Bien, mais moins que les deux premiers...
Mon avis sur ce jeu est un peu biaisé : je n'ai pu y jouer qu'en émulation, avec des ralentissements parfois à la limite du soutenable. J'ai passé un assez bon moment, mais rien d'aussi intense qu'avec les deux premiers opus.
Bons points :
- le passage à la 3D est plutôt réussi, en particulier les décors (quand je traverse la montagne pour aller à Caleria, j'ai vraiment l'impression de faire une ascension). Le character design est toujours aussi irréprochable, avec des personnages tous très attachants (ma préférée : Sarah). Seul le relooking de Yuber me chiffonne.
- l'histoire est intéressante, comme toujours. Surtout ne pas manquer le bonus débloqué quand on a les 108 étoiles, sans quoi on perd une partie de l'intérêt du jeu.
- Le système de carte à mouvement prédéfini ne me dérange pas du tout. Les passages de plaine donnent vraiment une impression de liberté.
- De nouveaux jeux, comme le théâtre, sont très drôles. En revanche l'introduction de la boîte à suggestion relève de l'anecdotique.
Points décevants :
- Le Trinity system, qui permet d'avancer trois histoires en même temps, est parfois frustrant : jusqu'au chapitre 4, on ne peut jouer avec Geddoe que les personnages que l'on a débloqué avec lui. Du coup, on ne profite pas autant des 108 étoiles que dans les opus précédents. Autre casse-tête, le management des items dans les entrepots séparés est une épine dans le pied permanente.
- Caesar est vraiment un stratégiste de merde, rien à voir avec Léon et Shu dans les opus précédents, ou Leonora dans Suikoden IV. De manière générale, les batailles où il faut déplacer ses unités sont moins palpitantes : soit trop faciles, soit ingagnables.
- Dans l'inventaire, il y a une case "event items", mais elle ne comporte jamais autre chose que le "blinking mirror" (que l'on obtient assez tard). ça fait un peu pitié.
- Malgré les récits imbriqués, l'histoire reste au final assez simple si on la compare avec les opus précédents, et les personnages sont moins fouillés.
- Visuellement, le jeu relève des débuts de la PS2. Les dialogues sont silencieux, et les animations des magies et des attaques combinées sont franchement décevantes, voire ridicules.
Au final, un titre qui a du charme et gagne à être connu, mais souffre de la comparaison avec ses prédécesseurs.