Une prison que vous aurez du mal à quitter

Force est de constater que malgré ses qualités, ce jeu hybride entre le fps, l'action et l'infiltration n'a pas trouvé son public.

Peut être est-ce du au vieux préjugé (malheureusement souvent fondé) qui veut qu'un jeu adapté d'une licence ciné ou comics soit congénitalement merdique, mais Riddick constitue probablement l'exception qui confirme la règle.

Le scénario de Riddick se déroule un peu avant les événements du film "Pitch Black" et dévoile les démêlés entre le héros et le chasseur de primes Jones, son évasion de la prison de très haute sécurité "Butcher Bay", et l'implantation de ses yeux si particuliers.

Les points forts :
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C'est beau, c'est très beau, même en 2013. De belles lumières, découpant de belles ombres, dans une "belle" prison. Les décors sont variés, et arrivent à se renouveler alors qu'il aurait été très facile de sombrer dans la facilité, et de se retrouver embringué dans un énième complexe souterrain futuriste.

Le son est bon, voire très bon.
La musique se la joue musique de film d'action (du boum boum qui rappelle du Hans Zimmer sur du Michael Bay) : elle est bourrine mais elle se marie bien au rythme des bastons.
Les voix sont ex-cel-len-tes : Riddick est bien doublé par Vin Diesel (et si le bonhomme n'a qu'une qualité, c'est bien d'avoir une voix à manger des céréales au verre pilé au petit dej'), Les autres doubleurs ne sont pas des manches.

L'ambiance est très travaillée : il y a un grand sens du détail, les personnages rencontrés y vont tous de leurs dialogues et attitude bien typés, ils ont un look qui permet de les reconnaître, l'environnement est bien rendu. Sans fautes.
De plus, le personnage que l'on joue a une vraie présence physique : un léger balancement, l'ombre que l'on projette, les commentaires que Riddick lâche de temps à autres (un peu comme Duke Nukem), le fait de voir Riddick à la 3ème personne lors de certaines actions... tout cela fait que l'on "se sent" être une grosse bestiasse de combat qui fait peur à tout le monde.

Le gameplay est très bien fichu : le jeu se pose comme un fps, avec une interface peu envahissante. Dans les faits, les armes sont basiques mais bien différencié les unes des autres, et surtout le jeu met en avant le combat à mains nues, et là c'est très fun : on peut casser des gueules en voyant le résultats des pains que l'on distribue, et les coups sont relativement variés. En plus, pour parachever le coté létal du personnage, on dispose de coups qui tue en une touche : soit qu'on les utilise lorsque l'on est en mode furtif comme un gros ninja musclé, soit qu'on s'en serve en contre attaque (il faut avoir un bon timing pour le placer) pour retourner un fusil ou un flingue contre un adversaire qui se sentait un peu trop confiant. Hors les combat, le jeu fait la part belle aux manœuvres discrètes, d'autant que le personnage est bien doté pour profiter de l'obscurité, avec sa fameuse vision spéciale, et que le jeu permet de détruire la plupart des sources de lumière (comme dans le jeu "Alien vs Predator 1").

Le jeu se renouvelle bien, malgré un scénario des plus basique, et ménage quelques excellents moments : sans trop spoiler, on peut s'attendre à faire son furtif à la Sam Fischer, participer à des combats de boxe clandestins, voler des exo-squelettes à la Aliens et s'en servir , courir dans un dédale et buter du zombie, fuir des créatures pas joyeuses, et se prendre pour un Max Payne du futur durant quelques fusillades bien orchestrées. Se prendre pour John Spartan dans Demolition Man. Du bonheur.

Ha et le jeu propose une option qui est originale, bien pensée, et pas si gadget qu'elle en a l'air : un mode commentaire audio (VO sans sous-titre). Une fois le jeu fini, on peut le refaire, en passant par des checkpoints (trés nombreux), qui permettent de lancer des interventions des créateurs du jeu. On entend de tout : sur le choix des designs, du gameplay, des ambiances, de l'architecture des niveaux, etc. Il y a matière à écouter, c'est dense en information, mais il ne faut pas être fâché avec l'anglais.

Les points faibles :
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La durée de vie est courte, et Riddick vous tiendra une douzaine d'heure. Le double si vous voulez écouter l'intégralité du commentaire.

Le scénario est bon, mais à les limites d'une série B. Ne vous attendez pas à être dépaysé comme dans un "Chronicles of Riddick" qui voyageait finalement pas mal : ici le jeu ne vous emmènera nulle part ailleurs que dans Butcher Bay (par contre vous connaîtrez cette taule de fond en comble).

Pour les puristes, la manière dont Riddick acquiert ses yeux paraîtra un peu rapide : pas de quoi se renverser sur sa chaise.

Conclusion :
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Si vous êtes prêt à passer sur les petits défauts que je viens de citer, essayer Riddick c'est l'adopter. Un jeu d'action que j'ai eu un grand plaisir à jouer, alors que je suis pas toujours fan du genre, et avec une réelle ambiance.

Au moment où j'écris ces lignes, le jeu étant sorti depuis quelques années, se trouve très facilement pour une poignée de kopeks. Raison de plus de ne pas hésiter.

Et enfin un jeu qui me fait écrire plus que 10 lignes, est un sacré bon jeu.