X-Men Origins : Wolverine au cinéma et voilà qu'on a le droit à son adaptation vidéoludique. Que se soit d'une adaptation d'un film en jeux vidéo ou l'inverse, ça finit très souvent pour ne pas dire toujours en une belle bouse inintéressante, moche et injouable. On a le droit tout de même à quelques exceptions comme Les Chroniques de Riddick et X-Men Origins : Wolverine vient s'installer lui aussi au Panthéon des adaptations réussies. En effet, Raven Software est parvenu de la plus belle des manières à nous plonger dans la peau du « Serval ».
Avant de chercher à te venger, creuse déjà dix tombes. Ça permet de gagner du temps.
X-Men Origins : Wolverine - 1
Fais pas le malin
Faire un retour sur l'histoire de Wolverine, c'est faire un retour sur toute l'histoire des comics Marvel depuis 1974 ! N'importe qui ne s'intéressant pas de façon approfondie à tous les comics, des X-Mens à l'Incroyable Hulk ne peut connaître toutes les facettes de Logan. Bref, prendre ce jeu uniquement comme l'occasion d'en apprendre davantage sur la biographie du gars n'est pas une bonne idée, il reprend avec exactitude la trame des comics Origins, certes, mais cela ne représente qu'un grain de sable dans le désert. Mais pour les p'tits curieux qui ne sont pas particulièrement fan du héros du jour seront satisfait de découvrir plus ou moins sa vie. De son parcours dans une mystérieuse organisation où il obéit aux ordres du Colonel Stryker jusqu'à sa vengeance après que l'amour de sa vie se soit fait tuée au cours d'une échauffourée contre Dents de Sabre. La vision future du personnage, quant à elle, se permet quelques libertés puisque, semble-t-il mais je peux me tromper, les comics n'en sont pas encore arrivés là. Néanmoins, ils tendent vers cette conclusion sanglante pour l'humanité. Pour revenir à l'aventure elle-même, elle se divise en trois parties, la première partie est non jouable, il s'agit de Wolverine dans un futur proche, l'occasion de profiter de vidéos spectaculaires et d'une qualité exemplaire. La seconde et la troisième sont quant à elles, le moment d'entrer dans la peau du personnage, l'une se passe « de nos jours » tandis que l'autre, se présentant sous forme de flashback vous ramène en Afrique et non dans la jungle sud-américaine comme on a pu le lire parfois. Suivant le protagoniste, vous vous retrouverez donc dans la jungle, dans les plaines glacées du Canada après avoir fui le complexe d'Alkali Lake dans lequel Wolverine a eu son injection d'adamantium. Mais aussi dans un casino de la Nouvelle Orléans, un laboratoire secret en Australie. Le tout est varié et tire parti de l'Unreal Engine d'une façon correcte.
Jungle, désert, glacier, high tech, tout passe par l'UE3.
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Tu vas mourir
Parlons un peu des graphismes, en général, les adaptations, en plus d'être mauvaises, sont souvent moches à souhait. X-Men Origins : Wolverine prouve que l'on peut faire exactement l'inverse, un jeu sympathique et plutôt beau. Il faut remercier l'Unreal Engine 3.0 pour cela, celui-là même utilisé par Unreal Tournament 3, s'il n'y a pas lieu à comparaison avec le CryEngine 2, vous aurez déjà de quoi apprécier les décors dont de nombreuses textures sont même inspirées d'Unreal Tournament 3, le dépaysement ne sera pas total. Wolverine est très réussi ainsi que les personnages principaux, la plus part des vidéos sont mêmes des scènes in-game, les ennemis sont tout aussi réussis mais leur variété laisse parfois à désirer. Cependant, il y a un problème récurrent dans le jeu auquel il vous faudra vous habituer, sauf si vous avez une configuration de guerre, le chargement de la map continue même après la fin du chargement du niveau durant lequel vous attendez en grignotant des chips provocant une forte baisse de performance, je passe de 50fps moyen à 10 petits fps mais cela ne dure pas plus d'une vingtaine de secondes, durant lesquelles vous ne croiserez aucun ennemi. A croire que Raven Software avait prévu le coup ! Pour le reste, on apprécie le défouloir qu'est X-Men Origins : Wolverine, le démembrement de nos ennemis est parfaitement bien réalisé et tout cela se fait dans un spectacle sensationnel. On est dans la peau du seul X-Men qui tue sans vergogne, de l'action en veux-tu en voilà !
Il y a seize organes majeurs dans le corps humain...
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Je te l'avais dit.
Mais comment on tue dans X-Men Origins : Wolverine ? C'est très simple, un clic gauche, un clic droit, un clic gauche et voilà, votre ennemi à un bras en moins et vous avez son cœur dans la main, pardon, sur vos griffes. En fait, vous avez la possibilité de donner un coup normal, un coup puissant qui en général est là pour conclure une action car cela stoppe notre héros dans ses gestes, à côté de cela, vous pouvez parer les coups, saisir vos adversaires et sauter dans tous les sens. Ce n'est pas fini, vous avez aussi tout un tas de coups spéciaux dont la fente qui vous permet, à facilement vingt mètres de bondir sur votre ennemi et de le trucider de la manière que vous voudrez, d'autres coups spéciaux apparaîtront mais eux, ne peuvent pas être associé à d'autres techniques. On ne s'arrête toujours pas là, les combats, à l'aide de toutes ces actions se font donc sous forme de combo, on en compte une quinzaine différentes grosso modo mais surtout, pour chaque combo, il y a deux ou trois animations différentes et d'autres animations sont possibles selon l'ennemi. Bref, le panel de combats est complet et énorme. Un régal !
Et en ce moment, je peux sentir chacun d'eux.
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Vous croiserez des personnages connus.
Tout le jeu se déroule sous forme de chapitre qui se termine souvent par un boss, quand il s'agit de personnages connus comme Dents de sabre, ça va, mais quand il faut se battre contre des boss insipides que l'on croisera bien dix fois dans la partie, c'est fatigant. Il fallait en douter, X-Men Origins : Wolverine ne pouvait être exempt de défauts. Mais continuons, durant votre progression, vous gagnerez des points d'expérience, à chaque niveau atteint, vous pourrez répartir des points de compétences afin de faire encore plus bobo à votre ennemi ou résister plus facilement aux coups. Vos réflexes, quant à eux, s'amélioreront au fur et à mesure de vos combats. De plus, vous ramasserez des mutagènes qui vous offriront des bonus de combat. Une façon d'appréhender différemment chaque combat.
Bien entendu, X-Men Origins : Wolverine, ce n'est pas que de l'arrachage d'organes en règle, le tout est ponctué de phases de plateforme relativement agaçantes, pas besoin de réfléchir et encore, si vous sentez que vous allez rencontrer un problème, il suffira d'une pression sur une touche afin d'activer votre sens sauvage qui vous indiquera le chemin à prendre. Le jeu est alors proche des pratiques de notre infatigable Lara Croft à ceci près que notre Wolverine ne profite pas des courbes affriolantes de l'héroïne des Tomb Raider et que ces séquences de gymnastiques seront souvent propices à une monotonie dérangeante et des bugs fréquents, qu'il s'agisse du fait que Wolverine ne réponde pas toujours à nos commandes ou à une caméra qui n'en fait parfois qu'à sa tête.
Un défouloir au spectacle énorme qui souffre de quelques déconvenues.
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La torche humaine, tu la tiens dans ta main.
Cela n'enlève rien à X-Men Origins : Wolverine, l'aventure est rondement menée, on plonge sans aucune réticence dans les souvenirs de l'homme au corp d'adamantium, un caractère bien trempé, un anti-héros que vous aimerez de par ses paroles et ses actions. Une bonne adaptation que vous terminerez en une toute petite dizaine d'heures, un standard pour ce type de jeu. Le tout est appréciable et si l'on s'étonnera de voir notre personnage résister à autant de coups, de tirs et d'explosions, on fera vite abstraction de cela en sachant que pour un jeu vidéo, un personnage aux capacités proches d'un bonhomme de pain d'épice n'a rien de bien palpitant. Bref, avec X-Men Origins : Wolverine, on s'amuse comme un p'tit fou. Une réussite !
