World of Warcraft par Binouzator

World of geek

Un jeu déchaîne les passions de plus de 10 millions de joueurs depuis 2004. L'univers de World of Warcraft a su conquérir les joueurs durablement et cet engouement ne semble pas vouloir s'estomper. Seulement, en 2012, c'est à se demander en quoi ce jeu parvient à garder ses joueurs fidèles.


World of Warcraft, sortis en 2004, propose aux joueurs de se plonger dans un univers que la plupart connaissent bien. Dans un monde appelé Azeroth, les joueurs incarnent un personnage qu'ils créent parmi diverses races. Peu originales, celles-ci sont les races les plus communes dans l'univers de l'héroïc-fantasy. Au menu, trolls, gnomes et autres nains. En somme, que des affreuses créatures qui ne donnent pas forcément envie d'être incarnées. Après la création de son personnage, qui ne brille d'ailleurs pas par sa variété, le joueur est ensuite plongé dans le monde d'Azeroth, qui selon la jaquette du jeu, promet des aventures longues, palpitantes et incroyables.
Seulement, le joueur qui ne connaît pas cet univers issus d'un autre jeu sera perdu, et ce n'est pas la sombre voix censée présenter la civilisation qui entoure la race du personnage qui va l'aider. Un langage et des termes directement tirés de la littérature héroïc-fantasy aura tôt fait de rebuter le joueur novice à qui cet univers est totalement inconnu. Et voilà le joueur largué parmi les personnages de la même race que lui. Sans trop savoir ce qu'il doit faire, il se dirige vers un personnage dont la tête est surmontée d'un point d'exclamation. Il s'agit d'un donneur de quête, et il en existe des centaines dispersés un peu partout. Les quêtes sont des missions donnés aux joueurs pour gagner des niveau, ce qui consiste la première étape du jeu. Seulement voilà, ces quêtes se ressemblent toutes, puisqu'il faut soit ramasser des objets, soit tuer des monstres. Et ces quêtes sont aussi ennuyeuse et répétitives que les monstres à tuer sont tous identiques. Encore une fois, la variété n'est pas de mise dans un jeu qui propose de plonger dans un univers.

« C'est cher ! »
Toutefois, avant que le joueur puisse effectuer ces tâches soporifiques, il va devoir s'armer de patience et se soulager de nombreux euros. Afin d'installer le jeu sur son ordinateur, il faut acheter la boite du jeu. Moyennant 20 euros, le joueur peut acquérir le « Saint-Graal » et insérer le DVD dans le lecteur de disque. Au prix d'une installation bien trop longue et fastidieuse, le joueur va pouvoir enfin créer son avatar. Mais voilà, pour pouvoir jouer, le joueur devras également s'acquitter d'un abonnement mensuel, tarifé à 14€. La pilule est déjà dure à avaler, mais c'est sans compter sur le fait que pour accéder à la seconde étape du jeu, le joueur doit acheter d'autres boîtes de jeu, au nombre de trois. Appelées extensions, elles permettent d'accéder au contenu réservés aux joueurs haut-niveau. Mais à 25€ l'extension, c'est à se demander si on va avoir l'énergie d'arriver à ce contenu. Le joueur lambda aura du mal à réprimander un compréhensible « C'est cher ! ».
Car pour être au niveau maximum (actuellement plafonné à 85), il faut jouer. Et pour jouer, il faut en avoir envie. Car les graphismes, qui étaient déjà pas terribles en 2004, ont très mal vieillis et font très mal à la rétine en 2012. D'autant plus qu'aucun lifting n'a été effectué, chose qui aurait pu être possible vu les très nombreuses mises à jour. Mais rien n'a été fait, et mis à part quelques modifications mineures, le jeu est toujours aussi désagréable d'un point de vue visuel.
Une fois le niveau maximum atteint, non sans un ennuis implacable, le joueur entre dans la seconde étape du jeu. Celle-ci aurait pu être intéressante, mais l'expérience de jeu est gâchée cette fois par les autres joueurs.

Car World of Warcraft est un jeu de rôle massivement multijoueur, et les joueurs doivent faire équipe pour affronter des monstres de plus en plus forts. Tout cela dans le but d'obtenir de malheureuses armes et armures qui se ressemblent toutes. Et les autres joueurs ne se privent pas pour vous insulter lorsque vous gagner une de ces récompenses tant convoitées. Et ceci n'est qu'un exemple de l'immaturité perpétuelle de la communauté qui peuple le jeu.

Pour conclure, des graphismes mauvais, associés à un univers assommant et une communauté puérile, donnent un jeu que l'on osera sans peine qualifier de mauvais, bien que son improbable succès semble vouloir dire le contraire.