Si on m'avait dit qu'en 2018 je jouerais à un excellent FPS datant de 2004, je ne l'aurais pas cru !
Je me souviens pourtant du test très favorable du magazine Joystick à l'époque puis des éloges qu'en faisait certains gamers par la suite, ce qui n'aura visiblement pas suffit à donner au titre la reconnaissance qu'il mérite et je n'avais moi-même jamais franchit le pas jusqu'ici. Faut dire qu'un jeu vidéo tiré d'une licence cinématographique (si on met un peu de coté les Star Wars) ne débouche que très rarement sur un bon jeu, encore moins sur un excellent ! Préjugé qui malheureusement contraint les exceptions à la niche. Et puis le découvrir bien des années après c'était peut-être aussi prendre le risque de ne pas l'apprécier totalement. Grossière erreur là encore !
Un petit boost graphique l'a remis au goût du jour quelques années plus tard lors de la sortie de sa suite mais ça c'est juste pour le confort des yeux si vous n'êtes pas adepte du retro-gaming et ça n'enlève rien (bien au contraire) à l'excellent travail initial sur les niveaux, les ambiances, la lumière et les ombres qui ont un impact direct sur le gameplay avec la vision de prédateur de notre ami Furyen qui attend ses proies dans l'ombre.
Et c'est ce qui rend ce jeu bien différent des FPS que l'on a pu nous servir à la louche (encore aujourd'hui où le "stealth" est devenu plus commun mais pas forcément bien exploité), avec une diversité d'approche et une alternance permanente entre phase bourrine au shotgun propre au genre mais aussi phase de corps à corps et surtout approche furtive et discrétion donc qui donne une saveur incroyable au gameplay dans cet environnement aux petits oignons. Le tout bénéficie en plus d'une bonne difficulté (à l'ère de l'emasculate gaming), d'un renouvellement des ennemis qui impose d'adapter sa façon de jouer et d'une interface minimaliste qui renforce l'immersion (là où on nous pollue l'écran avec des HUD de merde).
Mais là ou il finit de me convaincre qu'il est l'un des meilleurs FPS solo jamais conçu, c'est sa trame narrative en béton pour le genre qui au fil des niveaux et des ambiances sonne comme une descente d'Orphée aux enfers grecs avec justement plusieurs types d'enfers carcéraux
j'ai adoré le passage où l'on découvre les monstres dans les profondeurs de la prison, avant d'aller affronter le directeur à son sommet, sorte de dieu qui régit sa planète carcérale
Et puis retrouver la voix d'un Vin Diesel et son personnage de Riddick (dont je suis fan) plongé dans un environnement qui rappellera l'Alien 3 de Fincher, ça n'a pas de prix !
Une petite perle injustement méconnue à découvrir !