Trilogie non fini a 100% et en 24 Heures


L’autre mascotte de la Playstation : Si Crash se posait a contre pied de la nouvelle tendance Collecthatlon, Spyro l’embrasse totalement et sans concession.
L’occasion, encore une fois, de visiter ces séries que j’avais zappé.


A l’inverse de Crash, je vais d’abord parler des points communs entre ces 3 remakes. La série a eu plus de changement que le Bandicoot qui a plus fait dans l’addition là où Spyro a...expérimenté des truc.


Commençons par le plus évident : Le ravalement de façade opéré par Toys for Bob (qui est Bob?) est plutôt bien fidèle au matériau d’origine et surtout...mais c’est super joli, en fait !
Que ce soit les modèles cartoon a tendance Tex Avery, le choix des couleurs chatoyantes ou les animations pleines de charmes, le remake est vraiment un plaisir pour les yeux.
Et même si certains environnements ont pas le même effet, la faute a un level-design parfois vide, la prouesse est bien là.


Coté sonore, c’est très propre mais on est vraiment dans une optique musique d’ambiance, peu de thèmes ressortent du coup.
La VF est de bien bonne qualité et les bruitages font le job.


Question gameplay, Spyro 1 est un poil plus lacunaire a l’absence de saut pilon, double saut et des power up des suites.
Mais dans l’ensemble, c’est...un peu compliqué de juger, y’a du bon et du moins bon :
Le dragon est de manière générale plaisant a diriger mais il souffre assez fort de hitbox pas toujours a son avantage : ça se voit énormément sur certains sauts un peu millimétré (ou mal calculé) et dans ces cas là, le jeu se montre trop rigide et vous fait tomber, pareil pour certains coups qui tapent a coté mais vous touche quand même.
Ca reste peu commun mais le manque de frame d’invulnérabilité peut aussi vous faire un vieux coup bas, tout comme les rebonds en arrière de Spyro peuvent vous octroyer une chute gratis dans le vide.
Heureusement, le jeu est généreux question vie ou santé mais c’est dommage que le bourrinage prenne parfois le pas sur la maîtrise du perso.
La camera d’époque en rajoute également une couche et devient particulièrement agaçante en exploration sous marine ou bien avec Bentley (le gars prend un tier de l’écran!)


Plus haut, j’avais parler comme quoi la série semblait expérimenté au fil des épisodes et c’est le moment de parler de ce qui différencie les 3 jeux : le level design.


Pour Spyro 1, ça va être court malheureusement : le jeu a un vrai problème pour donner un cheminement cohérent et souffre de grands espaces vides.
On parcours des niveaux d’une taille assez modeste et malgré la carte (plutôt confuse), il est difficile d’en tirer une logique claire, on parcours les niveaux, on fonce sur certains trucs et surtout, on récolte des gemmes.
Les boss fights ont également le tour de force d’être vraiment minable en terme de difficulté, il suffit de leur courir après et de foncer dedans/cracher du feu.


J’avais le souvenir d’avoir coller 7 au jeu, avec du recul, ça serra plutôt un 6.


Après Spyro 2 : Ripto Rage (ou Gateway to Glimmer, pourquoi y’a 2 noms?) :


Ripto Rage reprend les éléments du 1 mais apporte un réarrangement plus que bienvenu a la formule, les espaces sont beaucoup plus remplis et plus cohérent même si une certaine confusion résiste dans la manière de parcourir tout ça.
L’introduction du 2ème saut permet de mieux gérer ses distances même si la touche est pas toujours pratique a utiliser et les pouvoir spéciaux donnent une couche de variété sans dénaturé la formule.
Les boss posent un peu plus de challenge mais la caméra centré sur le boss ne permet pas de charger en arrière pour esquiver un coup, c’est assez pénalisant dans l’action.
Par contre, le jeu donne l’impression de tirer un peu fort sur la collecte et il en sort un sentiment assez désagréable de remplissage, certaines activité peuvent être vite longuettes.
La structure des mondes donnent d’ailleurs l’impression d’être entre deux : trop grands pour donner une bonne dynamique comme un Crash mais trop petits pour laisser une impression de persistance comme un Mario/Banjo.
Il en sort une certaine variance dans la qualité des activités: un défaut que j’incomberai a ce format de niveau.
Ah et les hubs sont trop grands pour la fonction qu’ils devraient avoir.


Je lui collerai volontiers un 7/10, il y’a encore quelques égarement (dans tous les sens du terme) sur le level design...et un humour très Tex Avery.


Pour finir Spyro 3 : Year of the Dragon donne effectivement l’impression d’être le mieux maîtrisé, l’expérience paie et ça se voit : Pas vraiment de nouvelles capacités pour le petit dragon mais les zones semi-ouvertes ont clairement une identité visuelle et cette impression de perte du joueur est pratiquement absente (certains niveaux s’en sortent un peu moins bien…).
Et contrairement au 2, les hubs sont concis et bien construits.
Spyro joue toujours sur la variété de ses activités pour tenir le joueur en haleine et se pare même de nouveaux copains que l’on pourra contrôler !
Et c’est là, la nouveauté de Spyro 3, des séquences de gameplay aux contrôles parfois radicalement différents du jeu normal, on aurait presque l’impression d’être dans un Party game…
En fait non, on a clairement un pied dedans ! Et si Sheila propose une alternative intéressante a Spyro, on ne peut pas en dire autant du contrôle des 3 autres…
Byrd, le soldat colibri, manque de fluidité et de challenge (vos projectiles sont auto guidés) dans son gameplay.
Bentley…y’a surtout la camera qui a un angle façon TPS mais elle aide pas du tout pour un gameplay au corp a corp...son mini jeu de boxe était bien raté aussi.
L’Agent 9...pas grand-chose a dire même si c’était pas spécialement inspirant a jouer.
Le skate...était sympas, pas grand-chose de mal a dire là dessus par contre.
Rajouter aussi un myriade de petits jeux, là encore aux résultats variables et vous obtiendrez le tableau qu’est Spyro 3
Les boss sont au même niveau que Spyro 2.


Donc ouais, Spyro 3 montre une meilleure maîtrise et une consolidation de la formule du 2 mais se perd quand même a force d’expérimenté des variantes a tord et a travers.


Je dirai 7.5/10 du coup.


Une bonne compil’ quand même, bien retapé graphiquement mais pas la même consécration du gameplay que Crash avec Warped a cause d’un petit manque de focus (et Spyro 1 est soporifique aujourd’hui). Il ne s’agit pas de mauvais jeux a faire pour autant.


Les plus
Vraiment Magnifique !
Beaucoup de variété
La VF
S2 : l’humour
S3 : une certaine maîtrise de la formule Spyro...


Les moins
Des collisions parfois mesquines
La camera d’époque
S1 : level design assez fade et vide
S1 : boss ridicules
S2 : manque de repères sur pas mal de map
S3 : ...mais une variété qui dessert parfois le jeu


7/70

RaymontP
7
Écrit par

Créée

le 4 janv. 2021

Critique lue 158 fois

RaymontP

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