Si tu trouves que le Cités d'Or ça a delicieusement vielli, joue-y !
Haaa la FMV ( ou CG interactive ou encore vidéo interactive) … Dragon's Lair, Night Trap, Power Rangers, Plumbers don't wear Ties ... Il fût un temps ou l'on nous vendait cela comme l'avenir du jeu vidéo, Un peu comme si aujourd’hui, on nous vendait la 3D comme l'avenir du cinéma … OH WAIT !
N.B : certains morceaux de cette critique sont issus d'une page Désencyclopédie que j'ai écrite il y a un moment, sous le pseudo BarbecueZobZob.
Avant de comprendre ce qu'est Road Avenger, il faut comprendre ce qu'était le MegaCd, Une extension de la Megadrive qui apportait le support CD, certes, avec une deuxième 68000, certes, mais avant tout une extension et un lecteur 1x qui ne pouvait transcender les limites de la console (64 couleurs affichables en ce qui nous concerne ici).
Road Avenger est donc "une vidéo interactive de jeu de course". Le scénario est "une histoire de vengeance trubocompréssée" au travers de "Dix tableaux de violence" en qualité de son "Binaural" qui "plonge dans l'action" c.f. la notice même du jeu.
Plus prosaïquement, il s'agit d'un dessin animé pendant lequel il va falloir appuyer sur les bons boutons au bon moment pour poursuivre l'action.
C'est donc simple : un bout de vidéo, une action à faire, on fait l'action ça continue, on foire ça gameover. Le QTE avant l'heure.
Un niveau de Road Avenger, ca se résume à cela :
HIIIIIIIIIIII vriiiiiiiiiiiiiiiiin vriiiiiiiiiiiiin whîîîî hiiiiiiiiii vraaAAOUUM pshiiii BOUM "haaaa" "hiiii" shblang crouïc crouïc VROUuummm teuf teuf rtrtrtrt
Des fois ça parle :
Méchante ! Vilain ! maiinnnnnnn PAF BOUM tralalalalaa youpi
Des fois on se bat en muscler car dans un champ contre une moissonneuse batteuse :
schlof schlof rtrtrtrt teuf teuf teuf vRAAOUUUUM schlof schlof takataktakatak pan pan vrouuuum hiiii haaa hooo huuuu schlof schlof plouf BOUM PAN PAF TAKTAK schlof schlof maiiiiiiiin maiiiiiin maiiiiin hiiii bOuM schlof schlofrtrtrtrt
On l'aura compris : on est dans le néant vidéo ludique, le niveau zéro de l'interaction et du choix. Et pourtant, avec sa réalisation de vieux DA des années 80, son scénario plat de vengeance furieuse, ses 64 couleurs de vidéo lues en 1x, on se prends un malin plaisir à essayer de le finir (20 mn chrono en main). Et de savourer cette production absconse, que Sega à voulu nous faire passer pour fer de lance d'une Megadrive boostée, avant de sortir son plus grand chef d'oeuvre su style : Night trap en VF.
Il en reste 20 minutes de pur délire, à faire avec des amis pour commenter, si possible sur un vieux CRT 36cm pour se mettre dans l'age et pour ne pas avoir trop mal aux yeux. Non pas un must-have, mais un must-do, une masterpièce de l'histoire (ratée) du jeu vidéo.