Objectivement çà vaut 7 ou 8, notamment à cause de l'IA de Trico parfois bien casse couilles (en étant de mauvaise foi on pourrait mettre çà sur le dos de la bête et de son foutu caractère) ou d'imprécisions dans la jouabilité qui étaient vraiment à deux doigts de me faire péter un boulon. Mais bon... Sur douze heures de jeu faut avouer que çà n'arrive pas trop souvent, en tout cas pas assez pour ternir la magie du truc. C'est juste un immense plaisir de voir les gros yeux de Trico nous fixer, voir sa silhouette nous suivre et se balader entre des arbres avec la lumière sur ses plumes qui s'agitent dans le vent. Le vent d'ailleurs qu'on a l'impression de sentir (je compte dans la catégorie "vent" le souffle qui sort des narines de Trico et qu'il nous envoie en pleine gueule) tellement l'expérience est immersive et sensorielle, on se croirait dans un Miyazaki avec tous ces bruits d'oiseaux, d'herbe qui bouge et de cours d'eau qui coulent (en fait je suis même pas sûr qu'il y avait des cours d'eaux mais j'étais trop à fond, je serais pas étonné d'avoir entendu des trucs qu'existaient pas...). Sur cette base j'étais déjà conquis. Mais loin de s'en contenter Ueda nous a pondu une petite histoire (avec son lot de rebondissements malins et parfaitement distillés) qui balise la progression dans le jeu mais qui a l'intelligence de ne pas nous prendre par la main notamment lors d'une séquence de dressage, on doit constamment se démerder sans pour autant être perdu et c'est génial. Putain franchement c'était magnifique...