Saints Row 2
6.6
Saints Row 2

Jeu de Volition, Inc, Volition, THQ et Deep Silver (2008Xbox 360)

Votre héros se réveille dans une prison, après un coma de cinq ans, les souvenirs intacts, le visage quelque peu refait. Les Saints ne sont plus, ce que vous vous êtes efforcé de les faire devenir. D’autres gangs, d’autres intérêts, un monde nouveau est apparu : ce n’est plus une conquête mais une réappropriation. Se réapproprier son nom, son corps, celui de son gang, les architectures qui vous abritent et sa ville. Trois nouveaux gangs se partagent dorénavant la ville, les samouraïs du clan Ronin, les motards aryens du BrothersHoods et les Sons of Samedi, un gang Caribéen qui cultive les valeurs vaudoues. Tous convergent à défendre les intérêts de la Ultor Unlimited.

Le premier épisode se concluait dramatiquement sur un complot. Une explosion sans précédent qui voyait mourir les têtes pensantes des Saints et l’équipe municipale de Stilwater. Cinq ans après, Ultor Unlimited a pris le pouvoir, investissant des millions pour reconstruire la ville. Dorénavant fleurissante, majestueuse et d’une grande propreté, Ultor a pris le soin de décider de la place que chacun se devait de prendre. Si dans Saints Row premier du nom, Silwater empruntait à Chigago et Detroit, l’originalité géniale de Saints Row 2 est de faire de Stilwater une ville qui n’appartient plus à aucune réalité ou histoire. La nouvelle Stilwater est la raison d’auteurs présents (Ultor Unlimited), aux bienveillances culturelles, économiques et sociales immédiates qui ont façonné la ville durant cinq ans. Stilwater 2 peut donc se trouver une mythologie avec ses nouvelles ruines antiques, reléguer les classes dérisoires dans un parc de caravanes, d’expulser les plus pauvres dans des souterrains creusés pour l’occasion ou à l’opposé se construire un centre ville d’une grande modernité aux démesures futuristes.

Ce spectacle demande une distance convenable pour être apprécié.
Ultor Unlimited s’est réapproprié le vieux Stilwater ; vous devrez vous réapproprier le nouveau. Vous comprenez mieux où voulait en venir Volition sur le premier épisode, vous laissant maître de votre progression. Saints Row 2 reprend la formule. Stilwater est divisé en trois secteurs distincts, un pour chaque gang. Chaque secteur regroupe un ensemble de quartiers, chaque quartier correspond à une nouvelle ramification du scénario, à chaque gang son scénario. La ville totalement ouverte, sans restriction de déplacements, vous laisse l’entière liberté de votre progression. Vous concentrer sur l’extermination d’un gang après l’autre, ou pourquoi pas vous laisser aller d’un gang à l’autre au fil de vos appétits ou de vos disponibilités géographiques. Accéder aux missions n’est tenu qu’à un seul impératif, celui d’avoir au moins une barre de respect en stock. Dans Saints Row 2 une progression scénaristique se mérite, elle n’est pas gratuite et la seule manière d’accumuler du respect est... de jouer.

Le miracle de Saints Row 2, c’est de n’avoir jamais succombé aux sirènes de la facilité narrative et de vous rappeler constamment que vous êtes là pour jouer et vous amuser. Saints Row 2 ne tombe jamais dans le cynisme ou dans la démonstration gratuite de son grand frère. Il est à rapprocher d’un Crackdown pour les mêmes volontés à faire retomber le joueur en enfance et l’inviter à surjouer son contexte. Les nouveaux petits ajouts surenchérissent d’ailleurs en ce sens. La vitesse du jeu a été augmentée rendant les courses poursuites encore plus dingues. Pleins de petits actes de vandalismes sont désormais pris en compte vous obligeant à entretenir constamment une dynamique de jeu déjanté. Les activités sont encore plus nombreuses, mieux équilibrées et énormément de divertissements ont été ajoutés. [b]Volition[b] a véritablement pensé son jeu pour que chaque instant d’entre deux missions soit l’occasion d’une crétinerie. Saints Row 2 n’économise sur rien, tend à vous éloigner de son scénario par une myriade de choses à faire. Jusqu’au gavage. Les principaux rivaux des Saints vous le font d’ailleurs remarquer au travers des cinématiques, soulignant vos longues absences ou prenant le temps de faire intervenir des évènements qui s’étirent dans le temps.
DavideNoème
9
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le 5 oct. 2012

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DavideNoème

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