Rayman
7.5
Rayman

Jeu de Ubisoft Montpellier, Michel Ancel et Ubisoft (1995PlayStation)

https://www.youtube.com/watch?v=PhFNVdIjBsg

Je ne vais pas faire une critique a proprement parler de Rayman ici, je l'ai déjà faite le jour de mon inscription sur le site et elle était assez ridicule, je vais plutôt de traiter d'un sujet qui me tient particulièrement à coeur: l'évolution du média vidéoludique.

Je devais avoir 4 ou 5 ans la première fois que j'ai joué à un jeu vidéo, Mario Kart 64 chez ma cousine, mais je n'ai eu ma première console que le jour de mes 6 ans, en 2001, une PSOne, la version slim de la PS1. J'étais bien évidemment assez jeune et mes parents ne m'avaient pas offert Metal Gear Solid ou autre Final Fantasy, mais plutôt des jeux en fonction de mes goûts à l'époque, un jeu de formule 1, un jeu de moto, un jeu spider-man ... Mon cousin bien plus vieux que moi s'y connaissait un petit peu en jeux-vidéo et avait préférer miser sur une licence assez populaire a l'époque: Rayman, et il a eu parfaitement raison car Rayman est le jeu de mon enfance sur lequel j'ai les meilleurs souvenirs, je n'y ai pas énormément joué, j'étais arrivé environ au milieu du jeu, mais ça reste un de mes jeux préféré à ce jour, car oui il faut le dire, le jeu a un très bon level design, une ambiance et une esthétique absolument excellente, et c'est un des rare platformer a ne pas avoir d'inertie dans les déplacements ce qui le rend assez maniable et donc assez unique. Cependant Rayman reste un jeu que j'ai découvert dans mon enfance alors il mérite peut-être objectivement un voir deux points en moins, ce qui ne lui empêche absolument pas d'être un excellent jeu.

Mais Rayman possède autre chose qui le rend unique, et ce même par rapport aux autres jeux de la licence: Il est difficile, Il est très facile de mourir, il est très facile de rager, il est néanmoins rarement injuste, de plus, pour le finir à 100% (ce que je n'ai jamais fait), il faut délivrer toutes les cages, qui n'apparaissent pas tout le temps, elles sont parfois cachées et ne sont activables qu'en "marchant" sur des panneaux totalement invisible dans le jeu, le système de pouvoir a débloquer nous force à revenir dans des niveaux déjà terminés pour toutes les obtenir, un véritable calvaire.

Ce qui est assez étrange avec Rayman au final, ça reste son design, car oui le monde de Rayman est très enfantin, tout a l'opposé de la difficulté du jeu. C'est un jeu qui reste destiné au plus jeune, c'était une mascotte populaire auprès des enfant, comme le prouvent les nombreux jeux éducatifs basés sur l'univers qui sont sorti ensuite. Après ça ne veut bien évidemment pas dire que les adolescent ou les adultes ne devaient pas s'intéresser au jeu, je dirai même que c'est le contraire, c'est là qu'on voit la différence avec les standard esthétique actuel. A cette époque, un jeu n'avait pas besoin d'avoir une esthétique mature et adulte pour faire comprendre qu'il était destiné aux adultes. Tout comme un jeu n'avait pas besoin d'être facile pour plaire a un enfant, un enfant y jouait tout simplement parce que c'était rigolo de faire avancer un personnage et d'essayer d'affronter un ennemi.

A cette époque, j'habitais hors de la ville dans un quartier avec très peu d'habitant, j'avais des amis oui, mais ils habitaient tous très loin ce qui faisait que j'étais souvent seul et que je m'ennuyais, la PS1 m'a un peu sauvé (ou détruite toute possibilité de réussite scolaire) de cet ennui, étant donné que j'avais rien d'autre à faire, j'étais capable de recommencer 20 fois a la suite le premier niveau du je parce que je comprenais pas comment lancer le niveau suivant, et d'éteindre la console sans sauvegarder, ça me dérangeait pas étant donné que j'avais 6 ans et que j'étais complètement attardé, mais au fur et a mesure, j'ai compris comment avancer dans le jeu, et je me suis retrouvé face à la difficulté du jeu, sans abandonner, car de toutes façons je n'avais rien d'autre à faire, je ne suis arrivé qu'à la moitié du jeu étant enfant, au monde de la peinture ou quelque chose du genre si je me souviens bien, ce qui n'est quand même pas rien.

A ce jour, je considère la difficulté d'un jeu comme la chose la plus importante dans le game design d'un jeu, car la difficulté rajoute de la tension et c'est cette tension que j'affectionne particulièrement. Cependant, Rayman est sorti en 1995, soi bien avant le boom culturel qu'on pu connaître les jeux vidéo avec la PS2, la DS et la Wii, les jeux vidéo sont bien différents de ce qu'ils étaient a l'époque, et je le vois bien quand j'étudie les goût vidéo-ludique de mon petit-cousin

Il s'appelle Tanguy et il a actuellement 11 ans, c'est un enfant particulièrement normal même si je le trouve un peu trop immature pour son âge, et il joue à, comme la plupart des enfants de son âge, la dernière arnaque d'Activision, j'ai nommé Skylanders.

La série Skylanders est une série de jeu très très moyen, pour ne pas dire merdique si je les prend de mon point de vue, j'abuse quand je dis ça c'est vrai, mais la mentalité qui se cache derrière me donne envie de vomir, je suis prêt à parier qu'il a plus de 100 figurines et c'est à peine si il a du essayer la moitié avant de plus jamais y toucher. Le fait est que j'y ai joué avec lui à ce jeu, on a fait deux parties, une en coopération, ainsi qu'un duel. J'ai fais une coopération avec lui où j'ai pris une figurine au design absolument ignoble qu'il m'a demandé de prendre pour que j'évolue, et on a lancé le jeu. C'était d'une facilité imprononcable, je crois même qu'il n'y avait pas de moyen de véritablement mourir, un peu comme dans les jeux Lego où tu perd juste des thunes quand tu crèves. Et puis on a fait le mode duel, et là, c'était le drame

En fait je venais de jouer 5 minutes au jeu et je roulais littéralement sur le cadavre de ce pauvre Tanguy qui passe tout son temps libre à y jouer. C'est là que je me suis mis a réaliser quelque chose clochait, tout ça, c'est pas normal, on a donc lâché ce jeu de merde et cette fois on a joué a mes jeux. Il aime bien Skylanders ? Pas de problème, je vais le lancer sur un autre jeu de mon enfance: Spyro The Dragon. Spyro, c'est un platformer 3D très sympa, j'avais pas eu trop de difficultés à le finir, je me suis dis qu'il allait avoir un peu de mal mais que ça lui ferait du bien, en fait pas du tout, il arrivait même pas a aller tout droit, a réussir la moindre phase de plateforme ... C'était peine perdue, j'avais l'impression d'essayer de faire jouer mon père à un jeu vidéo, alors que merde quoi, il passe son temps dessus ! Donc j'ai changé d'avis et on s'est lancé sur du Mario Kart Double Dash. Tout le monde aime Mario Kart, tout le monde sait jouer a Mario Kart, y'a pas de problème, c'est très facile comme jeu, oui, c'est ce que je croyais, mais en fait ... Non seulement il arrivait pas a contrôler son véhicule, mais il n'arrivait même pas a tenir la manette dans ses main, oui, une manette GameCube, il arrivait pas a prendre le joystick en main, trop compliqué pour lui, wtf.

C'est là que j'ai compris quelque chose, le problème du jeu vidéo actuel, ce n'est pas les suites a répétitions, ce n'est pas le manque de nouveauté, ce n'est pas les machines qui sont trop faibles face aux PC, ce n'est pas les DLC, non ... C'est la difficulté.

Avec le boum causé par la PS2 et les personnes plus "casual" qui se sont lancés dans le jeu vidéo, étant donné qu'ils sont démographiquement plus important que les véritables joueurs, il était normal que les développeurs s'adaptent a leur attentes, et sortent donc, de jeux de plus en plus facile et moins frustrant, parce qu'un casual s'en fiche de donner de l'importance a un jeu vidéo, il n'a pas le temps pour ça, il veut juste passer un bon moment, il ne veut pas être frustré, donc on simplifie le jeu, comme ça il arrivera a s'amuser. Le problème, c'est que même les véritables joueurs se sont habitués a cette facilité déconcertante dans les jeux actuel, et se retrouvent dans un statut a moitié casu, a moitié hardcore gamer, un jeu comme Rayman ne marcherait jamais aussi bien aujourd'hui qu'en 1995, c'est d'ailleurs le principal problème que je trouve à Rayman Origins et Legends, pas assez "méchant" avec le joueur, vies infinies, la seule difficulté se retrouve dans les objectifs secondaires et les dernier niveaux. C'est ce qui rend à mes yeux la plupart des AAA inintéressant de nos jours, regardez MGS5 et son mode reflex, alors oui on peut le désactiver, mais c'est toujours là, regardez le dernier Mario sur WiiU et les champi d'invincibilités quand on meurt trop de fois, alors oui on peut ne pas le prendre, mais c'est toujours là, regardez des jeux comme Last Of Us qui trouvent tout l'intérêt de leur game design dans le mode "réaliste" mais qui n'est traité que comme un mode de difficulté supplémentaire de peur d'effrayer les gens

Le problème dans le fond, ce n'est pas que les hardcore gamer se casualisent, parce qu'il existe un nouveau "mouvement" de jeu indé comme super meat boy ou autre qui font de leur difficulté un principal atout de vente et qui en devienne très populaire, sans parler de la série des Souls qui a réussi a se forger une certaine célébrité, le véritable problème, c'est que personne ne naît hardcore gamer ou casual, c'est un choix que l'ont fait. Cependant, les jeux actuel "formatent" les capacités des plus jeunes et les prépare, dès la naissance, à n'apprécier que des jeux faciles et sans intérêt. Tanguy ne sera jamais un hardcore gamer, il est d'ailleurs très probable que Tanguy ne devienne pas comme son grand cousin et arrête de donner de l'importance à un média qui n'en mérite sans doute pas autant que j'en donne en arrêtant de jouer aux jeux vidéo, le problème, ce n'est pas que des enfant comme Tanguy existent non, le véritable problème, c'est que des enfant comme RedSnakeOne, ça n'existera bientôt plus et alors, c'est là que le jeu vidéo mourra.

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le 24 août 2012

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RedSnakeOne

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