Sigil
7.3
Sigil

jeu vidéo de Romero Games Ltd. et John Romero (2019PC)

Quel plaisir de retourner en Enfer avec John Romero !

Pour célébrer les 25 ans de DOOM, John Romero, fort de sa longue expérience dans le jeu vidéo et après avoir réalisé quelques niveaux additionnels de DOOM bien reçus par la communauté, a sorti cette extension semi-officielle qui tient lieu de cinquième épisode à Ultimate DOOM: Sigil. Et comme à son habitude, Romero n’a pas lésiné sur la difficulté, disant lui-même qu’il souhaitait une difficulté supérieure à celle de l’épisode 4 Thy Flesh Consumed et qu’il faisait en sorte que chaque niveau soit difficile à finir pour lui.


Comme l’on pouvait s’y attendre, le level design de l’intégralité du WAD est vraiment bon et l’on retrouve indéniablement la patte à Romero. De plus, ce dernier profite des outils modernes de création de niveaux pour proposer des cartes vraiment travaillées et très sympathiques visuellement. Pour donner des exemples de bonne utilisation du Level Design, on commence Sigil dans une salle où l’on ne peut sortir. On aperçoit qu’il y a un élément qui dénote dans le mur: un œil vert, et on tire donc dessus, ce qui ouvre ledit mur et introduit intelligemment une nouvelle mécanique qui sera utilisée tout le long de Sigil, puisque jusque-là, ces yeux ne servaient que de décoration. De même, au tout début du deuxième niveau, on peut voir des ennemis qui se téléportent sur notre plate-forme en s’approchant de la paroi, et plus tard un Cyberdemon se trouve justement sur cette plate-forme (et oui, c’est John Romero qui a créé Sigil, il y a donc un Cyberdemon dès le niveau 2). Or, on possède très peu d’armes au deuxième niveau, alors on comprend vite que pour tuer efficacement le Cyberdemon, il faut le «téléfraguer»*. Romero joue souvent sur de petits indices comme ceux-ci. Il faut aussi savoir que Romero aime beaucoup les Cyberdemons, et on en trouve dans la plupart des niveaux, toujours exploités d'une manière différente (deux Cyberdemons dans le niveau 5 qui vous tirent dessus de deux côtés opposés, un Cyberdemon dans un petit labyrinthe dans le niveau 6, etc.). On en trouve même un dans le niveau secret !


Globalement, Sigil est bien sympathique à parcourir, aidé par la musique MIDI du fameux James Paddock, et il serait dommage de passer à côté de la dernière production de notre cher John Romero !




*Désolé pour l’anglicisme, mais je ne vois aucun terme français se rapprochant du sens du mot. En clair, un telefrag correspond au fait de se téléporter sur la position d’un ennemi, ce qui le tue directement. Le terme frag, quant à lui, désigne simplement une élimination et a été introduit pour la première fois dans le mode deathmatch de DOOM.

Charlandreon
9
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le 4 sept. 2020

Critique lue 336 fois

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