The Stanley Parable pour résumer... c'est une expérience. On est ... contrôlé. Tel le personnage de Stanley par le narrateur, le joueur est lui sous l'emprise du designer. Car oui, le joueur fait exactement tout ce que le designer a voulu qu'il fasse. Et il n'y a aucun moyen d'y échapper.

Certes, c'est cela dans pas mal de jeux me direz-vous, mais dans The Stanley Parable, c'est explicite. Le joueur sent qu'il n'a aucun contrôle mais veut continuer à jouer, et ça c'est fort, très fort.

Et dans The Stanley Parable, comment ont-ils réussi cela? Eh bien, malgré le fait que nous savons que nous sommes contrôlés, nous croyons inconsciemment être libre. Et cela a été réussi de manière grandiose. Deux portes. Juste deux simples portes. Deux portes qui transforme un trajet linéaire en expérience jamais vue. Un choix. Ce choix, si simple, si superflu, qui change une vie, non pardon, deux vies.

The Stanley Parable offre une nouvelle vision du jeu vidéo. Une vision qui, comme l'avait osé Kojima dans les Metal Gear Solid, n'hésite pas à briser le 4e mur, le joueur n'est plus le personnage, l'immersion est brisé, il redevient joueur, acteur. Ah mais non, il n'a aucune liberté, aucun libre arbitre, il n'est pas acteur, il est spectateur. Non attendez, même s'il est forcé, il intervient dans la narration, il n'est pas spectateur... Quelle est donc là place du joueur dans The Stanley Parable?

The Stanley Parable nous permet de faire une rétrospective sur notre condition, non seulement en tant qu'utilisateur d'une application, mais aussi en tant que sujet à une expérience et enfin en tant qu'être humain doté de libre arbitre. Car si The Stanley Parable n'est qu'un jeu, ou une expérience, appelons-le comme on veut, il ne fait que retranscrire des problématiques qu'on trouve dans la réalité : agissons nous vraiment de manière libre?

The Stanley Parable c'est un moment où toutes les émotions possibles et imaginables peuvent traverser le joueur. C'est un jeu dans un jeu. C'est un monument de contemplation. C'est une énigme constante. C'est un choix à faire.

The Stanley Parable est, à mon sens, le jeu qui, le plus, montre la différence entre le jeu vidéo et les autres médias. Une telle expérience aurait été impossible via un livre, un film, une musique ou une peinture.

The Stanley Parable, mélange un univers graphique plus que crédible et un doubleur sensationnel pour donner à l'utilisateur quel qu'il soit, une expérience unique. On peut aimer, ne pas aimer, mais il faut l'avoir essayer, car il n'existe aucun autre jeu capable de produire ce que l'on ressent en jouant à ce jeu.

Mais The Stanley Parable n'est pas parfait. Non, il manque une chose pour que je puisse en parler en tant que perfection: une fin qui clôt royalement cette expérience, telle la mort qui achève notre vie. Une fin qui, en la voyant, on saurait que c'est LA fin. Car dans le cas présent, et c'est peut-être l'intention des développeurs, je ne le dénigre pas, c'est juste mon opinion : la fin du jeu nous laisse perdu. On a fini, mais on a pas ce sentiment d'avoir fini. Comme ils le disent si bien : The end is never the end is never the end is never the end is never the end is never the end is never the end is never the end is never the....

Pour résumer une seconde fois : C'est une grosse claque que je me suis pris en jouant à ce jeu, et je le recommande très fortement à tout le monde. D'ailleurs, lorsque vous y jouerez, voici mon conseil: Allez à gauche.
Jonrod
9
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Créée

le 17 mai 2014

Modifiée

le 17 mai 2014

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Jonrod

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