manque la statue !" À quel moment est-ce censé être gratifiant ?

  • Cet épisode arrête les bêtises sur les sanctions et réinstaure la barre de vie qui se requinque d'elle même après chaque phase de procès.


Dans l'ensemble, je préfère le premier plus simple, plus direct et à l'ost qui déboite. Puis les thèmes brassés, du mûrissement personnel au sens qu’on accorde à ses vocations m’ont beaucoup plus parlé. 
J'oublierai volontier le second avec son envie de punir, son recours excessif à une morte faisant passer Phoenix -et donc nous par la même occasion- pour l’idiot du village ainsi que son affaire du cirque, interminable et frustrante au possible. 
Le troisième est cool à faire : le fil rouge allié aux histoires des personnages fait très efficacement le boulot même si le jeu m'a fait régulièrement disjoncter en refusant les preuves qu'il demande parce que ce n'est pas fait sur la bonne phrase (le bulletin météo notamment, qui contient une mine d'informations à lui seul). Godot est semi-intéressant et la dernière affaire m’a un peu trop rappelé la dernière ”officielle” du premier en revanche.




_______.


NB : bon, je suis bien obligé de constater que ma note détone ici... mais perso, j’ai quand même du mal à "pardonner" l’ergonomie générale des ces jeux.

Euklif
6
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Créée

le 27 janv. 2022

Critique lue 99 fois

Euklif

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