Primal
6.3
Primal

Jeu de SCE Cambridge Studio et Sony Interactive Entertainment (2003PlayStation 2)

Mon plus beau rêve déguisé en cauchemar où splendeur et difformité s’allient pour faire un appel du pied à mon aspiration de déconnexion de la réalité afin de pouvoir me bercer par l’illusion que tout roule dans ma vie, ça oui en comparaison du chaos qui m’engloutit de toutes part à cause de ce jeu affreux, affreux, oui c’est le mot. Au secours.


Dans un univers dégénéré possédant et gothique, règne une lutte vieille de plusieurs siècles née d'un conflit entre les dieux et leurs armées peuplées de créatures maléfiques à l’allure de spectres flétris où font bon ménage peaux craquelées, rictus, narines réfractées et silhouettes calcinées brandissant des filaments de méduses en guise de fouets. Bonjour djinns, Ferais, Wreith et Undine.


Et nous dans l’affaire, on débarque au milieu de tout ça à la manière de touriste avec Jen, mortelle fragile qui se demande qu’est-ce qu’elle y peut, elle dans cette histoire.


Encore heureux que nous ne sommes pas seuls dans cet univers hostile, guidés par une trop mignonne gargouille mâle nommé Scree (malheureusement pas très combative), aussi austère que sympathique, qu’il faudrait décoincer un peu face au jargon légèrement rustre d'une Jen dépassée par les évènements qui lâche à chaque porte qui lui résiste un « merde ! ». J’aimerai bien qu’elle lâche un FDPoulpe aux démons tentaculaires sur son chemin, histoire de pimenter ces combats plutôt chiants, seul bémol du jeu.


Le scénario est à la hauteur de son univers, l'expliquer en détail est un chemin sur lequel je ne m'aventurai pas. Grosso modo, Jen n’a d’autre choix que de sauver l’univers régi par deux forces : l’Ordre et le Chaos, représentés par les dieux Arella et Abbadon. Le monde est menacé par Abaddon dont le plus grand souhait est de détruire l’autre déesse pour mieux régner alors que l’un ne peut survivre sans l’autre (un peu concon le dieu), ce qui fait que les énergies ne se répartissent plus équitablement dans les 4 Royaumes à l’architecture, aux civilisations et aux enjeux diplomatiques uniques où évolue le duo Jen-Scree, la fougue et la sagesse à Solum à la nuit et à la neige éternelle, Aquis au sable rose et jaune, Aetha dans les nuages et les rochers et Volca recouvert de lave en fusion.


Une expérience presque psychédélique avec cette sensation de faire face à un miroir de mes démons intérieurs et des pulsions de mon subconscient qui s’expriment dans ce paysage défiguré fait d’éternité en raison du temps physique déréglé.


Le jeu fini, me voilà fin prête à affronter la vie.

Noodlle
9
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Créée

le 19 août 2016

Critique lue 367 fois

Fanny M

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