Toonstruck
8
Toonstruck

Jeu de Burst et Virgin Interactive (1996PC)

Qui veut la peau de Roger Rabbit en jeu vidéo !

Comme le suggère le titre de cette critique, ce jeu d'aventure en point and click est doté d'une originalité particulière au niveau de son univers, scénario, et ambiance cartoonesque qui rappelle beaucoup le film de Robert Zemeckis. D'ailleurs Christopher Lloyd (doublé en VF pour l'occasion par le légendaire Pierre Hatet), qui avait interprêté le juge DeMort dans le film, tient le rôle principal de Marc Blanc, dessinateur de cartoon à succès mais connaissant des déboires dans sa vie.


D'autant qu'en plus il a la lourde charge de créer de nouveaux personnages par les studios dans un bref délai d'un jour, autant dire que c'est pas le stress qui manque, et l'angoisse de la page blanche n'y aide pas. Ensuite il se retrouve comme par magie dans le monde des toons, où on lui confiera la mission de stopper les plans maléfiques du comte Nefarius, dont sa machine diabolique le Perfidicateur à le pouvoir de transformer n'importe quel toon en être malfaisant. C'est ainsi qu'aux côtés de sa création Flux radieux (doublé par Luq Hamet, connu aussi pour son rôle de Marty McFly) que Marc Blanc doit se mettre en quête des pièces pour la création du double bienveillant de la machine infernal: le Mignonificateur.


Nous voilà donc plongé dans l'aventure dans le monde des toons, divisé en 3 régions qui sont Mignonia, Perfidia, et Zanydu, chacune possédant une ambiance et une peuplade qui lui est propre (Mignonia regroupant des personnages gentils et mignons façon Bisounours, Perfidia des toons sombres et intimidants ayant leur place dans un contexte adulte, et Zanydu qui représente clairement le genre du toon déjanté façon Looney Tunes et Tex Avery)

Nous sommes donc dans une ambiance varié et loufoque qui ne manque pas d'humour, surtout dans les interactions avec les personnages qui ne sont jamais en panne de bons jeux de mots ! L'histoire possède aussi un caractère assez dramatique en plus du comique poussée, qui donne ainsi une certaine profondeur au soft, et l'on sera bien surpris par certains twists à des moments clés. D'ailleurs la surprise y tient une place assez majeur ici, avec des situations scénaristiques auquelle on ne s'attendait pas


Côté gameplay, on se prendra sans problème à explorer le monde du jeu et discuter avec les personnages pour progresser dans la quête, dont le cheminement et la résolution des énigmes se veut assez intuitif, les joueurs s'amusant à réfléchir et imaginer comment progresser à partir du décor et des objets présents dans l'inventaire. Aucun risque de game over si cela peut rassurer les gens, le jeu étant conçu pour que l'on ne bloque pas pour avoir oublié un objet essentiel notamment.


Un jeu qui se voudra malheureusement assez court si l'on s'y prend bien, mais qui arrive à satisfaire notre plaisir de gamer par son univers drôle et original qui rend hommage à l'animation en général. On regrettera seulement qu'à ce jour aucune suite n'est en chantier malgré la fin ouverte que propose le jeu et le succès critique.


Luck-Seven
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le 20 févr. 2024

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