2015, année de la guinze

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Pour un biopic, il est correct, c'est-à-dire qu'il ne tombe pas trop dans la glorification de l'individu et n'est pas trop tire-larme (ou plutôt, vu le sujet du film, je m'attendais à bien pire). Mais le tout me laisse dans une sorte d'indifférence, où peu de surprises pointent leur nez (à part la présence d'Emily Watson, dans un rôle mineur - fort dommage).

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Dommage que l'ensemble soit un peu inégal, le premier court pré-générique met vraiment l'eau à la bouche par sa cocasserie, le second est plutôt anodin, le troisième est sûrement le meilleur (les dérapages en chaîne et la montée en violence surprenante), les deux suivants sont sympathiques quoiqu'un peu longuets (avec un propos qui tourne en rond), et le dernier avec les mariés réhausse le niveau avec ses retournements de situation.
Un film plaisant en somme.

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Un peu hébété en sortant du film. Aucun début de soupçon de pensée à son sujet. Un malaise tout au mieux. Un film passif-agressif à la tension lente, mené par un trio d'acteurs solide, où seuls les survet' jaune et bleu se détachent vraiment de cette teinte grise, morne et hivernale qui occupe très souvent l'image, quand ce ne sont pas des lumières artificielles agressives. Le film laisse un arrière-goût étrange comme peu de films en ont la capacité, il est bizarrement contemplatif, souvent trop calme et silencieux, pour mieux laisser transparaître les esprits tordus et vicieux de Tatum/Carrell.
C'est à la fois pas très subtil et bien foutu. Difficile à expliquer.

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Un peu déçu, c'est un film typiquement sundance-ien et qui critique dans le même temps les effets de mode et de buzz. Ca reste sympathique à regarder, il y a quelques bonnes vannes, mais le fond est super léger et le tout un peu trop poseur...

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Autant j'ai envie de louer ce genre de productions ambitieuses, qui se propose de nous emmener dans un autre univers, de nous faire rêver, de nous épater visuellement à base de batailles spatiales, de vaisseaux immenses et de mythologies revisitées... autant les Wachowski se sont méchamment plantés.
C'est pétri de bonne intentions, et j'en avais aussi en allant voir le film, mais le ridicule/grotesque de la plupart des scènes (sans parler des raccourcis scénaristiques à pleurer) qui le composent gâchent toutes les tentatives d'inventivité qui pointent ponctuellement le bout de leur nez.

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C'est une faiblesse, il faut bien l'admettre, il faut l'assumer... Oui, j'aime Bob l'Eponge. Mais derrière le dégueulis de couleurs hystérique qui le caractérise, il y a des idées folles, des vannes qui ravivent le plaisir de mater des cartoons, et le plaisir simple de se gausser devant l'humour le plus bas : la débilité totale.
Mention spéciale au voyage de Plancton dans le cerveau de Bob et au dauphin galactique (dont le vaisseau a quelque chose de Jodorowsky).
Fort heureusement la campagne de com autour du film est très mensongère et la partie où les héros "sortent de l'eau" n'occupent que le dernier quart du film- qui est aussi le moins intéressant.

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C'est le premier film que je vois de Quentin Dupieux.
C'est à la fois tout à fait ce que j'imaginais et (évidemment) un film tout à fait imprévisible : on joue avec les attentes des spectateurs et leurs conceptions pré-établies des limites entre fiction et réalité (telles qu'on les pose habituellement au cinéma), on le fait perdre ses repères en traversant divers niveaux de narration à grand renforts d'absurde... C'est un peu du réchauffé mais c'est somme toute assez bien fait, personnel, et drôle si on se prête au jeu.

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Une enquête policière, c'est comme une dissert', ça prend la forme d'un entonnoir ; on part d'une idée générale, d'un indice, puis on avance dans les recherches, jusqu'à la conclusion, ou la résolution du problème.
Inherent Vice est aussi un entonnoir, mais à l'envers : au début, c'est simple (quoique rien n'y est jamais dit simplement), puis plus on avance, plus c'est le bordel, plus de nouvelles données arrivent, plus ce pauvre doc' se perd lui-même avec tous les tenants et aboutissants d'une histoire qui tient du délire. C'est n'importe quoi. Mais c'est vachement drôle.

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Je suis venu voir de la baston en surenchère et de ce côté là, F&F7 remplit bien son cahier des charges. Toute crédibilité est sacrifiée sur l'autel du fun et du divertissement, et c'est ce trop plein de ridicule assumé qui fait la force d'un film pareil.

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Bon ben c'est comme le reste des films Marvel : ça se regarde, comme un épisode de série, suffisamment amusant pour tuer l'ennui. Rien de plus.

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Si James Franco savait jouer correctement, si Wim Wenders n'abusait pas des contrastes orange/bleu et des travelling compensés, si on y voyait quelque chose (bon, les lunettes 3D aidaient pas, mais l'image était beaucoup trop sombre), ou simplement si l'histoire avait connu un dénouement moins naze, peut-être ce film aurait il valu la peine d'être vu.

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Putain que c'est chiant. Suite de plans fixes, humour absurde simplet et affreusement redondant.

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Comme tout le monde l'a précisé ça et là - et c'est un avis que je rejoins complètement - Fury Road marche surtout parce qu'il se démarque de ses confrères blockbusters des dix dernières années (au moins). C'est là son plus grand mérite : conserver l'esprit série B des opus précédents, en particulier du 2ème - univers post-apo, personnages au look kitsch, scénario léger - et dans le même temps, éviter tous les tics du cinéma hollywoodien actuel, les romances chiantes, les blagues lourdingues, le trop-plein d'effets spéciaux, les mêmes schémas narratifs vus et revus... Fury Road a bien mérité son succès en montrant qu'on peut faire un film d'action gros budget autrement.
Après, il est pas exempt de défauts, mais grouille de bonnes idées qui devraient - j'espère - en inspirer d'autres...

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Un film de dino, je suis toujours preneur. Jurassic Park est peut-être le premier film à m'avoir marqué, et je ne cache pas que malgré les trailers foireux qui couraient la toile depuis des mois, cette suite m'intriguait. La preuve, j'en suis sorti déçu, c'est que je devais bien avoir quelque espoir que ça fonctionne, qu'il y ait de bonnes choses à en tirer.

Avec le recul, je me dis qu'il n'était pas si désastreux que ça. Le début du film notamment présente des choses intéressantes, ce besoin du parc de se renouveler face à un public qui demande toujours plus, plus gros, plus méchant. C'est une mise en abyme qui pouvait déboucher sur quelque chose de chouette. Bon, au final c'est pas vraiment ça : après 15 minutes de film, le gros loustic parvient à s'échapper et on revient à la même histoire ressassée dans les 3 premiers films.

Entre les dialogues bêtes, les références putassières au 1er (ce passage inutile dans une partie de l'ancien parc), le final qui l'est tout autant (encore une fois : baston de bébêtes) ou même le recyclage d'idées (c'est l'histoire de deux gosses dans un véhicule qui sont attaqués par le plus gros dino...), le film se plante, accumule les situations ridicules, manque d'idées fraîches. La musique, pareil, c'est juste une reprise constante des thèmes de la saga. Bref, on veut juste faire plaisir aux fans, pas les brusquer.

Contrairement à beaucoup de gens (apparemment), je trouve que l'idée des raptors apprivoisés est une des bonnes choses du film, elle permet de maintenir une certaine tension, parce qu'on ne sait pas - à l'instar de Chris Pratt - si cela va vraiment fonctionner ou s'ils ne vont pas faire volte-face à n'importe quel moment.

Chris Pratt, parlons-en, il est bon pour la comédie mais patine un peu ici, tandis que Bryce Dallas Howard, une bonne actrice qu'on ne voit pas assez souvent, fait trop cruche. Pas sûr qu'il y ait d'autres personnages dans ce film. Jeff Goldblum me manque.

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C'est l'année des 6, ma parole.