White Night c'est un survival horror des plus classiques avec une direction artistique qui n’est pas sans rappeler un certain Sin City.

Au début du jeu le personnage que vous incarnez a un accident de voiture qui le contraint à entrer dans un étrange manoir pour obtenir de l’aide. Bien sûr la porte se referme derrière lui et le lieu est hanté. Vous devrez alors trouver un moyen de sortir à grand coup d’énigme et d’aller-retour.

Dès les premières minutes de jeu vous comprenez que vous allez passer votre temps dans le noir, et que les sources de lumière vont se faire rares. Outre l’ambiance graphique cela va considérablement impacter le gameplay. En effet il n’y a pas de demi-teinte. C’est soit tout blanc, soit tout noir (hormis les flammes et quelques rares objets).
Le joueur, aidé d’allumettes pour avancer, ne peut pas interagir avec les éléments cachés dans l’obscurité. Il faudra alors intelligemment se débrouiller pour éclairer cette zone : déplacer un objet pour que son ombre ne cache plus l’endroit en question, brancher une lampe dans une pièce, allumer un feu de cheminée, etc.

Cependant quand je disais qu’il n’y avait pas de demi-teinte dans le jeu je mentais. Ou plutôt le jeu mentait. Visuellement non, il n’y a que du noir et blanc et pas une once de gris. Pourtant il semblerait que le personnage ne voit pas la même chose que nous.
Comme je le disais il faut éclairer un élément pour interagir avec. Mais l’allumette ne suffit pas, il faudra alors l’éclairer avec une lampe. Pourtant de visu celui-ci ne semble pas plus éclairé que quand je m’approche de lui allumette à la main. Alors pourquoi mens-tu petit jeu ? Ne t’a-t-on pas appris que mentir c’est mal ?

Le héros ne peut d’ailleurs stocker que quelques allumettes sur lui et devra alors en trouver d’autres pour s’éclairer. Enfin en trouver d’autre, c’était sans compter sur le lutin des allumettes qui en sème continuellement derrière lui. Merci petit lutin, grâce à toi je ne suis jamais en manque d’allumettes, car je sais où tu les places en permanence. Dommage que tu restes caché dans le noir j’aurais bien aimé te remercier.

J’aimerais également remercier le personnage principal qui ne sait pas allumer une allumette. Pourquoi casses-tu tout le temps des allumettes sans aucune raison apparente ? Je veux dire s’il y avait un QTE à faire (comme le rechargement dans Gears of War par exemple) et que je l’avais raté, d’accord. Mais là tu n’es juste pas très doué. Comprends-tu ma frustration petit héros ? Certes ce n’est pas comme si j’étais en manque d’allumettes, mais tout de même, cela ne se fait pas.

D’ailleurs en parlant de frustration, saviez-vous que vous n’avez aucune indication quant à la durée de votre allumette ? Non, non. La flamme ne vacillera jamais pour vous indiquer qu’elle va bientôt s’éteindre. Il ne semble pas y avoir non plus de lien logique entre la durée de celle-ci et le fait de courir ou de marcher. Rien. Débrouillez-vous. Après tout le petit lutin vous en donne à foison, pourquoi s’embêter à rendre les choses claires ?

Je n’ai pas envie de m’étendre trop longuement sur le sujet, mais les fantômes sont assez pénibles également. Ceux-ci vous tuent instantanément à leur contact. Pourtant ils ne génèrent pas de tension particulière à leur approche. Les points de sauvegarde étant toujours facilement accessibles, vous prendrez rapidement l’habitude de sauvegarder après un aller-retour un peu long. Du coup lorsque vous mourrez vous pesté juste de devoir recommencer le passage sans grande difficulté.
Et disons-le, le jeu est assez simple. Les énigmes sont relativement classiques au genre et ne devraient pas vous poser trop de difficulté si vous avez déjà joué à un Survival Horror (notamment Resident Evil).


Du coup White Night est un jeu tout juste sympa, sans plus. Vous apprécierez sûrement les premières minutes de jeu grâce à sa direction artistique qui est au final son plus gros défaut. Et je n’ai énoncé que quelques problèmes ici. Il y a également les éléments interactifs qui gagneraient à être mis en valeur, les textes beaucoup trop nombreux dont les informations importantes ne sont pas visibles du premier coup d’œil, les problèmes d’orientations liés au manque de visibilité, etc.

White Night pour quelques euros pourquoi pas, mais vous avez une pelleté de très bon survival horror que vous pourrez trouver pour moins chère et qui seront sans doute meilleur ou tout au pire aussi bien.

PS : Au final si vous voulez passez un bon moment avec, mieux encore écouter ça:
https://www.youtube.com/watch?v=SJ-S968G7Jc
Narukedag
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le 12 mars 2015

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Tristan GÉRARD

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