Yakuza: Like a Dragon
8.1
Yakuza: Like a Dragon

Jeu de Ryû ga Gotoku Studio et Sega (2020PlayStation 4)

Je n'aime dans l'histoire que les anecdotes, où j'imagine trouver une peinture vraie des mœurs.

Quelques mois après avoir terminé Yakuza 7, je me crois être autorisé à en émettre un avis. Les grincheux m'accableront car je n'ai pas le dernier trophée (qui nécessite les personnages niveaux 100 ainsi qu'un farming d'armes). Mais tout d'abord, je déteste les nains, et puis, je dois bien sacrifier des choses si je dois tester votre damné Elden Ring un jour, non ?

Notons toutefois, mes chers amis, que ce Yakuza est le premier auquel je me confronte (de jeu, hein ?) Ceci à mon corps défendant car cette série m'avait toujours fait de l'œil. Or n'ayant pas de PS2 adaptée à un jeu import et ayant une tripotée de jeux PS3 à finir (Oui, Skyrim, on parle de toi, bordel d'une flûte !), je n'avais pu l'approcher.


C'est chose corrigée dès l'achat d'une PS4. Il faut dire que la sortie du jeu a bénéficié d'une bonne couverture médiatique. Preuve en est le nombre de joueurs à avoir essayé d'aborder Yakuza par ce numéro. Fausse bonne idée d'ailleurs. En effet, ce Yakuza est plutôt pour un habitué car si effectivement, il change de personnages principaux (et donc n'est pas punitif envers les ignorants de la franchise), il effectue un virage de gameplay. Et autant dire que la chaussée est glissante, car l'on passe d'un Beat them all bien nerveux à un RPG au tour par tour que certains qualifieront de sortie de route. Et l'on peut les comprendre. Après tout, c'est vrai que le contexte un brin tendu (si y'a pas de morts, c'est pas golri) semble mieux s'épanouir par une action dans le jeu synchrone à une bagarre plutôt qu'à un rythme lent à un Dragon Quest. Donc autant le dire, la critique du choix du RPG est légitime. Tout comme est légitime la déception de voir que Yakuza s'embarque de plus en plus dans le n'importe nawak. Mais reconnaissons au moins une cohérence aux concepteurs. Puisque la franchise s'affranchit de plus en plus de la réalité pour aller dans le délire des fameuses japaniaiseries. Rien n'interdit de se désolidariser de plus en plus d'un gameplay "réaliste" (on est d'accord qu'un BTA n'a rien de réaliste car dans une bagarre, nul ne bat jamais 5 adversaires, soit l'on perds "submergé", soit l'on est assez sanguin pour faire mal au plus nerveux de la bande et on restera finalement en "duo", mais bon, on s'est compris, hein ?)


Comme vous l'aurez compris, mes petits futés, au vu de ma note, je ne suis pas réfractaire aux choix de la franchise. Et si j'ai décidé de consacrer une partie de ma chronique à cela, c'est parce que je pense que c'est principalement ça qui va déterminer l'appréciation du jeu, plus que la psychologie ou le scénario du jeu... Comment ? ... L'on est ici pour en parler aussi ? ... Hum, soit. Alors glissons en quelques mots avant de se glisser sous la couverture dans le sommeil du juste (sauf pour les gens qui votent à droite ... Pourquoi ? Ben, ma foi, si même les nazis étaient de gauche, ça veut peut être dire quelque chose, tchh).


Alors le scénario, vous voulez ? Soit ? Gros morceau s'il en est. Difficile de réellement l'analyser outre que pour dire qu'on sent un soin évident notamment à le raconter. Et il faut bien dire que le scénario est un point important du jeu. A le rater, l'on sera d'ailleurs probablement trop exaspéré lors des premières heures de jeu pour le continuer. Effectivement, de la cinématique, tu vas en avoir, mon cochon. Oh, tu vas en avoir tellement que tu vas finir par en chier en MP4. Il est vrai que cela rend le jeu, surtout dans son démarrage assez lourd. L'on est là, détendu, titillé par la ville et l'on se dit "Allez, je vais faire des trucs !" tandis que le jeu te répond "Oula, calme-toi, mon grand, tu as une cinématique à te taper sur ton ami d'enfance que tu ne reverras que 10 chapitres plus tard pendant une mission !" Inutile de dire qu'on en devient parfois un peu hargneux...

Nonobstant cela, une fois le jeu lancé, l'on prend de plus en plus de plaisir (comme disait ma Dominatrice Martine A'trique "Le plaisir, ça se mérite !") et l'on se prend d'affections pour les nombreux héros (nous sommes même gratifiés d'un personnage "Bonus" non indispensable donc). Concernant l'histoire, dire de ne pas trop en dire mais les différents clans de Yakuzas m'ont tous semblés passionnants et le jeu carbure aux personnages charismatiques (une pensée émue pour le personnage de Sawashiro bien aidé par son doubleur). Personnages d'ailleurs pour certains magnifiés par l'expressivité des visages et leur réalisme (Sawashiro, bordel...)


Quel autre point énoncer avant de conclure ? Le système de jeu est simple. Le chara design cohérent à l'univers et l'envie d'aller dans des personnalités fantasques (et on a encore des Tigres au fait, il me semble que c'est régulier dans Yakuza). Parlons plutôt brièvement de ce qui est mis en avant. Les quêtes annexes et les mini-jeux. Comme souvent, certaines sont originales et réussies (le débat avec les actionnaires pour son entreprise), d'autres plus convenues (le jeu de Karting). Il m'apparaît que chacun aura donc ses préférences. A titre personnel, j'ai particulièrement goûté le jeu de spectateur de cinéma de nanars qui consiste à actionner les bonnes touches au bon moment pour ne pas se faire endormir par les moutons en costards sans toucher les coqs jouant de la cymbale. Lire les synopsis les plus douteux possibles de ces différents films fauchés à référence à été un vrai plaisir pour le cinéphile que je suis. Cet exemple de souvenir est une anecdote sans importance aucune, mais finalement, noter ce jeu ne revient-il pas à savoir si c'est ce genre de petits souvenirs qu'il nous donne ?

Créée

le 31 déc. 2022

Critique lue 11 fois

Critique lue 11 fois

D'autres avis sur Yakuza: Like a Dragon

Yakuza: Like a Dragon
Moizi
4

Mou et archaïque

La série Yakuza me faisait de l'oeil depuis quelques temps, notamment depuis que j'ai obtenu dans un humble bundle il y a des années Yakuza 0 (que je n'ai jamais lancé). Mais avec la sortie sur le...

le 5 juil. 2021

16 j'aime

16

Yakuza: Like a Dragon
Tarask_Coral
7

Un bon épisode, mais pas si nouveau que ça

Garanti sans spoil. Yakuza 7 nous promettait un renouveau, via un changement de personnage, changement de décors (Yokohama) et surtout, un changement de genre (passage au JRPG tour par tour). Est-ce...

le 4 avr. 2020

11 j'aime

3

Yakuza: Like a Dragon
So-chan
9

La naissance d’un nouveau dragon

Vous pouvez retrouver mon avis avec illustrations et vidéos sur mon blog. Yakuza fait partie des licences dont j’ai entendu les éloges à maintes reprises : fresque gigantesque ayant débuté sur...

le 21 janv. 2021

6 j'aime

2

Du même critique

Le Livre de la jungle
Faust_le_Fifrelin
4

Parce que maintenant, les tigres font "Brouuuuuufffff" !

Cessons davantage les préambules et allons dans les viscères. Non, je n'ai pas de souvenirs du film d'animation, au contraire des autres de la branche du marsupiaux. Certes, étonnant, dans la mesure...

le 12 janv. 2021

2 j'aime

The Belko Experiment
Faust_le_Fifrelin
4

Battle of The "Fonctionnaires" !!!

Raté. Bête. Grossier. Prévisible. Et une pelletée d'autres qualifications à dénotation négative. Et si je fais exprès de dire "dénotation" et non "connotation", c'est pour noter l'impact de mon...

le 3 août 2018

2 j'aime

Pensées à moi-même
Faust_le_Fifrelin
4

Le scepticisme est l'élégance de l'anxiété...

Au vu de la note relativement élogieuse de cet ouvrage, mon sens de la justice (ou alors c'est mon mars en gémeaux, je ne sais jamais...) m'a poussé à prévenir ceux qui ouvre ces pages d'abandonner...

le 6 août 2022

1 j'aime