2020 Lectures

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Peut-être parce que je connaissais déjà l'intrigue (merci Guillaume Galienne), peut-être du fait de la traduction semble-t-il pas très réussie, j'ai lu cet "Auprès de moi toujours" très rapidement , l’ai trouvé effectivement bien écrit, le curseur dérangeant monte de partie en partie, mais je n'avais pas l'impression de tenir entre mes mains le super roman d'anticipation dont on m'avait vanté les mérites. Et puis arrive la dernière page, et la conclusion à laquelle arrive Kathy devant les barbelés donne enfin tout son sens au roman, à la violence de ses évènements (décrits avec une douceur et une candeur insoutenable), à la finesse de ses personnages et à l'horreur de cette uchronie. Faut pas que je repense trop à cette fin, sinon ça me tord les tripes. Quand on referme le livre, il y a un sentiment assez vertigineux qui saisit, face à l’ampleur des thèmes en apparence effleurés par Ishiguro. Le sentiment d'avoir subi un endoctrinement pareil à celui de l'héroïne, et de s'éveiller soudain au réel, dans ces 20 dernières lignes. Wow.

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Je vous recommande la lecture de tout Mona Chollet, mais vous pouvez commencer par "Sorcières", si vous êtes une femme ça vous fera un bien fou, et si vous êtes un mec aussi.

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Au départ, j'ai vu le film un soir de confinement sur Arte et je m'étais dit "Bah pas terrible, ce John Irving", alors qu'en réalité, il fallait dire "quel assassin ce Lasse Hallstrom !". Parce que le bouquin est magnifique, long mais prenant, parce que les recherches d'Irving sur l'obstétrique du début du siècle dernier sont dingues, parce que c'est un bouquin formidablement d'actualité, et que ses personnages sont denses, complexes et merveilleusement écrits. J'ai presque envie de remercier Lasse Hallstrom de m'avoir trompée à ce point, la surprise et le plaisir n'en ont été que plus forts.

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C'est généralement pas mon genre de lecture, mais faut s'incliner, c'est vraiment très bien écrit, avec des personnages qu'on dirait assis à côté de vous dans le métro. J'ai même envie de lire la suite, dis.

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Je continue dans ma lancée Sauveur et fils, avec toujours le même regret, que Marie-Aude Murail soit arrivée presque trop tard dans mon éducation littéraire. Des personnages simples mais vivants, des enfants et des adultes tellement justes, des situations crédibles, des psychologies qui n'en font pas trop, j'aime décidément cette "série".

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Deuxième tome : lâchez les fauves et montez en puissance, mais restez crédibles, hein. Alors la crédibilité est là pour parler des Nerrouche qui restent, qui font face au torrent de merde qui leur arrive en pleine poire, crédibilité aussi pour la peinture des services de renseignements et du système judiciaire dans leur traque du suspect numéro 1 et leur guéguerre des polices, crédibilité enfin sur l'aspect politique du récit, ça s'amplifie mais le trait reste juste. Côté négatif, le point de vue du gros méchant, dont les intentions paraissent vraiment trop floues (sans parler de ses liens dans un supposé complot d'état).Je saisis l'ambiguïté mais là on devine aussi un personnage moins tenu. On sent que tout n'est pas totalement abouti, mais il y a un vrai plaisir de lecture.

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Un premier tome très prometteur, des situations d'exposition très accrocheuses, avec des personnages qui ont du caractère et de la profondeur, bref ça se tient, ça sent pas la fiche personnage de 3 lignes d'un mauvais thriller, quoi. Et puis y a cette peinture assez bluffante, du microcosme d'une famille, les Nerrouche, à la ville de Saint-Étienne, à l'atmosphère particulière qui saisit le pays entier à l'approche d'une élection présidentielle. C'est cette pertinence macro/micro qui surprend le plus, plus que le nombre de fils narratifs, que la galerie de personnages secondaires, et que les thèmes amenés à être développés. Justement, les Sauvages 1 brasse pas mal de thèmes, voire même un peu trop, et on se demande bien comment S.Louatah va se dépatouiller avec ça après le cliffhanger du dernier chapitre. Mais une chouette introduction quand même

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Comme nombre de petites filles, ma première lecture des 4 filles du Docteur March m'a laissé un bon souvenir, longuement prolongé par les nombreuses adaptations de ce classique américain. Quand j'ai retrouvé peu avant le confinement ce "Good Wives" dans un don de livres, je me suis demandé ce que c'était que ce truc. Ben c'est juste la suite de "Little Women", sauf que je pense que ma vieille copie des "4 filles" compilait les deux. Et ça marche toujours, même si j'ai plus 9 ans depuis longtemps. On qualifie souvent ce classique de la littérature de jeune fille de "roman féministe", en fait, c'est simplement une femme qui écrit sans fard la condition réelle et les vraies aspirations des jeunes filles des années 1860. Elles ont le choix entre le mariage et pas grand chose, mais essaient de trouver leur place dans le monde malgré tout. On sent quand même que le roman a 150 ans dans les pattes, avec des discours moralisateurs sur les bénéfices du mariage, de la famille, patin couffin, mais Jo, Beth et Amy sont tellement attachantes, tellement crédibles qu'on serre un peu les dents quand Louisa May nous fait la morale en attendant que ça passe. Par contre, vous l'aurez compris, je trouve Meg barbante au possible. Et c'était déjà le cas à l'âge de 9 ans...

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Alors ça commence un peu à partir en cacahuète, le truc là... Les fils narratifs sont trop nombreux et exploités à des degrés divers de réussite, et le changement de narration vis-à-vis de certains personnages est un peu lourdingue (Jasmine, et ça va pas aller en s'arrangeant dans le dernier tome). S.Louatah avait créé des personnages très crédibles (les 2 sœurs Nerrouche en particulier) et là l'élastique se détend, et surtout surtout, on voit certaines choses se profiler et c'est dommage pour une série censée nous tenir en haleine...

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Bon, ça prêche un peu une convertie (je suis apiphile mais je me soigne) mais c'est vraiment bien fait. Les personnages sont crédibles et attachants, les flashbacks pas trop pénibles. Je vais tenter "Bleue" pour voir si Maja Lunde transforme l'essai.

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J'adore le bandeau rouge avec en exergue, une citation du Daily Mail tout en subtilité...

J'ai horreur de cette mode de bouquins, films, séries, t-shirts "feel good", et je redoutais vraiment ce qualificatif pour ce bouquin, mais l'agréable surprise a été une profondeur dans l'intrigue à laquelle je ne m'attendais pas, avec un très beau personnage de l'épouse d'Harold, beaucoup plus complexe que les premiers chapitres ne le laissaient imaginer.

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Je n'en reviens pas de la vitesse à laquelle j'ai dévoré tous les tomes de cette histoire. C'est incroyablement bien écrit, d'une fluidité qui me laisse pantoise, tout s'imbrique, tout fait sens, le rythme n'est jamais problématique, et on lit, on lit, on enquille les chapitres sans problème, c'est impressionnant... Et pourtant. Pourtant, je n'arrive pas, depuis le début de la saga, à me défaire de cette sensation de "tout ça pour ça". C'est un sentiment très ambivalent, car je suis, depuis le début, bluffée par la finesse des caractères de Lenu et Lila. Peut-être que comme souvent, dans les séries à succès, on en attend trop. Mais là, c'est le contraire, il y a réellement un talent, une très grande habileté. Mais au final, à la fin de chaque tome, il y a ce "Meh" qui perdure. Vraiment troublant comme sentiment de lecture.

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Je me suis accrochée à ce roman d'espionnage comme si je devais en faire un exposé validant toute ma scolarité. Indiscutablement, John Le Carré fait une peinture très réaliste du renseignement et de la Guerre Froide, mais le livre m'est tombé des mains à de nombreuses reprises. Je me suis ennuyée, je me suis perdue entre les différents personnages et leurs relations, j'ai presque envie de voir le film pour savoir un peu comment ça finit (oui, on en est là) !

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C'est bien écrit, les personnages des quatre femmes sont bien dessinés (même si j'ai de plus en plus de mal avec Lotty au fur et à mesure du livre), on a tous envie d'aller louer une chambre à San Salvatore, mais c'est terriblement sommaire sur la fin. Dommage.

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Un peu trop de happy ends, alors que les enjeux sévères et flippants étaient bien présents dès le début. Je trouve que les personnages féminins (qui étaient plutôt pas mal écrits dans les précédents tomes) font ici pâle figure, avec des ratages complets pour Dounia et Jasmine en particulier. Pendant ce temps, Marieke manque vraiment à l'intrigue, Chaouch s'affadit en même temps qu'il prend le pouvoir, et Montesquiou, en devenant LE méchant, se dégonfle comme un ballon de baudruche.Si on ajoute à ça que les frères Nerrouche ratent complètement leur grand affrontement final et leur sortie, on a de quoi être déçu. Trop de choses mal réglées et trop envie d'en finir, un défaut de plus en plus récurrent mais de plus en plus agaçant. Je mets 6 parce que je suis restée jusqu'à la fin, et que ça se lit toujours très vite, mais à vouloir faire un page-turner façon série, faudrait pas non plus tomber dans l'excès de nombreuses séries, à savoir rater complètement son épilogue.

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Depuis 5 ans, tous les étés, je me fais un petit Kate M. Ça n'est pas de la grande littérature, mais c'est très divertissant pour qui aime les ambiances britanniques, l'heure du thé, les grandes demeures à la Downton Abbey et les secrets d'alcôve. A force, on finit un peu par voir les ficelles, et c'est peut-être pourquoi ces "Heures Lointaines" m'ont lassée et que j'ai trouvé difficile de m'intéresser à l'histoire des trois vieilles sœurs du Kent et de la jeune Londonienne paumée. Mais qui sait, si cela avait été mon premier K.Morton, je l'aurais peut-être trouvé génial. A vous de voir.

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C'est toujours compliqué de noter du Annie Ernaux parce que c'est vraiment de la belle écriture, au scalpel, sans fioritures, sans connivence avec le lecteur, on va au plus près du vrai et c'est toujours très percutant. Ensuite reste le problème que c'est plus de l'autobiographie que du roman, et donc cette âpreté d'écriture tend plus vers le témoignage que le roman, non ? Mais cela reste extrêmement bien construit et raconté, avec des phrases qui vous éclatent un peu le cœur tellement c'est juste.

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"Harold et Maude" fait partie de ces livres qui arrivent beaucoup trop tard dans ma vie. Je suis persuadée que c'est une histoire qui touche beaucoup, qui fait du bien quand on n'a pas trop lu/ vu encore d'histoires de ce type. La dernière partie du livre (le choix de Maude, le choix d'Harold, la suite pour Harold) est celle qui m'intéresse le plus, mais c'est aussi celle qui est le plus rapidement traitée. Dommage.

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Rien de bien ébouriffant, rien de bien méchant non plus. Fait le job.

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Plaisant, héroïne assez piquante, après j'ai trouvé le meurtrier avant le milieu du bouquin, ça m'a un peu gâché le reste.

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J'ai beaucoup beaucoup beaucoup plus aimé "les Apparences". Même si Gyllian Flynn a une jolie plume, caractérise bien ses personnages et que le livre se lit très facilement, je n'ai pas retrouvé la noirceur et le malaise que j'avais tant aimé dans "Les Apparences". En revanche, elle est du Midwest et décrit admirablement bien cette région, ses habitants entre bourgeoisie proprette et péquenots losers.

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Je ne sais pas si c'est l'effet du confinement mais ennui total pour ce Nick Hornby, en dépit d'une narratrice qui m'a beaucoup plue et de réflexions bien senties sur nos petits arrangements avec la morale.

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Je suis une vieille aigrie, je pense, parce que cette histoire de magie et de cirque est pleine de bonnes idées, mais qu'est-ce qu'on s'ennuie, dites. Les deux protagonistes principaux ne sont pas très intéressants, à force de se dissimuler, on ne les voit pas, leur romance arrive avec la subtilité d'un marteau-piqueur, et le final tombe comme un cheveu sur la soupe. Les personnages secondaires sont bien plus intéressants, et si on se farcit les 500 pages, c'est uniquement pour les Rêveurs, Widget, Poppet, l'homme en gris et Prospero et les créateurs du cirque, Dommage.

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Mouaif. Ne nous méprenons pas, dans la littérature ado, y a des choses vraiment très très très bien, que je conseille de mettre dans toutes les mains, mais celui-là n'en fera pas partie. J'ai lu/vu beaucoup d'histoires de ce genre, en dix fois mieux. Commencez par the Breakfast Club par exemple.

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Pas mal mais trop de choses sont mal ficelées (la religion d'Eve), le final complètement raté, et des personnages pourtant intéressants qui deviennent tellement caricaturaux (Margot) que ça énerve. Et puis le sous-texte, accrochez-vous, sacrément révolutionnaire, c'est que le pouvoir corrompt. Ouais merci mais j'avais pas besoin de 500 pages pour comprendre ça.