C’est en tombant sur le jeu Star Citizen, qui m’intéresse beaucoup, que j’ai décidé d’aller fouiller dans le passé de Chris Roberts, le créateur de ce futur MMO imposant. Je suis ainsi tombé sur la série de Wing Commander, qui ma foi, avait plutôt une bonne réputation, même si je suis resté dans le flou concernant la saga volontairement. J’ai alors voulu constater par moi-même ce que valait cette saga, en commençant bien évidemment par le premier. Une fois n’est pas coutume, je me suis encore embarqué dans quelque chose dont je n’avais pas la moindre idée de ce que cela pouvait être. Ce qui peut être à double tranchant, vous en conviendrez.

Première chose intéressante, il y a une histoire ! L’aventure débute alors que le conflit fait rage entre les hommes et les Kilrathis (des espèces de lions humanoïdes), le vaisseau Tiger’s Claw accueil un nouveau pilote : vous, que l’on nommera à notre guise. Sortant à peine de l’académie, nous aurons le plaisir de voir évoluer notre personnage, qui parle, et qui en plus, n’est pas qu’une simple coquille vide se contentant de dire « D’accord chef ! ».

C’est donc le premier gros point fort du jeu, son histoire et ses personnages. Le conflit opposant les deux peuples sera au centre tout au long de l’aventure, et ce dans chaque système que le Tiger’s Claw visitera. On fera équipe avec différents personnages pendant le jeu, chacun ayant son propre caractère. Lors des phases dans le vaisseau, on pourra parler aux personnages à l’écran, qui nous donneront leurs points de vue sur la guerre, sur les vaisseaux, les différentes stratégies à adopter pour attaquer tel ou tel vaisseau, les ragots sur certains pilotes etc.

Bref, le scénario est vraiment bien écrit, et selon nos actions, il se peut que la guerre prenne une tournure différente, mais j’y viendrais plus tard. En tout cas, je ne m’attendais pas à trouver un scénario aussi intéressant en jouant à ce jeu !

Abordons maintenant le gameplay. Le jeu se joue évidemment à la souris et au clavier, il se compose de deux phases. La première, c’est celle en « Point&Click » dans le vaisseau. Pour faire simple, on a un petit réticule, on clique sur le tableau de chasse pour voir nos points et notre classement face aux autres pilotes, on parle aux personnages, on peut faire une mission d’entraînement, dans un autre écran on aura notre casier, et l’on pourra sauvegarder/charger des parties. La dernière pièce sera pour entamer le briefing qui nous donnera des indications sur ce que l’on doit faire.

La deuxième phase est la conduite du vaisseau. C’est très simple, il suffit de bouger la souris dans la direction que l’on veut pour que notre vaisseau bouge à droite, à gauche, en haut, en bas, en diagonale. En restant appuyer sur le clic droit, et en bougeant la souris, notre vaisseau tournera sur lui-même. Le clic gauche nous permet de tirer, et en cliquant sur la molette, on fait partir nos missiles. C’est évidemment cette phase la plus intéressante, la plus prenante.

On traversera donc le système dans lequel on se trouve pour accomplir nos missions, qui se veulent assez variées (escortes, destructions d’ennemis, repérage des lieux…), tout en évitant les champs d’astéroïdes et de mines qui se trouveront quelques fois lors de certaines missions. Le jeu est dur, notre vaisseau est très fragile, et quelques tirs bien placés des ennemis vous tueront rapidement. Les ennemis adoptent un comportement très agressifs, et même si la façon de les tuer sera souvent la même (on les attaque de front avant de les prendre à revers pour les allumer de derrière, et on recommence jusqu’à ce qu’ils explosent.), ce ne sera pas pour autant facile, croyez-moi.

Et du coup, on s’attaque au point faible de Wing Commander, l’IA des alliés. Si celle des ennemis s’en sort bien, celle de notre camarade de mission est à la ramasse. On peut certes lui donner des ordres, mais généralement, il se contentera de tourner autour des vaisseaux ennemis et de se faire trucider ou même de nous foncer dedans ! A la limite, il peut nous servir d’appât pour que les ennemis s’en prennent à lui tandis qu’on les attaquera de derrière.

Pour le reste, c’est du génie. Non seulement les dégâts apparaissent dans le cockpit de notre vaisseau, mais en plus il suffit de tirs à répétitions sur une partie du vaisseau de la part de l’ennemi pour détruire notre armement et nous rendre donc inoffensif ! Il ne restera plus qu’une chose à faire : rentrer au Tiger’s Claw.

Ce qui me permet de parler du système de jeu, qui est non punitif. Ce qui veut dire ? Je vais expliquer, ne vous en faîtes pas. Il y aura un Game Over si vous mourrez, avec en plus une scène cinématique sur votre enterrement, et les derniers mots du chef sur votre parcours. Mis à part ça, il n’y a rien d’autre de punitif. Une escorte ratée ? Tant pis, une bonne engueulade du chef sur notre prestation ! Un allié mort ? Un enterrement et basta ! Chaque action aura une répercussion sur le futur de la guerre, ce qui est franchement génial.

A chaque fin de mission, lors du débriefing, votre commandant vous donnera le nombre de Kilrathis que vous avec abattu, ainsi que ceux de votre collègue. Je vous parlais plus haut du tableau de chasse, voici à quoi il sert. Simplement à vous rencarder sur le nombre d’ennemis que vous avez tués, et si vous avez dépassé les autres pilotes. Un autre point intéressant, c’est le fait que vous augmentiez de rang au fur et à mesure du scénario.

De 2nd Lieutenant en finissant Major, le tout est plutôt anecdotique puisque rien ne changera dans vos capacités. En revanche, vous changerez de vaisseau à chaque changement de système, passant du plus « nul » au plus puissant. Des surprises vous attendent aussi durant l’aventure, mais ce système est plutôt sympa, le changement est visible lors de la phase de décollage, mais aussi lors de la mission, le cockpit étant différent selon les vaisseaux.

Je ne pourrais pas finir ce test sans parler de la bande son, tout bonnement excellente. Entre les bruitages forts sympathiques et les musiques superbes, l’ambiance sonore est une véritable réussite. Les graphismes sont de nos jours encore réussis (ou alors c’est juste moi que ça ne choque pas), les animations des visages lors des dialogues sont plutôt bien fichues, de même lors des petites scènes cinématiques. En jeu, rien ne choque, même si je note quelques ralentissements pendant certains combats qui affichaient 6 vaisseaux ainsi que des astéroïdes. Puis en ce qui concerne la durée de vie, c’est du tout bon ! Dix heures, c’est ce qu’il m’a fallu je pense pour le terminer.

Wing Commander est une énorme surprise (décidément en ce moment, ça n’arrête pas pour moi !), les combats en vaisseaux sont jouissifs, dynamiques. Un scénario évoluant selon nos actions, avec du coup plusieurs fins. On s’attache vraiment aux personnages, et après la mort d’un de mes camarades en vol, j’ai laissé échapper un « NON ! » avant de foncer sur un des vaisseaux ennemis pour le pourrir afin de venger mon compagnon.

La mort d’un de vos alliés se verra accompagner de l’enterrement de ce dernier, avec quelques mots prononcé par votre personnage. J’ai eu personnellement une « mauvaise fin », c’est-à-dire que j’ai perdu trois de mes alliés, échouer des missions très importantes qui ont changé le cours de la guerre, alors que mes actions passées avaient fait pencher la balance de notre côté. Finalement, il s’est avéré que la tendance a encore changé, nous poussant à fuir. Et lors de cette dernière mission, j’ai réussi mon premier objectif, mais visiblement, le Tiger’s Claw n’a pas bougé pour se rendre à son point de fuite.

J’ai donc demandé à atterrir, ce qui a été accepté, et tout content de moi, je suis rentré. Mon commandant m’a légèrement engueulé, je pense que c’était un bug de script le fait que le vaisseau ne bouge pas, puisque j’avais déjà fait cette mission, mes deux ou trois tentatives s’étaient soldés par ma mort. Du coup, même si le Tiger’s Claw a réussi à fuir, nous avons perdu la bataille. Et on nous fait bien comprendre que ce n’est pas terminé ! Il me tarde donc de jouer à Wing Commander 2, lui aussi abandonware, que je vais donc pouvoir tester !

Malgré donc ma fin un peu à la ramasse (ce qui implique donc une bonne re-jouabilité, pour changer l’histoire !), j’ai carrément accroché à ce jeu, c’est même plus que ça, c’est devenu un de mes jeux favori ! J’adore l’histoire, le background du jeu, être un pilote de vaisseau, ça arrache bien. Wing Commander est super, et n’a pas pris une ride en ce qui me concerne. Enorme du début à la fin.
Sephrius
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le 3 juil. 2014

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