Putain vous avez vu ce retournement à la fin ? Je...m'y attendais totalement

Remember Me est le jeu typique de baptême de feu pour un développeur : à mi-chemin entre la créativité et innovation d'un côté, et l'efficacité et la sécurité de l'autre.

Si le thème de la mémoire n'est pas nouveau dans le jeu vidéo (de même pour les autres genres de fiction), la nouveauté ici réside dans la manière avec laquelle ce sujet est traitée : la libre circulation des mémoires entre les individus -comme la musique pour notre époque-...et toutes les dérives qui s'en suivent.

Le décor de Néo-Paris est franchement crédible. Pas trop futuriste, ou de néons dans tous les coins. Tellement crédible qu'on aurait aimé pouvoir l'explorer d'avantage...

Et c'est cela qu'entre en jeu le facteur sécurité dont je parlais plus haut : ce jeu est totalement linéaire et dirigiste et l'interaction est minimale voir inexistante avec l'environnement. Un choix compréhensible mais qui limite grandement la rejouabilité du jeu.

Le système de combat est efficacement réussi. Calqué plus ou moins sur celui des jeux Batman (AA, AC) -tendance grandissante dans les jeux vidéos aujourd'hui-, avec une touche d'originalité : il y différents types de "coups", chaqu'un ayant un effet particulier (dégâts, restauration de santé...etc), qu'il sera possible d'arranger à sa guise dans 3 combos de 3, 5 et 7 coups respectivement.

Les phases de plateformes sont intéressantes également. Là aussi DontNod a joué la carte de la sécurité en copiant les mécanismes d'Assassin's Creed.

Je pourrais également parler des phases de Memory Remix (capacité unique de Nilin, l’héroïne qu'on incarne), qui consiste à remodeler un souvenir précis d'une personne pour lui faire voir les choses différemment. Là encore, on reste sur notre faim, puisqu'il ne sera possible d'utiliser cette technique que 3 fois durant tout le long du jeu (ou alors 4 si on compte le dernier :inception:).

Autre aspect qui, je trouve, saute un peu aux yeux : c'est lisse. Cette impression de "propreté" totale ne favorise pas l'immersion. Même les Leapers, qui sont l'équivalents de "gouls" accros aux souvenirs, ne sont pas si dégueulasses que cela.

Bref, pour leur premier vrai jeu, le pari est réussi par DontNod. Personnellement j'espère que les ventes ont été suffisantes pour assurer la production d'un nouvel opus qui, j'espère, sera débarrassé des contraires de son aîné.