Capcom, cessez le massacre de feu votre meilleure licence, s'il vous plait.
Capcom tue sa licence à petit feu (ou à grandes enjambées, faut voir...).
RE6 bénéficie de bonnes bases mais le travail est honteusement bâclé.
Le jeu compte peu de qualités... Il y a dans cet épisode, et c'est appréciable, une sorte de retour en arrière sur le plan scénaristique, ce qui n'avait pas été fait depuis Code Veronica (je parle de la saga principale UNIQUEMENT, en totale omission des opus parallèles et portables). On peut noter de nombreuses références aux évènements de Racoon City et le fait que Capcom retrouve subitement la mémoire fait du bien (l'infection, Sherry Birkin, Claire, Wesker, etc.).
C'est... à peu près tout.
À côté de ça, les défauts sont légions. Le gameplay manque cruellement de fluidité, le déroulement de l'intrigue est si brouillon qu'il perd le joueur trop souvent dans ses péripéties, les dialogues sont à chier et le doublage, bien sûr, suit.
Les personnages sont tellement agaçants... Je vais évoquer Léon, le Saint-Bernard de la bande, l'américain exemplaire, le patriote idéal, le meilleur pote du président des États Unis (déjà rien que là, le portrait me les broute d'ennui). Pour ne citer qu'un exemple, au début du jeu, Léon et Héléna trouvent un père à la recherche de sa fille. Celle-ci déboule lors d'une énième cut-scene (trop nombreuses car inutiles!), titubant dans une marre de sang.
On parle bien de Léon S. Kennedy, oui, ce mec qui a survécu à Racoon City et aux plagas, qui n'en n'est pas à son premier infecté, loin de là... Mais non. Dans son immense mansuétude et dans sa volonté incommensurable de coller à la psychologie de son personnage, Capcom préfère que Léon le Saint-Bernard courre à la rescousse de quiconque est en danger, même mortel, même désespéré, même désespérément condamné, en dépit même du bon sens, en total déni du vécu de ce même personnage. Évidemment, la fille se transforme, bouffe son père et il faut la tuer (munitions dépensées inutilement).
On notera aussi les scènes de Game Over inteeeeeeeerminables et maladroitement mises en scène.
L'enchainement des évènements est d'une maladresse hallucinante, à peine crédible et surtout très pénible si Léon n'y ajoutait pas un trait d'humour qui se caractérisera uniquement par des punchlines dignes de la supérette du coin.
Certains passages sont si attendus qu'il est possible de prévoir sans difficulté ce qui va se passer et même ce qui va se dire. L'écriture est tout simplement consternante...
Bref, c'est maladroit, brouillon et très lourd. RE6 ne brille guère que par sa volonté de renforcer son lien avec les débuts de la série, donc d'approfondir le scénario général de la saga principale, par son aménagement du multijoueur, par son travail sur certains personnages (notamment Ada Wong et Sherry Birkin), par ses efforts sur le moteur physique (pas toujours concluants).
Avant la fameuse mise à jour, que je n'ai pas pu faire parce que je n'ai pas internet pour le moment, il est tout bonnement honteux que Capcom n'ait pas fait l'effort de fournir au jeu un menu de choix de la VO et impose au joueur un prologue qu'il se cogne sans ménagement (rien ne l'annonce, sans aucun menu excepté celui de la luminosité) et en français bien sûr.
Lors de sa mise sur le marché, ce jeu n'était tout simplement pas fini.
Un travail bâclé auquel je peine à mettre la moyenne.
Il est temps je crois, de laisser cette licence reposer en paix et d'arrêter de faire de la merde avec.
C'est là la demande d'une fan de la série, faite depuis RE4.
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