Resident Evil 5 par Doomy
En guise de préambule, un peu de franchise: je ne connais rien de rien à la saga des RE. Je n'aurais donc la prétention de comparer cet épisode aux précédents, ni même de capter les errances scénaristiques dont le jeu est taxé. Les fans de la première heure doivent avoir leurs raisons. Cet avis ce veut donc indépendant, ne jugeant pas cet épisode par rapport à ses précédents, mais l'évaluant comme un jeu à part entière (ce qui devrait sans doute toujours être le cas, mais là, je m'aventure dans un autre débat).
Alors, une fois n'est pas coutume, commençons par ce qui fait mal.
L'histoire d'abord, puisque même sans connaissances préalables sur la saga (les films ne comptent pas vraiment, n'abusons pas), force est de constater qu'elle peut tenir sur une feuille A5. Pour résumer, Chris Redfield (le gros bras que vous incarnez) se retrouve en Afrique, pour je ne sais plus quelle raison. Sa guide, c'est la belle Sheva, une sorte d'Africaine pas trop noir et assez blanche pour ne pas nous choquer (je ne comprends toujours pas la logique de son skin...). Elle l'accueille dans un village super mal entretenu (belle image de l'Afrique) où des mecs chelou les regardent avec un air méchant ("ils n'aiment pas trop les américains" nous apprend Sheva). Suite à cette courte intro, Chris et Sheva vont vites découvrir que des bioterroristes (vous devinez qui) ont fait joujou dans les parages, et que putain, il faut les arrêter merde sinon la planète va EXPLOSER!
Bref, rien de bien bandant scénaristiquement parlant, et qui ne s'arrange pas par le suite.
Côté graphismes, c'est pas mal , mais sans ravager votre oeil de beauté. En revanche, on passera sur la construction des niveaux qui dénote d'une image fantasmée et au grand bien erronnée de l'Afrique: marécages avec tribus primitives se balladant avec des os dans le nez, temples mayas ??? (WTF) , village dégueulasse et puant.... On passera aussi sur une gestion d'inventaire archaïque..exemple, vous ne pouvez pas combiner automatiquement une herbe verte de votre inventaire avec une herbe rouge trouvée, ce qui, lorsque votre inventaire est full, vous occasionnera des migraines dignes d'un puzzle gaming.
Maintenant, vous vous demandez, mais hého toi mais non mais pourquoi t'as mis 7 alors que tu dis plein de trucs moisis sur le jeu?
Le mode coop. EVIDEMMENT je ne parlerais pas ici de l'interface sortie de la tête d'une bande de malades mentaux lorsque vous jouez à deux sur la même console. Il faut être vraiment DEBILE pour se dire "tiens et si en fait on faisait pas deux écrans splités horizontaux comme d'habitude, mais qu'on mettait deux grosses zones noires sur les côtés, histoire de réduire tout la visibilité du jeu". Mis à part ce GROS détail, jouer en coopération, c'est jouissif, et surtout avec un bon vieux splité (ça commence à manquer cruellement de nos jours). La tension est toujours là, car à la manière d'un Gears of War, il faudra emprunter à certains moments des chemins différents, souvent peuplés de nombreux mutants. La gestion des munitions devient intéressante, et il s'agit pour l'équipe de bien s'attribuer tel ou tel type d'arme afin d'optimiser votre potentiel survie. Je n'ai pas testé le jeu en solo, mais d'après ce que j'en ai entendu, l'IA serait plutôt du genre "bof".
La durée de vie est raisonnable (plus ou moins 9 heures à vue de nez) et les boss et mini-boss sont dans l'ensemble assez fun à battre, quoique légèrement facile.
En bref, un bon jeu si vous vous aventurez à jouer en coopération. Un jeu moyen pour le solo, mais qui vous donnera des petits moments de frayeurs. Pas le meilleur jeu de cette génération, mais un jeu franchement sympathique qui ne mérite pas moins de la moyenne.
