Cover 2018 : Chronique d'une année de pixels et de bits

2018 : Chronique d'une année de pixels et de bits

Chaque année la même routine... du moins, uniquement sur SensCritique !

Car en ce qui concerne mon année vidéoludique, elle s'annonce variée et extrêmement palpitante. Avec les nombreuses sorties phares de cette année 2018 mais aussi les nombreux à rattraper, je vais sûrement jouer ...

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Liste de

46 jeux vidéo

créee il y a environ 6 ans · modifiée il y a environ 2 ans

Gorogoa
7.6
1.

Gorogoa (2017)

Sortie : 14 décembre 2017. Réflexion

Jeu sur PlayStation 4, Nintendo Switch, PC, iPhone, iPad, Android, Mac, Xbox One

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Premier run.
Un Puzzle Game au concept si atypique et à la direction artistique et musicale si charmante qu'il est difficile de passer à côté. Il est impossible de résumer le principe de Gorogoa avec des mots, tant celui-ci est essentiellement visuel. Il s'agit de jouer avec des cases de BD, de zoomer au sein de celles-ci, de les déplacer, d'y déclencher des événements, de lier des cases qui au premier abord n'avaient aucun lien commun mais qui finalement finissent pas créer une scène unique... Difficile de se rendre compte si on n'a pas vu d'images. Toujours est-il que c'est absolument fascinant. Il y a une inventivité qu'on ne voit que trop peu, c'est ingénieux de bout en bout et le concept est sans cesse renouvelé et continue de surprendre. Au sein de celui-ci se développe une histoire, une histoire qui semble être dans le désordre, naviguer dans des souvenirs ou dans des rêves, dans le futur peut-être, dans le temps et l'espace tout simplement. Le tout enveloppé d'une nappe sonore mélancolique des plus scotchantes. Mais voilà, autant Gorogoa tend constamment vers le génie, autant celui-ci s'arrête bien trop tôt. Le concept étant si compliqué à mettre en oeuvre, le jeu est donc très très court. Je n'ai rien contre les jeux courts mais j'ai le sentiment que Gorogoa aurait été transcendé par quelques niveaux supplémentaires, tant dans l'aspect Puzzle que dans l'aspect Narratif. En l'état, on reste sur notre faim sur ces deux aspects et c'est un peu dommage.
Fait le 22 janvier.

Dark Souls
8.2
2.

Dark Souls (2011)

Dāku Souru

Sortie : 7 octobre 2011 (France). Action, RPG

Jeu sur PlayStation 3, Xbox 360, Xbox One

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Premier run
Dark Souls est un jeu excellent. Il nous plonge dans une aventure hors du commun, à la découverte d'un monde dont on ne connait rien et dont on ne comprend rien... et qu'il faut apprendre à connaître. Il faut connaître son lore pour savoir quel est notre rôle dans cette histoire, savoir qui sont ces PNJ que l'on rencontre et quels sont leurs objectifs, comprendre ce qu'il se passe. Un exercice fascinant d'autant plus que l'univers est remarquablement bien écrit même s'il est volontairement indéchiffrable. C'est cela qui crée justement l'investissement du joueur. Il faut apprendre à connaître ses moindres recoins, également, puisqu'il faut se battre pour survivre ! Dark Souls est réputé pour sa difficulté, ce qui donne l'impression qu'il faut avoir du skill pour réussir. Oui, et non. En vérité, il faut surtout vouloir prendre le temps de le connaître, de le dompter, de l'apprendre par coeur. De savoir où vont chaque chemins et où sont chaque ennemis. C'est principalement un jeu d'infiltration qui se joue à tatillon puisqu'il faut, effectivement, savoir oeuvrer de manière précise et efficace. Rien de nouveau sous le soleil pour quiconque a joué à Demon's Souls, à part que cette fois-ci le monde est construit de manière ouverte. Une grande évolution car le level design est une véritable pépite d'ingéniosité dans la manière dont il est interconnecté en sachant jouer sur la verticalité.
Deux mots pour qualifier Dark Souls: Immersif et addictif. Il nous plonge dans une aventure et dans un monde et on prend un immense plaisir à toujours aller plus loin, à toujours évoluer davantage, à toujours apprendre de nouvelles choses. Difficile de le lâcher.
Son principal défaut à mes yeux: le fait que sa difficulté soit mal dosée. Dans le sens où il est "trop facile". Le jeu résiste mal au level up. Sans que l'on fasse de longues sessions de up, on se retrouve vite très fort si on comprend bien comment fonctionnent le système de forces des armes. Et, très vite, on peut se retrouver en grande position de force face à de ennemis qui évoluent plus lentement que nous. C'est particulièrement flagrant après Anor Londo. Mais ça n'empêche pas que ce soit un chef d'oeuvre.
Que dire de plus? Ah oui, pas mal de choses. D'ailleurs j'en ai fait une vidéo de 5h50 :
https://youtu.be/ylJrHZL8QsU
Commencé en novembre, terminé le 29 janvier.

Dark Souls: Prepare to Die Edition
8.2
3.

Dark Souls: Prepare to Die Edition (2012)

Sortie : 23 août 2012. RPG, Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 3, Xbox 360

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un mot sur le DLC, Artorias of the Abyss, présent dans cette édition.
S'il était sur SC et que je pouvais le noter individuellement, je mettrais la note de 6/10. Il n'est pas mauvais : par exemple, ses boss sont quasi tous dans les meilleurs du jeu. Ces affrontement sont vraiment dantesques. Il y a également une ville sympathique à explorer... Mais sinon, c'est plutôt pauvre. Il y a beaucoup de redite dans les décors et pas assez d'originalité pour vraiment satisfaire. En plus de cela, l'histoire paraît intéressante mais elle n'a aucune conclusion : c'est le comble de la frustration. Ca se fait agréablement mais c'est dispensable.
Par contre, je recommande de le faire si on possède cette édition ou le remastered de 2018.

Demain Ne Meurt Jamais
5.2
4.

Demain Ne Meurt Jamais (1999)

Tomorrow Never Dies

Sortie : novembre 1999 (France). Action

Jeu sur PlayStation

Gaëtan Boulanger a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Troisième run.
C'est marrant car, tout aussi mauvais qu'il soit, je prends toujours plaisir à jouer à ce jeu. Car c'est un jeu de mon enfance, évidemment, et qu'y jouer me plonge tout de suite dans de la nostalgie bienheureuse. Ensuite parce que ça reste amusant à parcourir (mais pas pour les meilleures raisons). Et surtout parce que c'est extrêmement court et qu'on en fait le tour en quelques heures.
Alors, "prendre plaisir" est un bien grand terme. Car non le jeu n'est pas bon : le gameplay est catastrophique, la visée d'une lourdeur terrible en manuel et rendant la chose inintéressante en automatique (ça lock, vous tirez, ça lock, vous tirez), le sound design est tout simplement honteux (entre les tirs et les cris de James), et que dire de ce level design d'une pauvreté de l'extrême. N'en jetez plus, c'est déjà terrible. Quoi? La séquence en voiture? Les séquences en ski? Euh alors, en 1999 ça faisait peut être le job (je suis quasiment sûr que c'est meilleur que 007 racing, la plus grosse purge de la saga), mais en 2018 et même en ayant la fibre rétro gaming c'est difficile/impossible d'être stimulé.
Partout, on voit les traces du jeu qui a été rebooté quelques mois avant sa sortie (car c'est le cas, il devait à l'origine être une suite au film, avant d'être transformé en une adaptation). Alors tout semble inachevé et laissé à l'abandon. C'est une honte envers le film tellement aucun niveau ne lui ressemble...
... à l'exception du dernier, qui est très réussi, même dans son level design, mais dont la difficulté est mal équilibrée. On peut noter quelques trucs sympa cependant : des animations de qualité pour certains mouvements (la marche silencieuse, les roulades - mais bon, n'abusons pas, c'est sorti la même année que Metal Gear Solid s'il vous plait), mais surtout une OST composée par l'illustre Tommy Tallarico qui est de très bonne facture. Certains thèmes sont particulièrement excellents. Mais voilà. C'est le jeu de la pauvreté. Mais que voulez vous ? C'est un jeu nostalgique, alors je le traîne plus bas que terre mais au fond je l'aime quand même.
Fait le 29 janvier.

Resident Evil: Revelations 2
6.3
5.

Resident Evil: Revelations 2 (2015)

Biohazard: Revelations 2

Sortie : 20 mars 2015 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox 360, Xbox One, PC, PS Vita, Nintendo Switch

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Premier run.
Fait en coop avec Liquidocelot666, c'était une expérience sympathique faute d'être exceptionnelle. Tout est déjà vu mais ça fonctionne plutôt bien. On peut simplement regretter l'approche extrêmement simpliste du jeu qui le tire globalement vers le bas: pas énormément d'ennemis différents, des mécaniques redondantes, des puzzles très simples, un level design tout en couloir rachitiques qui ne laissent aucunement la place à l'exploration des zones (il faut toujours aller tout droit, ou presque). Ce dernier point est assez décevant sachant que le level design est fait par Shinji Mikami lui-même. Mais sinon c'est plutôt cool, c'est surtout très bien pensé pour la coop avec des systèmes complémentaires. Par contre, le deuxième joueur joue clairement un rôle très secondaire et c'est dommage, il aurait fallu équilibrer un peu plus le rôle des deux joueurs, ou au moins alterner le rôle qu'ils incarnent en fonction du chapitre (ce qu'on peut faire sur canapé en se passant la manette, mais pas en ligne). Un petit Resident Evil pas incroyable mais sympathique.
Commencé le 17 novembre, terminé le 30 janvier.

007 : Espion pour cible
6.2
6.

007 : Espion pour cible (2001)

007: Agent Under Fire

Sortie : 29 novembre 2001 (France). FPS

Jeu sur Xbox, PlayStation 2, GameCube

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Troisième run.
Pour ce jeu, mon appréciation n'est pas que nostalgique puisqu'il se trouve que je lui trouve toujours pas mal de qualité en 2018. Pour autant, je lui trouve sans doute tout autant de défauts, ce qui est vraiment problématique. Plus que des défauts, je dirais que ce sont des insuffisances.
Espion Pour Cible réussi très habilement à moderniser "GoldenEye" pour la nouvelle génération: le feeling y est très similaire (plus similaire que pour tous les jeux qui suivront) tout en gagnant en fluidité. Néanmoins, il passe complètement à côté de l'expérience en proposant un type de level design fondamentalement différent. Puisque l'objectif du jeu n'est pas d'être un GoldenEye-like, ce n'est pas si grave, mais le problème c'est de trouver que le jeu de 1997 est plus abouti que celui de 2001. Dans la plupart de ses niveaux, EPC est beaucoup trop linéaire, trop dirigiste et ne propose aucun intérêt dans l'exploration (à ce titre, il trouve plus de parenté auprès de Medal of Honor). Certains niveaux sont affreusement courts, au point d'avoir de terminer une section (et avoir un temps de chargement) au bout de seulement 2 minutes. Et s'il propose différente approche grâce à ses gadgets, il le fait de manière beaucoup trop évidente, tout étant extrêmement visible au sein d'une section pas assez grande pour demander un quelconque raccourci.
Mais tous les défauts de design qu'il possède, je trouve qu'il les compense en offrant pour la première fois une "aventure Bond". Alors c'est un concept qui peut paraître très vague, mais c'est simplement car il essaie d'avoir le rythme d'un film Bond (période Brosnan) et d'exploiter tous les codes afin de faire vivre une expérience variée de l'agent secret. Ainsi nous aurons des séquences d'infiltrations, des séquences en voiture, des hommes de main à abattre et tout un tas de cinématique. Rien d'exceptionnel, mais un feeling suffisamment plaisant puisque, quand on ressort un tel jeu en 2001, même si on ne cracherait pas sur une perle de game design, on sait qu'on vient pour une aventure (simple) de James Bond. Et c'est ce que le jeu parvient à offrir d'une manière sympathique, aidé par une bonne direction artistique, un feeling correct (pour la plupart des armes en tout cas) et de nombreuses séquences qu'on se plait à retraverser. Sa durée de vie, extrêmement courte, en fait un jeu qui devait être décevant à l'époque mais qui maintenant en fait un kiff éphémère et agréable
Commencé le 4 février, terminé le 6 février.

Harry Potter à l'école des sorciers
6.1
7.

Harry Potter à l'école des sorciers (2001)

Harry Potter and the philosopher's stone

Sortie : 16 novembre 2001. Action-Aventure

Jeu sur Game Boy Advance

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Second run.
Alors que j'avais détesté le premier run il y a quelques mois, je me suis retrouvé à le refaire pour des raisons professionnelles (disons cela), et ai pu mieux en profiter pour de nombreuses raisons. La première fois, j'y jouais de manière pressée, tombais dans tous les travers du jeu et ma lassitude ne faisait que grimper. Car le jeu, si on n'y joue pas tout doucement, peut s'avérer pénible : la hitbox de la chute de Harry est très imprécise, celui-ci se précipite parfois dans le vide sans qu'on ne le lui demande ; la vitesse de tir de Harry est beaucoup trop faible et les ennemis seront rapidement trop proches pour pouvoir être atteints, nous obligeant à leur tirer dessus en hors champ ; de manière générale il peut y avoir beaucoup de difficulté alors même que les checkpoints sont extrêmements éloignés, et que la moindre erreur fait recommencer tout le niveau. A noter que pour les chutes, si l'on tombe on recommence depuis le début mais le jeu ne nous considère pas comme mort, puisque nous ne regagnons pas notre vie. Absurdité.
Mis à part cela, HP1 GBA est plutôt agréable. C'est un jeu d'aventure tout ce qu'il y a de plus classique qui propose de s'aventurer dans Poudlard en finissant des niveaux / défis. La plus grande qualité du jeu est de savoir se renouveler de manière continuelle, en complexifiant les niveaux au fur et à mesure que l'on gagne des sorts, et en tirant partis de la combinaison de ceux-ci. C'est simple mais bien fait, et on prend plaisir à les parcourir (quand on a appris à ne pas tomber dans le vide). On aurait bien sûr pu espérer un bestiaire plus varié, quelques niveaux plus marquants, un système de Quidditch mieux pensé, ce sont plein de petites choses qui jouent en la défaveur de ce titre, mais qui ne le rende pas détestable pour autant. Il faut savoir dans quoi on s'avance, assurément, mais si c'est le type d'expérience que l'on cherche sur Harry Potter on peut très bien y trouver son compte.
Commencé le 9 février, terminé le 12 février.

Shadow of the Colossus
8.4
8.

Shadow of the Colossus (2005)

Wanda to Kyozō

Sortie : 15 février 2006 (France). Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 2, PlayStation 3

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Troisième run.
J'avais encore le jeu bien en tête alors que j'y avais joué il y a 6 ans pour la dernière fois, donc clairement ce nouveau run n'a pas vraiment été une nouvelle claque. Je choisis néanmoins de ne pas toucher ma note qui correspond à l'amour que j'ai pour le jeu lors de mes runs en 2008 et 2011 qui ont été vraiment très importants pour moi. Ici, il y a moins de surprises, mais on y retrouve évidemment de nombreuses qualités : une atmosphère mélancolique poignante qui se transmet via très peu d'éléments à travers ses décors, son architecture, la manière d'utiliser le silence et la narration environnementale qui se dégage grâce à Wanda, Agro et les différents colosses. Il y a un rapport de force terrible qui s'applique et un rapport à la monstruosité et à la cruauté qui a toujours autant de force lorsqu'on y joue aujourd'hui. Difficile de rester totalement impassible vis à vis des actions que l'on réalisent en tant que joueur. Les combats de boss en eux-mêmes restent vraiment de très bonne qualité : la mise en scène fait toujours son office grâce notamment à une gestion de la physique qui n'a pas pris une ride et à une caméra qui sait souvent bien se placer malgré quelques failles ponctuelles qui peuvent s'avérer gênante. L'epicness est total et l'aspect puzzle environnemental est une très bonne composante. Il y a des défauts, on peut notamment trouver ces énigmes trop mécaniques et les colosses trop bête car trop conçus pour faire des erreurs, mais pour un jeu de 2006 il est clairement aberrant de demander plus que ce qui est produit ici. C'est clairement un grand jeu, il serait sans doute meilleur si Fumito Ueda le réalisait en 2018, mais il est déjà grandiose et accompli tellement de choses. Il est brillant sur beaucoup d'éléments et ses thématiques sont puissantes bien que discrètes. C'est dans cette sobriété et dans la réflexion que le joueur doit faire par lui-même sur la quête qu'il accompli que naît la "poésie" et les émotions pour lesquels il est autant connu. Et son sens de l'épique rajoute clairement quelque chose. Mention spéciale, encore et toujours, aux fantastiques musiques de Kow Otani qui sont grandioses, tragiques, épiques et magnifiques. Aucune fausse note (wink wink). Et puis je suis vraiment épaté par les animations des différents personnages. Il y a tellement de détails, c'est vraiment fou.
Commencé le 13 février, terminé le 17 février.

James Bond 007: The Duel
6.1
9.

James Bond 007: The Duel (1993)

Sortie : 1993 (France). Plateforme, Action

Jeu sur Mega Drive, Game Gear, Master System

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Deuxième run.
C'est toujours sympa de rejouer à ce James Bond : The Duel. Il est tout simpliste mais toujours agréable. C'est un espèce de petit plateformer en 2D ce qui est très inhabituel au sein de la saga James Bond. Il est donc plutôt original et à la fois plutôt classique au sein de son genre. Le plus gros problème est surtout le fait qu'il n'y ait que 4 niveaux et que cela ne suffit pas pour construire un level design et des mécaniques qui évoluent tout au long du jeu. C'est dommage car il met en place de bonnes choses mais ne sait jamais les transcender. Mais encore une fois ça reste sympathique, avec pas mal de challenge, les musiques sont stylées et les décors également. On passe un bon moment donc si on aime James et si on aime le genre, il n'y a pas de raisons de s'en priver.
Fait le 21 février.

Shadow of the Colossus
7.9
10.

Shadow of the Colossus (2018)

Wanda to Kyozō

Sortie : 7 février 2018. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Premier run remastered, 4ème jeu normal.
Je suis probablement l'un des seuls joueurs a avoir été (un peu) déçu par ce remake de Shadow of the Colossus. J'ai évidemment aimé beaucoup de choses : l'amélioration de la résolution, le fait d'avoir augmenté le framerate sur PS4 PRO (quel dommage pour la PS4 normale par contre, sur laquelle je joue :/), les améliorations de gameplay sur la choppe de Wanda, les collisions et la caméra globalement fluidifiée et mieux foutue. L'amélioration graphique générale est évidemment un gros plus puisqu'il y a beaucoup de détails dans les décors et que tout est fait de manière discrète sans jamais dénaturer le travail initial. On est vraiment face à un jeu PS4 (même s'il ne serait pas le plus beau de sa génération), et c'est une grande qualité. Par contre, je n'aime vraiment pas les visages des personnages qui sont vraiment très laids. C'est du détail mais ça m'a gêné pour transmettre des émotions, donc ça reste relativement important. Plus essentiel, la nouvelle caméra est plus dynamique mais offre également de nombreux problèmes de collisions supplémentaire, c'est à dire qu'elle a la très fâcheuse tendance à se coincer dans le décors (arbre, rebords, cailloux sur le sol) lorsqu'on la bouge. Ca m'a posé de nombreux problèmes. Enfin, il y a un léger changement dans la direction artistique dont je ne suis pas fan: la luminosité a été baissée, il n'y a plus la dimension "divine" que le ciel émanait. Le jeu de base avait un espèce de faisceau lumineux très très brillant dans le ciel et cela donnait une atmosphère très particulière aux décors qui, pour moi, fait vraiment partie de la direction artistique du jeu et lui confère une partie de son ambiance. Ca,avait quelque chose d'un peu expressionniste. Ca a été enlevée pour une raison que j'ignore et le tout parait plus "réaliste". J'ai tendance à préférer l'atmosphère du jeu PS2 à cause de cette différence.
Vu que j'attendais une version ultime de SOTC, j'ai donc été un peu déçu. Mais ça reste un grand jeu et ça reste tout de même un remake de grande qualité et globalement très fidèle au jeu de base. Mais, selon certaines sensibilités, sachez que vous apprécierez plus ou moins si vous êtes fan de l'original. Si vous n'y avez jamais joué, jetez vous dessus, c'est un classique.
Commencé le 20 février, terminé le 28 février.

Goldeneye Source
8
11.

Goldeneye Source (2010)

Sortie : 18 février 2010 (France). FPS

Mod sur PC

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

J'avais complètement oublié, et même peut-être même pas pensé à noter GoldenEye Source. Pourtant, j'y ai beaucoup joué au cours de ces dernières années. Le jeu est actuellement en 5.0, sortie en août 2016, mais j'y jouais déjà avant celle-ci lorsqu'on était encore sur la version de release (la 4.1).
Bref, outre ces précisions, GoldenEye Source c'est un mod qui permet de s'affronter en ligne sur le multijoueur de GoldenEye. Le gameplay est parfaitement adapté au clavier/souris, c'est extrêmement fluide, une touche de saut a été rajoutée : en somme, on prend plaisir sur le jeu de base mais avec un gameplay moderne.
L'ensemble a été remakée : tout est fait à la main et les développeurs ont fait un boulot formidable de reconstitution. Ils ont même fait mieux que cela : ce n'est pas juste la même chose, c'est la même chose en mieux. Il y a un tas d'effets et de nombreux détails artistiques qui font sens sont ajoutés dans chaque map. Les cartes, parlons en, actuellement il y en a plusieurs repris du jeu de base et celles-ci sont toutes agrandies : couloirs plus large (il faut pouvoir être 16) et niveaux beaucoup plus vastes en reliant certains d'entre eux ou en inventant de nouvelles salles. Toujours en respectant la logique et la cohérence du jeu de base. En plus de cela, on retrouve des cartes totalement nouvelles, inspirées ou non de moments du film par encore exploités par le jeu, et même des maps "classic" qui reconstituent à l'identique (sans amélioration) celles du jeu N64.
En outre, on y trouve des tas de mods de jeux et les armes sont toutes brillamment refaites, le feeling est retrouvé.
Le seul défaut, finalement, c'est qu'il n'y a jamais beaucoup de monde et qu'il est rare que plus d'un serveur tourne en même temps. C'est souvent lors des grosses mises à jour, comme la 5.0, que les joueurs affluent en masse. Au bout d'un an, c'est tout de suite beaucoup plus calme.
Joué de temps en temps d'août 2016 à février 2018.

Reigns: Her Majesty
6.8
12.

Reigns: Her Majesty (2017)

Sortie : 7 décembre 2017. Jeu de cartes, Aventure, Fiction interactive

Jeu sur PC, Mac, Linux, iPad, iPhone, Android, Nintendo Switch

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Premier run.
Reigns 2 est à la fois très proche du premier et très différent. Suffisamment proche pour que l'effet de surprise ne marche plus et que l'effet de redondance se voit plus rapidement, surtout quand on a beaucoup dosé le premier jeu. Mais il est également suffisamment différent pour nous happer malgré tout. En terme d'écriture, c'est tout de même relativement la même chose : on y retrouve le même humour, la même violence et le même univers mélangeant royaume, magie, guerre et religion. La force de Reigns 2 se trouve surtout dans ses énigmes, très différentes et faisant appel à de nombreux objets qu'il faut utiliser au bon moment et sur les bons personnages pour faire avancer les nombreuses quêtes que l'on doit accomplir. C'est un peu frustrant de ne pas retrouver les différentes systèmes du premier mais c'est également très courageux de la part de son créateur d'avoir voulu changer sa formule plutôt que de simplement l'améliorer. Dans les deux jeux il y a des choses que j'aime beaucoup et d'autres que j'apprécie moins. L'un dans l'autre, c'est assez difficile de savoir lequel des deux je préfère vraiment. Si j'avais commencé par le deuxième, j'aurais certainement été déçu du premier également.
Néanmoins, la difficulté un peu trop prononcé de "Her Majesty" est un peu plus frustrante et la complexité des énigmes finales fait qu'on finit par tourner en rond pendant des centaines d'années. D'un autre côté, le fait que le premier jeu nous stoppait net même si on n'avait pas terminé le jeu était également plutôt frustrant.
L'un dans l'autre, Reigns 2 est un bon épisode et son système de jeu reste toujours aussi convainquant... mais même s'il sait habilement le renouveler, on retrouve vite cette sensation d'en avoir rapidement fait le tour.
Commencé à sa sortie en décembre, terminé le 3 mars.

Harry Potter et la Chambre des Secrets
6.6
13.

Harry Potter et la Chambre des Secrets (2002)

Harry Potter and the Chamber of Secrets

Sortie : 15 novembre 2002. RPG

Jeu sur Game Boy Color

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Premier run.
Cette deuxième mouture de La Chambre des Secrets sur GBC ressemble en tout point à la précédente sur la même console, et ce n'est pas du tout un défaut. Le premier jeu développé par Griptonite était en effet très convainquant dans son approche "RPG" du monde d'Harry Potter avec un accent mis sur l'exploration et la réalisation de cours. Celui-ci suit la même formule en atténuant un peu la partie "exploration" pour faire davantage vivre les péripéties du livre en les agrémentant de nombreux mini jeux sympathiques. Rien qui ne casse le rythme du jeu puisqu'on avait sans doute trop tendance à se perdre dans le précédent jeu. On découvre également un jeu rempli d'humour et qui raconte bien l'histoire, sur lequel on passe un très bon moment. Le système de combat est enrichi avec la possibilité d'avoir 3 personnages sur le terrain ayant chacun des capacités spéciales, ce qui est une très bonne chose. En revanche, on déplorera quelques errances, dont un combat final terriblement injuste et frustrant qui demandera de passer son temps à level upper dans l'antichambre du boss. Fatiguant.
A part ça, c'est vraiment un jeu agréable, toujours dans le haut de panier de ces adaptations de La Chambre des Secrets. La seule chose qu'on peut lui reprocher est sans doute justement d'être trop proche de son modèle, que ce soit le jeu précédent ou le livre, ce qui fait qu'on a l'impression d'enchaîner les séquences narratives et les combats. Quand on connait l'histoire par coeur et qu'on est habitué au gameplay du jeu, une pointe de lassitude peut commencer à apparaître sur la fin de l'aventure. Rien de bien méchant néanmoins.
Terminons sur le fait que le jeu est absolument magnifique visuellement, c'est l'un des plus beaux jeux de la GBC et il la met à genoux tellement les couleurs sont chatoyantes, les animations détaillées et les dessins généraux très alléchants. La musique est également top et a lancé la carrière de Ian Stocker, qui composera par la suite de nombreuses OST pour les consoles portables.
Commencé le 12 février, terminé le 12 mars.

#WarGames
5.7
14.

#WarGames (2018)

Sortie : 14 mars 2018. Inclassable, Aventure

Jeu sur Navigateur, PC

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Premier run.
J'ai un peu tendance à oublier que j'ai joué à ce jeu et pourtant je l'ai plutôt attendu et je l'ai acheté le jour de sa sortie (il coûte 2€ sur steam et est gratuit en ligne). Il s'agit d'un jeu très particulier réalisé en partie par Sam Barlow, le créateur de Her Story et Shattered Memories, deux jeux que j'aime beaucoup pour leur approche originale de la narration. WarGames n'est pas son projet initialement mais il a été convié à travailler dessus et a mis beaucoup de lui-même. Il s'agit du premier projet d'une série interactive disponible en ligne et sur l'application mobile de son éditeur, Eko. Ce qui la différencie d'une série normale (puisque c'est filmé) et ce qui lui confère un certain Game Design, c'est le fait qu'on observe des conversations webcam de plusieurs interlocuteurs et que l'on peut choisir quelle webcam est-ce que l'on privilégie. Le fait de s'attarder davantage sur les réactions des uns ou des autres (en les mettant en grand écran) va donner lieu à des choix implicites qui dirigeront l'histoire plutôt d'un autre côté ou de l'autre, sans qu'on te demande ce que tu veuilles vraiment faire. Cette méthode est censée t'analyser et t'offrir l'expérience la plus proche de ce à quoi tu adhères. Concept très surprenant. A l'heure actuelle, je n'ai pas encore parcouru le jeu une deuxième fois pour voir quelles différences peuvent vraiment apparaître, mais il y a en effet de nombreuses fins et de nombreux embranchements de dialogue différent. Intéressant. En tout cas, j'ai été plutôt à fond dans l'histoire et je me suis senti impliqué et en phase avec les personnages. Néanmoins c'est une histoire de hack et de rébellion un peu classique (Watch Dogs the narrative games) et c'est d'ailleurs dans le lore d'un film culte du même nom des années 80. C'est assez bien dans l'ensemble mais j'ai trouvé qu'on restait vraiment sur notre fin et qu'il en fallait davantage. Une saison 2 est bien sûre en développement, et c'est justement cet aspect qui me plait moins. Malgré son Game Design, on est tout de même en face d'une série avant tout et celle-ci est très courte et n'a pas le temps d'être vraiment marquante. Mais c'est une expérience intéressante pour ceux qui s'intéressent à de nouvelles méthodes de penser le narrative design dans les jeux narratifs. J'ai hâte de voir le prochain "vrai jeu" de Sam Barlow.
Fait le 14 mars 2018.

Harry Potter et la Chambre des Secrets
5.8
15.

Harry Potter et la Chambre des Secrets (2002)

Harry Potter and the Chamber of Secrets

Sortie : 14 novembre 2002. Aventure, Plateforme

Jeu sur Game Boy Advance

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Premier run.
Pour la version GBA, le jeu change de main et arrive entre celles d'Eurocom, déjà occupé a bossé la version Xbox et Gamecube avec EA. On conserve la forme du jeu d'aventure instauré par le précédent jeu GBA mais on change de perspective: on passe alors en vue isométrique et on instaure tout un système de plateforme qui sera utilisé de temps en temps dans le jeu. C'est assez déroutant au départ mais on finit par s'y faire.
Le jeu consiste donc en un enchaînement de niveaux suivant de près ou de (très) loin la trame du livre. De quoi explorer quelques donjons sans raison, mais ce n'est pas très grave. En soi, les niveaux sont sympathiques à parcourir et je les ai bien aimé. Ils sont simplement extrêmement classiques et ne surprendront pas. C'est très simpliste et pas particulièrement entraînant mais ça n'a rien d'un mauvais jeu. On est d'ailleurs servi par une direction artistique éblouissante réalisée en pixel art par des maîtres du genre : Henk Nieborg (Flink / Lomax) et Dan Malone (Soldiers of Fortune 1993). De très belles illustrations qui valent facilement un point supplémentaire au jeu...
... un jeu très vite retiré à cause de l'adaptation de l'histoire. On peut souvent faire abstraction de cela, mais ici on se fout clairement de notre gueule. Le nombre d’aberrations ne finit pas de surprendre et la mise en scène des séquences fait se facepalmer à de nombreuses reprises. C'est d'ailleurs de pire en pire plus le jeu avance. Et, puisque les niveaux finaux ne sont pas exceptionnels, on ne termine pas le jeu avec une bonne impression...
Commencé le 12 mars, terminé le 15 mars.

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
6.5
16.

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (2004)

Harry Potter and the prisoner of azkaban

Sortie : 4 juin 2004. Aventure, RPG

Jeu sur Game Boy Advance

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Premier run.
Cet épisode GBA de Harry Potter 3 est le nouvel épisode de ceux qui avaient développés les précédents épisodes GBC. Du coup, on retrouve une mise en avant de la narration et des combats au tour par tour qui caractérisent leurs adaptations. La première grosse déception est de constater que le niveau de narration est nettement inférieur à celui des précédents jeux. Certes, il est tout de même supérieur à celui des autres adaptations du Prisonier d'Azkaban mais de la part de cette équipe il était normal d'attendre davantage au regard de leurs jeux précédents. Beaucoup d'éléments sont incompréhensibles et des péripéties ne sont pas du tout présentes dans le jeu, tandis que dans les précédents il n'y avait quasiment rien d'occulté. C'est vraiment très dommage. Même si, encore une fois, ça fait mieux que les autres "Azkaban".
Le jeu rajoute également une composante aventure qui est un peu bizarre. Lors de l'exploration du monde et des niveaux sous forme de JRPG comme d'habitude, nous avons donc plusieurs sorts à disposition que nous pouvons lancer à la volée. Malheureusement, tout cela est très classique. Ca dynamise l'exploration mais on en revient très souvent à réaliser la même chose en boucle sans que ce soit spécialement intéressant à jouer. Il y a quelques moments intéressants en termes de level design, mais ils sont très rares. Ca n'a pas les qualités d'un véritable jeu d'aventure, ça reste un simple bonus dans la progression des niveaux sans apporter quelque chose de notable, si ce n'est un peu de dynamisme quand ce n'est pas redondant. Les combats en JRPG sont à la hauteur de ceux des précédents jeux, en tout cas. En somme, c'est plus ou moins la même chose que les jeux précédents avec des ajouts et des retraits, mais dans l'ensemble la formule parait un peu moins maîtrisée. En outre, puisque c'est le troisième jeu, la redondance est d'autant plus marquée que lorsqu'on jouait à La Chambre des Secrets.
En très bon points, on peut noter des graphismes magnifiques qui en mettent plein la vue et une OST de Ian Stocker vraiment excellente. Rien que pour ça, le jeu vaut vraiment le coup.
Commencé le 17 mars, terminé le 19 mars.

A Way Out
6.7
17.

A Way Out (2018)

Sortie : 23 mars 2018. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Premier run.
Malgré les nombreux défauts rencontrés lors du parcours de A Way Out, force est de constater que la formule envisagée par son créateur est tellement intéressante que l'expérience n'en est pas moins désagréable, au contraire. Car A Way Out souffre de nombreuses tares. Par exemple, il essaie sans cesse de créer de l'émotion à la David Cage, sans jamais arriver au niveau de celui-ci (et que beaucoup de joueurs n'aiment déjà pas), l'émotion sera toujours tuée par des situations peu crédibles, des dialogues trop faciles et du gameplay qui n'entre pas en adéquation avec l'émotion. Ensuite, il est bombardé d'incohérences : il y aura des énormes qui nous feront bondir de notre chaise ainsi que de nombreuses petites (que l'on pourrait tolérer habituellement) mais qui ne font que rajouter une couche à un jeu rempli de non-sens. Parfois, c'est purement narratif, et parfois ce sont des incohérences pour servir le game design, à l'image de ce garde qui ira "séparer une bagarre" pendant une heure, s'il le faut, jusqu'à ce que vous quittiez la salle qu'il surveillait initialement. On ne fait que de nous sortir de la crédibilité de l'expérience. Enfin, le gameplay n'est pas épargné : si je refuse de critiquer la "simplicité" des séquences de shoot, j'ai plus de mal avec cette surabondance de QTE sans jamais comprendre la QTE. On critique beaucoup David Cage, mais il a le mérite de comprendre celles-ci et ne pas les placer au hasard comme ça semble être le cas ici. On regrettera aussi que le jeu ne soit qu'une succession de séquences et pas une vraie aventure construite sur la durée.
Maiiiiiiiis malgré toutes ses tares, le jeu reste chouette. Car au delà de ça, il construit sans cesse de nombreux éléments avec lesquels faire s'amuser les deux joueurs qui parcourent le jeu en coopération. Que ce soit de nombreux défis un peu bête mais amusants, de nombreux dialogues humoristiques, ou tout simplement quelques uns des très bons passages de Game Design ciblant la coopération, à l'instar de cette barque impossible à manier seul ou de cette séquence où l'on doit faire le guet pendant que notre pote s'active. De manière générale, c'est amusant de jouer à Uncharted à deux, même si c'est un Uncharted "du pauvre". On pardonne beaucoup, on se moque du jeu ensemble, on l'apprécie ensemble, on regrette ensemble qu'il n'ait pas été meilleur mais on encourage une nouvelle tentative perfectionnée puisqu'il y a un véritable concept.
Commencé le 23 mars, terminé le 25 mars.

Harry Potter : Coupe du Monde de Quidditch
5.9
18.

Harry Potter : Coupe du Monde de Quidditch (2003)

Harry Potter : Quidditch World Cup

Sortie : 22 novembre 2003 (France). Sport

Jeu sur PC, Xbox, PlayStation 2, GameCube

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Second run.
Probablement l'un des jeux les plus intéressants de la saga Harry Potter, non pas parce qu'il est exceptionnel (il est plein de défauts), mais parce qu'il s'est lancé un défi particulièrement difficile : retranscrire le jeu du Quidditch. Alors que tout le monde sait que les règles du Quidditch sont... extrêmement bizarres, pleines de zones floues, avec un système de point qui tend vers l'injustce, et qui brille essentiellement par son absence de règle (on peut défoncer son adversaire ou encore s'envoler à des kilomètres du terrain si ça nous chante).
Il a fallu extrêmement recentrer tout ça et le réduire au plus simple pour que ce soit faisable. Par exemple : adieu la verticalité, les joueurs évoluent sur un plan Horizontal. Perte en liberté mais gain en accessibilité car le jeu aurait été beaucoup trop difficile à manier si on évoluait librement dans la map. Le système de point est d'ailleurs adapté en incluant une jauge de "possession", qui donne plus ou moins de boost pour la course finale contre le vif d'or. Cela permet aux perdants, s'ils possèdent davantage la balle, de se rattraper sur cette partie du match. Les belges auraient sans doute moins râler si on avait disputé la coupe du monde de Quidditch, en fait.
Bref, le principal défaut dans l'histoire, c'est la trop grande simplicité du jeu. Le système de passe est tellement fluide et permet tellement de combos qu'il est extrêmement facile de dominer l'intégralité du match sans se fouler. Bien sûr, il y a plusieurs niveaux de difficulté, et dans le dernier de ceux-ci il faut maîtriser le gameplay parfaitement... mais ça se fait tranquillement. On finit donc par jouer un peu toujours pareil, même en usant de tout ce que l'on a à notre disposition. Et c'est un peu dommage.
Mais si j'aime bien le jeu, c'est parce que malgré cela, il est vraiment très fun à jouer. Sa fluidité joue beaucoup là dedans. 60fps sur PS2, des animations très rapides, une balle qui fuse à travers le terrain, c'est très visuel et aidé par des effets spéciaux à tout bout de champ. C'est très dynamique visuellement. Un fun immédiat se dégage. Ce n'est pas un jeu auquel on va jouer des dizaines d'heures, mais il fait clairement le job le temps de finir la coupe.
En outre, j'aime beaucoup la dimension artistique qui propose un voyage à travers le globe et permet de voir (pour la première fois de la série) d'autres nations (le film "Coupe de Feu" n'était pas encore sorti).
Commencé le 21 mars, terminé le 27 mars.

Far Cry 5
6
19.

Far Cry 5 (2018)

Sortie : 27 mars 2018. FPS, Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One

Gaëtan Boulanger a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Premier run.
Il avait les moyens de révolutionner la narration en open world, mais il s'est salement saboté. Far Cry 5 a un système de progression extrêmement bien pensé pour le monde ouvert, qui met en détresse celui de Assassin's Creed Origins qui offrait une liberté toute relative puisque les zones du monde étaient bloquées par niveau. Dans FC5, on peut faire n'importe quoi, n'importe où, tout aura un impact sur notre progression dans le jeu. Des missions principales aux secondaires jusqu'aux objectifs randoms dans l'univers, toutes nos actions permettent de progresser, ce qui est un avantage indéniable dans l'immersion dans ce monde. Mais la progression est finalement affreusement redondante, la faute à une structure des plus stupides. Chaque zone comporte un pallier de progression, qui correspond au moment où l'ennemi nous capturera : résultat, on sait toujours à l'avance ce qui va se passer et à quel moment et, en plus, ça crée un sentiment de répétitivité incroyable. En outre, ces téléportations nous amènent vers des cinématiques bien trop longues et sans aucune mise en scène (Il est sérieusement temps d'arrêter les cinématiques en FPS, ça fait au moins 14 ans que c'est là. Ok vous les faites bien Ubi mais même les vôtres ne nous intéressent plus). Et cette structure, finalement, ne donne jamais l'impression de progresser mais toujours de stagner. Car toutes nos actions n'influent pas sur l'évolution de la résistance (in game), mais servent juste de pallier pour arriver à ces cinématiques qui sont, franchement, un peu toujours les mêmes. Et puisque les missions du jeu sont elles-mêmes redondantes... L'impression de ne pas progresser est terrible. D'autant plus que le système d'évolution du perso est raté. Sur un jeu aussi long, on ne peut pas se contenter d'un tel arbre de compétence. Sur 30h de jeu, le héros va simplement pouvoir porter deux armes de plus, avoir un grappin, une wingsuit et améliorer sa santé. Mais si on le fait dès le début (comme moi), on va passer le reste du temps à améliorer des choses moins intéressantes.
Et c'est ridicule une telle progression. Alors que le Game Design de son Open World se rapproche d'une volonté RPG, jamais le jeu ne met en place de tels systèmes. Jamais un PNJ ne sera intéressant. Jamais on aura envie d'explorer puisqu'on trouvera encore la même cabane avec le même mot inutile à l'intérieur.
Commencé le 28 mars, terminé le 10 avril.

Harry Potter : Coupe du Monde de Quidditch
5.6
20.

Harry Potter : Coupe du Monde de Quidditch (2003)

Harry Potter : Quidditch World Cup

Sortie : 21 novembre 2003 (France). Sport

Jeu sur Game Boy Advance

Gaëtan Boulanger a mis 4/10.

Annotation :

Premier run.
L'erreur de ce jeu, c'est tout simplement d'avoir voulu adapter le Quidditch sur la GBA. Je ne blâme pas les développeurs, pour moi ils ont fait absolument tout ce qu'ils pouvaient. Ils auraient sans doute pu améliorer le système de passe, et la manière dont la caméra suit l'action, mais c'est bien tout.
Si le jeu ne fonctionne pas, c'est parce que c'est terriblement chiant d'y jouer sur cette console. On perd absolument tout l'aspect visuel, dynamique et fluide qui fait la force du jeu principal sur console. On a ici un jeu isométrique sans rien d'impressionnant, qui ressemble simplement à un mauvais jeu de foot.
Contrairement à son homologue, il est également beaucoup plus difficile. La raison est simple, il n'y a que 3 passeurs et ceux-ci sont souvent en dehors de l'écran. On fait des passes au hasard, mais toutes n'atteignent pas leurs cibles. Les tirs au but sont également un peu plus techniques à cause de l'emplacement de la caméra. Un vrai bordel. Mais le pire, c'est sans doute la poursuite contre le vif d'or.
La principale différence avec le jeu principal, c'est qu'il s'agit davantage d'un duel. Ici, des points de boosts sont disséminés un peu partout durant la course, et les deux attrapeurs se battent là dessus pour bouffer la barre de boost de l'autre. L'idée est intéressante mais elle rend le tout nettement plus difficile.
Je n'aurais rien contre ça, mais le jeu est leeeeeeeeent. Long. Peu amusant. Il se fait sans intérêt, plein d'ennui, on joue encore tous les matchs de la même manière mais avec cette fois-ci davantage de frustration, et si l'on perd, recommencer un match parait une idée insurmontable. Car on sait qu'on va se taper un nouveau match de 10mins inintéressants.
Dommage, dommage.
Commencé le 25 mars, terminé le 23 avril.

God of War
8.2
21.

God of War (2018)

Sortie : 20 avril 2018. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 5, PC

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Premier run.
GOW4 avait fort à faire pour convaincre : il change la formule en réadaptant son gameplay, il change le ton en le rapprochant de celui à succès de The Last of Us (pourtant à des kilomètres de celui des précédents jeux), il poursuit l'histoire de la trilogie originale et il propose une structure ouverte. Pour peu de choses, si l'on est extérieur à la série, on pourrait très vite avoir l'impression que ce n'est pas une suite légitime ! Et pourtant ! Du changement dans la continuité, voilà ce que propose ce nouveau jeu. La poursuite de l'histoire est une grande réussite. Kratos a bien évolué depuis God of War 3 mais ce n'est pas un homme nouveau que l'on découvre, c'est bien le même. Ses fantômes sont toujours là, enfouis. Son tempérament gis quelque part sous le masque. Il a pris du recul mais il ne reste pas moins lui-même. Faire de Kratos un père est finalement un point de vue extrêmement intéressant tant cela apporte au personnage et permet de développer une thématique sur la filiation vraiment passionnante. L'ensemble du jeu tournera d'ailleurs sur ce que l'on transmet à ses enfants, sur la manière dont ceux-ci se construisent et évoluent en fonction de leur éducation, et de leurs relations avec leurs parents. Un véritable voyage s'organise alors, au scénario finalement plutôt simple mais véritablement bien orchestré et c'est bien tout ce que l'on demande. GOW4 aura son lot de moments forts, et certains d'entre eux s'inscrivent directement dans les meilleurs de la saga. L'un d'eux pourrait même être le meilleur.
La structure ouverte apporte également beaucoup de choses à l'expérience God of War, permettant de véritablement vivre un voyage qui a le rythme d'un voyage. C'est un peu plus posé mais tout de même bien dynamique. Au final, on reprochera essentiellement un bestiaire trop minuscule, des quêtes qui se ressemblent, un peu trop d'aller-retours et un peu trop de contenu vis-à-vis de ce que le jeu propose réellement (on finit par faire les mêmes choses sur la fin du jeu, si on dose le secondaire, du moins).
Mais pas mal de choses rattrapent cela, notamment ce scénario vraiment prenant et un système de combat simple mais très intéressant... et surtout très fun à prendre en main. En somme, GoW 4 n'est pas un jeu parfait, mais ça n'en reste pas moins un sacré bon jeu.
Commencé le 25 avril, terminé le 10 mai.

Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban
6.2
22.

Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (2004)

Sortie : 4 juin 2004. Action-Aventure

Jeu sur GameCube, Xbox, PlayStation 2

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Premier run.
Les précédents épisodes sur consoles de salon étaient très loin d'être au niveau par rapport aux moutures sur les autres plateformes, malgré de bonnes idées. Le Prisonnier d'Azkaban leur offre l'occasion de se racheter puisque cette version se montre plutôt bonne, assurément la meilleure des trois premiers épisodes en tout cas. La formule semble beaucoup mieux rodé : on y joue les trois personnages, chacun ayant ses capacités spéciales, en pouvant à tout moment switcher de l'un à l'autre. Cela apporte un vrai dynamisme dans la progression dans les niveaux et c'est tout à fait bienvenue. D'autant plus que ceux-ci sont la plupart du temps vraiment bons bien qu'assez simples : il y a des énigmes sympathiques, des ennemis intéressants à combattre, beaucoup d'idées situationnelles tirant profit de l'univers d'Harry Potter (le cours d'étude des moldus), et même des boss vraiment sympas. En outre, l'histoire est plutôt bien adaptée la plupart du temps : on ressent la menace de Sirius Black sur le château, Hermione passe son temps à travailler et Croutard est important tout du long. De nombreux dialogues secondaires racontent l'histoire, notamment ceux dans les couloirs à propos de Sirius et ceux lorsque l'on va parler à Hagrid. Malheureusement, le climax final est vraiment scandaleux dans sa manière de traiter les différentes révélations. On va de ridicule en ridicule et c'est bien dommage.
Il y a également des défauts par-ci par-là, avec des personnages qui ne cessent de nous harceler ("eh Harry! il faut aller là!"), un framerate encore très inconstant et une caméra plus que déplaisante. Mais il y a cette direction artistique plutôt chouette, cette OST toujours très bonne et de nombreuses petites choses sympathiques tout du long qui rendent cet épisode assez attrayant malgré ses défauts.
Commencé le 14 mai, terminé le 16 mai.

Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban
6.2
23.

Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (2004)

Harry Potter and the Prisoner of Azkaban

Sortie : 4 juin 2004. Action

Jeu sur PC

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Premier run.
"Azkaban" est un épisode plutôt décevant de la part de KnowWonder, la team qui a réalisé les deux précédents jeux sur PC qui étaient vraiment bons. On retrouve dans celui-ci une beauté graphique sans concurrence, une grande fluidité, un vrai plaisir dans le contrôle des personnages... ce qui le rend forcément un peu plus agréable à parcourir que les autres. Ces points sont vraiment accueillis avec un vrai plaisir.
Mais le problème de ce jeu c'est que son exploration est vraiment minimisée. Le hub du château est réduit au minimum : les jardins sont sympas mais tristement petits et les couloirs sont complètement vides, ce qui est une véritable déception par rapport au level design de La Chambre Des Secrets. L'accent est davantage mis sur les niveaux : si ceux-ci mettent en avant des sorts plus originaux que ceux des autres jeux, ils sont terriblement courts et souvent assez classiques. Le niveau de Ron est vraiment dans la veine des précédents, celui de Hermione est très original et celui de Harry est sympathique mais sans excès. A part cela, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent : la preuve, le jeu se termine tranquillement en une petite après-midi de 3-4h. On reste vraiment sur notre fin d'autant plus que ce qui nous est proposé est souvent inférieur aux jeux précédents et parfois tout aussi bien... mais jamais supérieur. Pour un troisième jeu, c'est un triste constat.
Notons toutefois que la magnifique musique de Jeremy Soule éblouit une nouvelle fois cet univers, que la direction artistique est toujours aussi réussit et que la magie opère même si elle ne surprend plus. Certaines cinématiques sont toutefois plutôt impressionnantes, notamment toutes celles mettant en scène des transformations d'humain en animaux et inversement. Les animateurs se sont éclatées et ça fait plaisir à voir. D'ailleurs, ces cinématiques sont bien foutus et racontent bien l'histoire... quand le jeu décide de la raconter. Malheureusement, il choisit assez rarement de le faire et, à cause de ça, on passe vraiment à côté de l'intrigue de Sirius Black et l'ensemble du jeu se parcourt sans qu'on soit porté par quoi que ce soit. Heureusement, les révélations finales sont ici plutôt bien racontées. Le dernier Harry Potter par KnowWonder aurait donc surement du être bien meilleur, notamment au regard de leurs épisodes précédents. Ils nous quittent donc avec un épisode en demi teinte mais vraiment pas déplaisant pour autant.
Fait le 16 mai.

Harry Potter et la Coupe de feu
4.6
24.

Harry Potter et la Coupe de feu (2005)

Harry Potter and the Goblet of Fire

Sortie : 10 novembre 2005 (France). Action

Jeu sur PC, Xbox, PlayStation 2, GameCube, PSP, Game Boy Advance, Nintendo DS

Gaëtan Boulanger a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Premier run.
Quand on s'est tapé autant de jeux Harry Potter que moi et que tous ont proposé des choses sensiblement similaires, on tend à apprécier la différence. Une différence qui avait pourtant fortement déplu lors de la parution du jeu et à moi le premier. Mais ici, c'est bizarre, j'accueille HP4 comme un bol d'air frais.
Ce HP4 est un jeu d'aventure qui veut se la jouer BTA mais sans véritable système de combat. On a bien sûr les sorts, il y en a quelques uns, mais ils s'utilisent de manière un peu trop systématique pour vraiment offrir de la variété. Le truc, c'est qu'outre l'aspect nettement plus dynamique du jeu, on sent qu'ils conservent une grande partie de leur game design "aventure" traditionnel et ont du mal à créer quelque chose de purement fonctionnel pour ce jeu là en particulier. Du coup, on retrouve de nombreuses composantes énigmes, plateformes, mais sans que celles-ci paraissent vraiment naturellement fluides.
Malgré tout, le jeu reste agréable à parcourir. On ne croirait pas au début, mais les niveaux sont plutôt beaux, très détaillés et ont tous une ambiance qui leur est propre. On observe les tableaux les plus riches jamais vu dans un jeu Harry Potter jusque là et se balader dans certaines zones est un plaisir. La plupart du temps, le gameplay reste lui aussi agréables.
Mais il y a de gros défauts. Déjà, la durée de vie extrêmement courte qui oblige le jeu à adopter un système de progression absurde. Dans celui-ci, il va falloir refaire certains niveaux pour récupérer suffisamment d'items pour débloquer le niveau d'après. Sachant que certains étaient auparavant inaccessibles, obligeant les aller-retours. Une plaie et une bien triste manière d'allonger artificiellement la durée du jeu.
En outre, il y a aussi plusieurs passages agaçants ou mal branlés qui peuvent mettre à épreuve les nerfs, ce qui n'est jamais plaisant dans une xp aussi courte. Les épreuves du tournoi sont quant à elles sympathiques bien que trop dirigistes et trop courtes également.
Mais je ne sais pas, j'ai quand même de l'affection pour ce jeu. Il a essayé de proposé quelque chose, c'était imparfait et incomplet, et je préfère avoir une dimension open world... Mais il y a de l'idée et je me suis souvent amusé à parcourir les niveaux. Mais quand on y joue en le payant une misère, ce n'est pas la même chose que quand on se l'offrait plein prix en 2005 malheureusement... et je comprends l'immense déception de l'époque.
Commencé le 22 mai, terminé le 24 mai.

Detroit: Become Human
7.5
25.

Detroit: Become Human (2018)

Sortie : 25 mai 2018. Aventure, Fiction interactive

Jeu sur PlayStation 4, PC

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Deux premiers runs.
C'est toujours intéressant de se lancer dans un nouveau Quantic Dream. A chaque fois, je me rappelle que j'aime vraiment ces jeux. Ce sont des expériences vraiment différentes de ce que l'on trouve ailleurs.J'ai un grand intérêt pour les jeux narratifs en général depuis que j'ai découvert Fahrenheit en 2005. Et c'est un plaisir de se replonger dans l'un d'eux, surtout quand il a autant de budget et une finition globale aussi impressionnante. Quoi qu'on pense de l'importance des graphismes, ça a malgré tout un impact.
Détroit commence pourtant bizarrement avec un rythme que je trouve très étrange. Il prend son temps à démarrer : il doit poser la situation de 3 personnages et doit ensuite rusher vers les éléments déclencheurs pour que l'histoire débute. Dans Heavy Rain et Fahrenheit, seuls un personnage partait de zéro et avait besoin d'un élément déclencheur (Lucas et Ethan), tandis que les autres étaient déjà "dans l'action" (Carla et Tyler font leur boulot de flic. On rattrape leur vie après / Norman, Madison et Scott sont déjà sur la traque de l'Origami Killer). Mais ici, les 3 personnages sont dans une situation normale, doivent chuter puis se relever et avancer jusqu'au climax. Du coup, ça prend à la fois du temps, et à la fois ça aurait du être plus long car c'est un peu précipité. Dommage.
Heureusement, le jeu s'organise dans un climax extrêmement puissant où toute la situation ne cesse de s'aggraver plus le jeu avance. Le joueur prend de véritables décisions qui finissent par avoir un vrai impact sur la fin du jeu. De nombreux tournants sont possibles à la fin et on est pleinement immergé en mode : qu'est-ce que je dois faire pour que ça se finisse bien? Au bout d'un moment, il devient difficile d'espérer trouver une issue positive pour tout le monde (les héros et les persos secondaires, à qui on s'attache également). Il y a également un véritable jusqu'auboutisme dans la violence finale que j'apprécie énormément. C'est vraiment assez osé et ça fait plaisir.
Par contre, si on observe effectivement pas mal de différences dans les 4-5 dernières heures du jeu en fonction de nos choix, les deux premiers tiers sont en revanche assez linéaires. Sans doute un peu trop. Pour moi, l'artifice était déjà un peu visible dès le premier run, et quelques failles m'ont fortement déplu au second run. Heureusement, le jeu ne semble vivre que pour son long climax qui reste vraiment très fort
Du 28 mai au 30 mai.
Du 5 juin au 9 juin.

Harry Potter et la Coupe de feu
4.7
26.

Harry Potter et la Coupe de feu (2005)

Harry Potter and the Goblet of Fire

Sortie : 10 novembre 2005. Action, Aventure

Jeu sur Game Boy Advance

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Premier run.
Je trouve ce premier jeu d'aventure Harry Potter réalisé par le studio français Magic Pocket plutôt intéressant. Loin d'être parfait, ça c'est sûr, je trouve qu'il adapte très bien le jeu principal sur la console portable de Nintendo. L'expérience se rapproche alors des jeux d'aventure HP1 et HP2 qu'on avait eu sur cette même console, dans le sens où on va de nouveau avoir de nombreuses salles à parcourir, des énigmes à résoudre, des ennemis à combattre, dans la plus pure tradition du jeu d'aventure "isométrique". Mais ça marche vraiment bien et, mieux encore, ça se permet d'être meilleur que le jeu principal sur bien des points. Pour commencer, je salue vraiment l'inventivité des créateurs pour toutes les créatures qu'ils ont incorporées dans le jeu. Toutes se combattent d'une manière différente et certaines sont ingénieuses et, en tout cas, ça apporte pas mal de diversité. Il se permet même d'ajouter un mini-jeux supplémentaire lié au bal de Poudlard, ce qui est un ajout sympathique. Par contre, s'il troque l'herbologie contre le soin des créatures magiques, c'est regrettable qu'il se débarrasse de l'extérieur de Poudlard. Mais alors que le jeu se renouvelle constamment et est un plaisir à jouer, il est dommage que celui-ci devienne moins bon par la suite avec des niveaux extrêmement longs et qui deviennent rapidement ennuyeux sur la fin du jeu. Le niveau des égouts et celui du jardin paraissent en effet interminables. C'est vraiment dommage. Mais à part ça, ça n'en reste pas moins une adaptation sympathique, loin d'être honteuse par rapport aux précédentes qu'on a pu avoir sur cette plateforme.
Commencé le 29 mai, terminé le 18 juin.

Vampyr
6
27.

Vampyr (2018)

Sortie : 5 juin 2018. Action, RPG

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PC

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Premier run.
Vampyr s'impose déjà pour moi comme l'un des plus gros jeux de l'année et, clairement, je n'en attendais pas tant. Bon, aimant beaucoup les vampires depuis mon enfance, on va dire que j'étais le client idéal pour me plonger dans une aventure vampirique.
Vampyr réussit à vraiment nous plonger dans un contexte profondément dramatique : ce sont la guerre, la grippe espagnole et une prolifération de monstres qui hantent les rues de la Londres de 1918. Dans cette noirceur qui suinte la mort, on est immergé dans la vie d'un vampire. Dois-je être un monstre ? Comment résister ? Qui tuer, si je choisis de tuer ?
J'adore les Game Design bien pensé et celui-là l'est tout particulièrement. C'est un RPG-Aventure. La différence avec un RPG traditionnel c'est qu'on ne va pas gagner d'xp en se tapant contre les monstres mais en parlant aux personnages. C'est en en sachant plus sur eux que l'on va gagner de l'expérience. Ainsi, se mêler aux citoyens est vraiment au coeur de l'expérience. Mais le jeu devient vite très difficile et, pour passer plus facilement de nombreuses séquences, il va falloir faire du lvl-up. Que faire quand on a déjà parlé aux personnages ? Et bien, il faut les tuer. Car tuer un personnage rapporte BEAUCOUP d'xp, et c'est ce qu'il faut faire pour monter en niveau. Ainsi, de nombreux choix cornéliens se mettent en place de manière organique. Qui dois-je tuer pour gagner suffisamment d'xp ? Qui mérite le plus de mourir ? Bien sûr, il est possible de ne tuer personne, mais les combats seront donc plus durs. Chacun fera ses choix et assumera ses conséquences.
Le scénario, d'ailleurs, est très bien écrit et très bien ficelé. L'univers est vaste et cohérent. L'intrigue est longue, regorge de mystère et de rebondissement. Le joueur se posera toujours des questions, doutera des autres personnages, ne saura jamais trop où on l'amène. Les révélations menant toujours à d'autres intrigues, passionnantes elles-aussi. Vampyr est un jeu passionnant à suivre. D'autant qu'on s'attache aux personnages et à l'univers.
Le système de combat, tant critiqué, n'est pas fantastique mais n'est pas non plus mauvais. Il est un peu fourre-tout et mal expliqué au départ, mais en expérimentant on finit par trouver le gameplay qui nous correspond. Armes et pouvoirs vampiriques se mêlent plutôt bien pour offrir des combats assez intenses puisque le jeu est relativement ardu.
Commencé le 13 juin, terminé le 26 juin.

The Awesome Adventures of Captain Spirit
6.5
28.

The Awesome Adventures of Captain Spirit (2018)

Sortie : 25 juin 2018. Aventure, Fiction interactive

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Premier run.
Simple mais véritablement touchant, Dontnod montre avec cette démo qu'ils ont gardé leur savoir-faire et surtout leur écriture. Chris est immédiatement attachant, son univers imaginaire est amusant et on se plait à se replonger dans une vie de gosse au sein de ce jeu gorgeant de décoration et de trucs à farfouiller. La dimension point & click est bien foutue, pas trop contraignante même s'il peut arriver de rester bloquer à cause de quelque chose de bête (comme tout p&c), mais ce qui ne se prête pas vraiment à un jeu narratif. Il n'y a qu'une énigme que j'ai trouvé absurdement difficile mais à part ça c'était très correct. En terme d'histoire, c'est bien narré et on comprend très bien ce qui se joue. On pourra en être vraiment ému pour peu qu'on se prenne au jeu.
Commencé le 26 juin, terminé le 27 juin.

Unravel
6.9
29.

Unravel (2016)

Sortie : 9 février 2016. Plateforme, Réflexion, Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Xbox Series X/S

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Premier run.
Unravel est pour moi une très bonne découverte. Je n'en attendais rien, ou alors d'être déçu, mais c'était au contraire une très bonne surprise. Déjà, son univers est magnifique, incroyable à explorer. Nous plonger dans la peau d'un être minuscule qui découvre le monde à son échelle, c'est un concept fantastique. Et le jeu l'exploite à merveille ! Il arrive en outre à insuffler une atmosphère nostalgique particulièrement enivrante qui abordera de nombreux thèmes du quotidien le temps du voyage de notre pelote de laine. Le gameplay est également très efficace, il permet d'aborder le genre du puzzle/plateformer sous un oeil un peu neuf et utilise très bien son concept. Le level design arrivera d'ailleurs à bien renouveler les situations tout au long des 11 chapitres qui composent l'aventure. Il y a bien quelques problèmes de physique de temps en temps, mais rien qui ne soit trop inquiétant. Jouer à Unravel, c'est explorer un univers à la fois enchanteur et terrifiant, c'est s'émerveiller et craindre, et c'est se laisser porter par une atmosphère qui plonge le joueur dans une transe nostalgique. Bien sûr, ce n'est pas pour tout le monde, mais ceux qui sont attirés par le concept y trouveront certainement leur compte.
Commencé le 26 juin, terminé le 27 juin.

Agony
3.3
30.

Agony (2018)

Sortie : 29 mai 2018. Aventure, Survival horror, Réalité virtuelle

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch

Gaëtan Boulanger a mis 1/10.

Annotation :

Premier run.
Merci seigneur. Ma lente agonie est enfin terminée.
Résumons: c'est ultra laid, c'est une boucherie visuelle trop souvent désagréable (et pas dans le sens morbide, comme on l'aurait voulu). C'est un jeu d'exploration au sein duquel l'exploration est constamment punie par: une difficulté aberrante, une IA incompréhensible qui vous repère sans cesse et vous one shot, des bugs de collisions PAR-TOUT, et surtout un level design tout simplement brouillon au point que, dans certains niveaux, tu ne sais même pas si tu prends le bon chemin ou si tu utilises des glitchs malgré toi. C'est un jeu d'infiltration qui ne connait rien de l'infiltration. C'est un jeu contemplatif qui n'a RIEN de contemplatif. C'est un jeu narratif qui donne envie de se baffer. Ce qui le sauve un peu: quelques beaux paysages, très très rares au sein de la bouillasse visuelle que constitue ce jeu. Une idée de Game Design intéressante, celle d'incarner une âme voyageant de corps en corps. Mais une idée et trois plans ne suffisen tpas. Le reste, c'est de l'ennuie, de l'incompréhension et de la frustration permanente.
Commencé le 25 mai, terminé le 28 juin.

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