Ça c’est mon flingue et ça c’est mon dard !

Marathon Qwarktastique : 1/6

Bon, avant de commencer cette review, une petite dédi au poto Gogo après du quel, j’ai racheté les 4 premiers Ratchet sur la PS2 originale et qui a rendu ce marathon possible.

Pourquoi la version PS2, me direz-vous, alors qu’il existe une compil HD sur PS3 ? Pour la simple et bonne raison que ce portage est loin d’être satisfaisant, avec des bug graphiques de partout, genre exemple tout bête, Ratchet qui se retrouve avec un casque disproportionné avec sa tête. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ça veut dire que si je veux jouer dans de bonnes condition, autant faire le puriste à deux balles. Mais bon assez tergiversé, on va parler d’une de mes séries préférées de la PS2, Ratchet et Clank ! (attention, ça va spoiler un peu)

On ne présente plus cette série phare de la PlayStation qui a fait ses débuts il y a déjà vingt ans. Ni le développeur Insomniac Games, connu aussi entre autre pour la trilogie Spyro le Dragon sur PS1, la série Resistance sur PS3. Ils sont même parti un tout petit moment du côté de chez Xbox avec Sunset Overdrive et tout récemment, ils ont accouché en 2018 de l’excellent Spider-Man sur PS4.

On commence donc ce marathon avec la première entrée de la série, sorti en 2002. Il nous narre l’histoire de Ratchet, un être appartenant à la race des Lombax (une sorte de félin), et de Clank, petit robot né dans les usines de la planète Quartu. Tout deux partent explorer la galaxie de Solana de planète en planète, dans l’espoir de retrouver un légendaire super héros, le Capitaine Qwark afin d’arrêter le Président Drek, tyran sans scrupule projetant de détruire les planètes de la galaxie à des fins personnelles.

Grosso modo, voilà l’histoire. Elle paye pas de mine vu comme ça mais en vrai, le jeu aborde un message assez malin sur le consumérisme à outrance, entre les cinématiques qui présentent les planètes qui sont généralement des pubs. Les armes à acheter qui coûtent une blinde ! Et sans parler des PNJ que tu croises dans les niveaux, qui voudront bien se séparer de leur Inforobots ou armes contre une petite somme d’argent. Cette critique contre le consumérisme va même plus loin quand à un moment du jeu. On apprend que le fameux Capitaine Qwark n’est en fait qu’un imposteur et un vendu qui ne pense qu’à la popularité et à l’argent. Un autre thème abordé est sur le respect et la confiance, cela est retranscrit avec les interactions avec nos deux protagonistes, qui, à un moment de l’aventure sera très troublée. Ratchet cherchant vengeance contre Qwark, et Clank voulant à tout prix arrêter Drek et sauver la galaxie. Mais qui aboutira sur une longue et belle amitié qui durera dans le temps.

Ça me permet d’aborder un petit point positif : la VF. Elle est cinq étoiles. On retrouve des pointures du milieu, notamment Martial Le Minoux (la voix française du Professeur Layton) qui donne sa voix à Clank ou Marc Saez (Voix française de Gerard Butler) qui interprète Ratchet. Les dialogues sont très marrants et la VF arrive a bien retransmettre bien les vannes de la VO. Je crois que Ratchet c’est un de rares cas où personnellement, la VF est supérieure à la VO sur certains aspects (Avec tout le respect que je dois à James Arnold Taylor, la voix qu’il donne à Ratchet est bien trop « d’jeuns »).

Parlons de la musique un peu. Cocorico, elle a été composé par un petit frenchy nommé David Bergeaud qui rempilera avec la série jusqu’à l’opus PS3 : Opération Destruction. Personnellement, parmi les compositions faite pour toute la saga entière, je trouve personnellement que le premier est et restera celui avec les meilleurs musiques de toute la série. Certains sont devenues ultra cultes comme la musique de la planète Kerwan. Mention spéciale pour l’Orbe d’Oltanis qui te fait ressentir le vide spatial, celle de Quartu avec sa touche très funk. Et comment ne pas parler de la musique du boss final ultra épique (ndlr ; musique absente de la compil HD et apparemment de la version US). Et je trouve regrettable qu'à partir de A Crack in Time et le départ de David Bergeaud qu'il n’y a plus vraiment d’OST marquante pour la série, la musique est devenue un peu trop générique, on dirait du MCU au rabais. Mais je divague. (vague)

L’interlude musicale passée, on passe aux graphismes. Et franchement, pour un jeu de 2002, il n’a pas vieilli d’un pouce, ça reste très joli même encore aujourd’hui. Rajoute en plus que tu visites pas mal d’environnements divers et variés comme une cité en ruines en plein orage, une station balnéaire ou un monde enneigé et l’ambiance de ces planètes est très bien retranscrite (petit coup de cœur pour la planète Aridia. Qui se déroule dans un désert en pleine nuit). L’optimisation est aux petits oignons et on reste sur du 60 FPS constant, et ça on le doit à Insomniac qui ont fait un travail de titan pour repousser la PS2 dans ses derniers retranchement. Franchement, chapeau à eux, pour une console qui selon les dires de certains, il était très difficile d’y développer dessus. Petite anecdote parce que je vous aime bien, Ratchet et Clank tourne sur le même moteur que Jak and Daxter, série de Naugthy Dog. Les deux studios entretenaient une rivalité amicale depuis Crash et Spyro. Les papas du bandicoot ont donc gentiment prêté une version améliorée du moteur de Jak ! Sympa pour une firme qui se nomme « Mauvais Chien ».

Voilà, on a bien encensé le jeu. Maintenant, on va distribuer quelque claques. On commence avec le gameplay… Ouh là, y a pas mal de choses à dire. Je crois que c’est une des choses qui a le plus mal vieilli sur le premier opus. Un des défauts majeurs défaut est qu’on ne puisse pas faire des déplacements latéraux comme dans les jeux qui vont venir par la suite. Ça rend la précision de certaines armes calamiteuse et il est presque impossible de ne pas se faire toucher par un ennemi (sauf si vous campez comme un gros loser avec le gant Visiobombe), ça m’est arrivé plusieurs fois de mourir débilement parce que je me suis pris une balle perdue.

C’est dommage parce que les armes dans ce jeu sont bien loufoques. On a des dingueries comme le Gant Ravageur qui fait sortir des petits robots faisant le taff à ta place, l’Aspiro-Canon aka « l’arme écolo » aspirant les ennemis et qu'ensuite tu peux rejeter comme si c’était des munitions et comment ne pas parler de l’arme ultime : le T.E.L.T (abréviation de "T’Éclater La Tronche") arme qu’on retrouvera dans pratiquement tout les opus de la série et qui aura un effet variant selon les jeux.

Cette impossibilité d’esquiver correctement les attaques amène du coup au gros point noir de cet opus. La difficulté de ce premier opus est simplement ignoble, ça vient surtout que dans les levels il n’y a pas énormément de checkpoint et quand tu additionnes à ça le gameplay mentionné si dessus, tu n’as juste pas le droit à l’erreur et si t’en fais une, tu repars au tout début du level et avec en plus tout les ennemis qui ont repop. Et sans tes munitions que tu dois aller racheter pour une somme astronomique !

Il n’empêche que bien que la difficulté soit extrêmement putassière. Le level design est vraiment bien pensé. Chaque monde a plusieurs chemins et plusieurs objectifs à accomplir et c’est au joueur d’aller où bon lui semble. Il y a quelque petits passages secrets qui mènent à des boulons en or qui sont très utiles car permettant d’acheter les armes en or, des versions améliorées des armes. On note aussi la présence des points de compétences, dans chaque monde il y a quelques petites actions à faire, qui font gagner ces fameux points et servant à débloquer des petits bonus cachés, notamment pour le New Game +.

Pour un premier jet, Insomniac s’en sort très bien ! On regrette le gameplay brouillon mais qui est voué à s’améliorer pour atteindre la perfection par la suite. Du coup, est-ce que je vous conseille oui ou non cette première aventure ? Si vraiment la difficulté ne vous rebute pas. Allez-y mais vous êtes prévenus, ça ne sera pas une partie de plaisir par moments. Mais je pense que même si il est très injuste sur sa difficulté, il est indispensable de ne pas skip ce jeu. C’est quand même la première aventure d’un duo légendaire, les bases de ce qui deviendra une référence dans le jeu de plateforme/action moderne ! Même si ce n’est clairement pas parfait, on va pas se le cacher.

On peut le retrouver très facilement sur PS3, que ça soit en physique ou sur le Store (même dans le PlayStation Cloud il y est). Le portage n'est certes pas parfait mais ça reste un moyen abordable de redécouvrir ce jeu. Ou si vous avez une PS2 sur la main (ce que je doute un peu), privilégiez cette version... Hein ? un remake sorti sur PS4 ? Jamais entendu parler.

Bref, prochaine étape du marathon : nous partirons sur la galaxie de Bogon. Merci d’avoir lu et passez une Qwarktastique journée !

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le 25 mai 2023

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