Je n'avais absolument pas prévu de jouer à ce jeu. J'étais en plein dans ma période Bioware-maniac et ne comptais absolument pas me soigner. Puis Mister Nomé a mis ce jeu qu'il venait d'acquérir dans sa console pour le tester. Je devais le regarder jouer. Il a détesté le gameplay, j'ai adoré l'ambiance. A la première occasion j'ai piqué la galette pour la mettre dans ma console. Et toc.

Passons le tutoriel un peu bizarre qui nous amène à une arène où sans rien comprendre on doit tataner du monstre pour se faire laminer lamentablement et obtenir un judicieux - mais vexant - conseil de régler le jeu sur "facile" - et même mon homme l'a eu, c'est pas moi qui suis nulle - The Witcher2 nous met directement dans l'ambiance sans s'attarder sur des détails de résumé de l'aventure précédente : à quoi bon ? Mettons que le héros est amnésique, ça nous évitera d'écrire un résumé pompeux. Soit. Le héros est amnésique, donc.

J'ai beaucoup aimé l'intro qui, au fil d'un interrogatoire nous permet de comprendre comment le héros, Geralt de Riv, Witcher-qui-a-trop-la-classe de son état, en est arrivé là. Le Witcher est une sorte de sorcier chasseur de monstres, notons. On peut même choisir l'ordre dans lequel on va découvrir cette partie de l'histoire.

L'histoire se déroule ensuite en trois parties, dans trois lieux différents. Un choix amené un peu sans prévenir à la fin de la première partie va nous conduire à deux aventures totalement différentes. Il faudra donc finir le jeu deux fois si l'on veut les deux histoires. Ce n'est pas tant la toute fin qui diffère que les événements qui y amènent, mais j'ai trouvé cela très bien fichu. Surtout que la première fois, au moment où l'on fait le choix "décisif", on ne sait même pas qu'on le fait. On se dit "bon je vais faire ça et je ferai ça après." Et en fait on se rend compte qu'il n'y aura pas d'après pour le deuxième truc que l'on voulait faire.

Bref, scénaristiquement parlant, c'est quand même la classe.

Au niveau du gameplay, je ne l'ai pas trouvé si "bizarre trop nul nan mais p**** c'est ch*** là comment veux tu mais aaaah mais non mais rooh, vas-y j'arrête!" (©Mister Nomé). Il est vrai que l'on prend rapidement le pli de n'utiliser que quelques techniques parmi celles proposées, ce qui est un peu dommage. Mais si on s'intéresse un peu à la mythologie du jeu, on se rend compte que certains monstres sont plus sensibles à un type de magie qu'un autre et on prend la peine d'utiliser un peu tout. Et puis, le secret c'est les potions. Geralt de Riv est un barman hors pair qui armé de son shaker se concocte de formidables potions lui permettant d'augmenter un certain nombre de ses caractéristiques. Le maître mot dans The Witcher2 : t'as pas de potions, t'es mort.

Je reprocherais juste un petit côté répétitif dans les combats contre les grosses bestioles comme le dragon : une fois qu'on a compris la technique à utiliser, il n'y a plus qu'à l'utiliser, esquiver les coups en attendant que le pouvoir recharge et recommencer. Ce qui donne un combat assez long mais pas très palpitant.

Un jeu sympa, donc, avec des personnages charismatiques - ah tiens je n'ai pas parlé de Iorveth *bave* - qui vaut surtout le coup pour son scénario.

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le 28 juin 2013

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Nomenale

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