2022: Chroniques d'un cinéphile paresseux

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Janvier - Découverte
Il y a beaucoup de choses que Spielberg fait mieux que l'original. Evidemment, les avancées technologiques lui permettent d'être bien plus virtuose avec sa caméra, de donner plus d'ampleur à ces quartiers, d'offrir des chorégraphies impressionnantes où la caméra danse avec les personnages au sein de plans tout simplement spectaculaires. Il y a aussi une finesse supplémentaire dans l'écriture, qui manquait peut-être à l'original par moment. Dans l'ensemble, on comprend bien mieux les personnages, beaucoup d'éléments sont plus forts dans celui-ci, certains moments cruciaux ont bien plus d'impact.
... pour autant, d'autres éléments scénaristiques sont tout aussi peu crédibles, et ce qui pouvait passer rétrospectivement dans un film de 1961 est un peu moins acceptable dans un film de 2021. Comme dans l'original, il est difficile de croire à certaines réactions de la deuxième moitié du film, mais je dirais que c'est encore pire ici, car l'ensemble est si moderne qu'il est bien difficile de croire à ces événements finaux. Je pense cela dit que Spielberg a fait aussi bien qu'il pouvait, il fallait rester fidèle à l'œuvre originelle et ne pas la trahir. Il y a aussi quelques passages ici et là que j'apprécie un peu moins, comme le "mariage" qui perd grandement en symbolisme dans cette nouvelle version. A contrario, certaines chansons comme America ou I'm Pretty conservent leur statut culte.
J'aime que ce soit au final deux films différents, pas simplement un remake plan par plan, mais une véritable reconstruction du mythe. Spielberg n'a par exemple par repris la même direction artistique. Et même si j'adorais celle de l'original, je trouve que ce choix permet aux deux films d'avoir leurs identités.
En somme, c'est un sacré numéro cinématographique que nous réserve ce remake de West Side Story, qui ne souffre finalement que d'un scénario qui a vieilli, alors que Spielberg paraît plus jeune que jamais.

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Janvier - Découverte
Non. Cette fois, non. Trop c'est trop. Vous savez que j'apprécie les plaisirs coupables et que la licence Fast and Furious arrive à m'amuser, mais là c'est l'essoufflement total. Inutilement long (plus encore que les opus précédents), fourre-tout, s'enfonçant sans plus se cacher dans les méandres du soap opéra à grand coups de résurrections et frères cachés ressortis du passé, F&F n'a plus rien à raconter et essaie tant bien que mal de relancer la machine sans les personnages de Johnson et Statham, mais n'y parvient pas et recycle éternellement les mêmes intrigues et résolution. Le vide scénaristique n'est pas si grave dans cette saga mais, cette fois, le spectacle ne parvient pas à rattraper le reste. Ici aussi, tout est déjà vu et les quelques idées sympas sont à la fois vite expédiées et noyées dans le CGI. Le reste est convenu et, j'ai beau me concentrer, je n'arrive pas à me souvenir d'une séquence marquante ni du déroulé exacte des péripéties de ce film alors que je me souviens encore très bien de celles des précédents (que j'ai pourtant vu cet été). Bref, F9 c'est mauvais, même pour ceux qui ont sincèrement envie de lui laisser sa chance.

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Janvier - Troisième visionnage (probablement? ou 4ème peut-être)
Matrix Reloaded n'est vraiment pas un film facile à noter. Même après la sortie du 4, je pense qu'il reste l'épisode de la franchise que j'aime le moins, et pourtant j'ai quand même une certaine tendresse à son égard (d'où la petite recommandation que je viens d'ajouter). Il croule bien sûr sous les défauts : il est trop long, sans doute un peu trop répétitif à la longue, les coups manquent parfois d'impact, si on regarde de trop près on voit tous les figurants dans les batailles contre les Smiths, le scénario devient sérieusement perché (j'ai toujours autant de mal avec le dialogue avec l'architecte, je trouve qu'on reste sur notre faim)... Mais bon.
Ca reste un sacré festival en terme de mise en scène, d'inventivité pour son époque, c'est un énorme fantasme cinématographique avec des réalisatrices qui se donnent au maximum tout en essayant de challenger l'audience et se challenger elles-mêmes. Non, tout n'est pas réussi, ça c'est certain. C'est peut-être le fardeau des prises de risque. Les Wachowski payent le prix de leurs ambitions et n'auraient certainement pas dû tourner ces deux épisodes en même temps, mais qu'importe. Il reste un objet cinématographique fascinant. J'aime beaucoup la relation entre Néo et Trinity, qui transpire la sincérité.

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Janvier - Découverte
J'ai passé un très bon moment devant ce kick-ass, qui résonne sans doute d'autant plus de nos jours alors que les films de super-héros sont encore plus populaires qu'il y a 10 ans. Ces super-héros "réalistes", sans aucun pouvoirs, sans véritables talents et sans costume stylés apportent encore aujourd'hui un bon bol d'air frais et permet vraiment de se demander : qu'est-ce qui se passerait si un random s'improvisait super-héros dans la vie de tous les jours ? Ce postulat occasionne des scènes très amusantes et de belles démonstrations de courage, en plus de mettre en avant des personnages finalement plus attachant qu'ils n'en ont l'air. Mention spéciale au personnage de Nicolas Cage.
Au delà de ça, c'est un bon gros délire à la Matthew Vaughn donc ça donne, comme souvent, l'impression d'être perdu quelque part entre Tarantino et Ritchie. C'est parfois un poil trop burlesque mais ça fonctionne bien.

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Janvier - Troisième visionnage (?)
J'ai toujours eu une affection particulière pour Matrix 3 et, à chaque fois que je le revois, j'ai peur que celle-ci se fasse exterminer par la force tyrannique du temps qui passe et de l'évolution naturel de mes propres goûts.
Mais il n'en est rien ! Matrix 3 reste encore aujourd'hui un rollercoaster d'une vraie puissance. Toute la longue séquence de la défense de Zion continue de me prendre aux trippes. C'est une sorte de gouffre de Helm version Matrix où tout semble perdu d'avance mais où tous les personnages donnent tout ce qu'ils ont pour défendre ceux qui leur sont chers. C'est simpliste dit comme ça mais je trouve que la force du désespoir se ressent vraiment dans la mise en scène. Les Wachowski ont d'ailleurs l'intelligence de ne jamais couper pour montrer ce qui se passe ailleurs. Pendant toute cette attaque, on ne peut que garder nos yeux rivés sur l'assaut et les personnages qui y participent. Ici, la pluralité des points de vue fonctionne bien et c'est vraiment une des batailles les plus mémorables du blockbuster moderne. Et ce n'est pas le seul moment fort du film puisque j'aime également beaucoup la quête de Néo et Trinity et leur combat contre Smith dans le monde réel.
Le film a cependant des tares qui l'empêchent de taper plus haut. Déjà, je n'aime vraiment pas le début. Ce sont 20 minutes qui servent à lancer l'intrigue mais elles sont plates, la mise en scène s'auto-parodie, on s'ennuie doucement. Ensuite, je ne suis pas un grand fan du combat final contre Smith. Il est à 300% dans la démesure, on n'y voit pas grand chose avec toute cette pluie et c'est un trip superman qui était peut-être sensationnel à l'époque mais qui 20 ans plus tard paraît presque plat (?).
Pour ce qui est de la conclusion en elle-même, je n'ai pas trop d'avis dessus. C'est spécial mais je trouve toujours ça plus convainquant que les délires du 2.

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Janvier - Découverte
Le nouveau Del Toro est pour moi une petite déception que je résumerais en seulement quelques mots : c'est long pour ne vraiment pas dire grand chose. Le propos tient davantage de la fable et est donc, par essence, plutôt simpliste et facile à deviner. Dès lors, les divers retournements de situation s'anticipent facilement. Ca ne serait pas trop grave si le film était suffisamment concis pour que la force de son propos soit d'autant plus impactante... Mais Nightmare Alley est long, très long, et il s'en dégage alors un inévitable: "tout ça pour ça?".
Pourtant, l'univers construit par Del Toro est absolument fascinant. La retranscription historiques du monde du cirque, des freaks show, est aussi glauque qu'hypnotisante. Ici, la prouesse visuelle aide grandement car, n'ayons pas peur de le dire, la photographie met une véritable claque. Mais même thématiquement, c'est un univers très intéressant de part les nombreux jeux de dupes et artifices qu'il occasionne.
Malheureusement, l'intrigue (l'ascension sociale d'un mec qui repart de zéro) est très très classique, coche toutes les cases attendues, et en 2h30 arrive quand même à se perdre dans quelques raccourcis étranges qui rendent parfois peu crédibles la trajectoire de certains personnages. Le rapport à l'alcool du personnage principal, par exemple, évolue trop facilement. Un des retournements de situation à la fin peine également à convaincre.
Mais ça reste un film plutôt intéressant, qui tente pas mal de bonnes choses et qui interroge, comme toujours chez Del Toro, notre rapport aux monstres et la définition que l'on met derrière ce mot. Ici, on est malheureusement dans quelque chose de trop convenu qui manque peut-être du soupçon de magie dont nous gratifie habituellement le réalisateur.

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Janvier - Découverte
Ce qui est bien avec Matrix 4, c'est qu'il vient confirmer le statut étrange de la série. Là où pour certains, Matrix 2 et 3 étaient des échecs, l'arrivée de ce Matrix 4 par dessus le marché vient simplement pour moi valider que cette saga est simplement une étrangeté en parallèle de ce qui se fait dans les milieux du blockbusters. Ce sont des films imprévisibles et, à chaque nouvel épisode, on est complètement en droit de se demander à quelle sauce on va être mangé. On l'ignorait à l'époque, mais quand Matrix 4 sort on avait clairement le temps de s'y préparer.
Et ce Matrix Resurrections est vraiment une nouvelle bizarrerie. J'ai vraiment adoré toute la première moitié. Le quatrième mur est plus qu'évident mais le propos à ce sujet, le jeu entre le réel et le virtuel, le réel et la folie, est particulièrement habile. Il permet également de questionner véritablement le rapport entre une œuvre et son auteur, une œuvre et son public, une œuvre et son héritage. Et Lana le fait avec malice, le tout en posant une ambiance étrange qui nous embarque dans un rêve, qui nous déconnecte progressivement, et fait naître progressivement une tension intéressante. Si tout le film était resté sur cette trame narrative, ça ne m'aurait pas déplu du tout, j'aurais même sans doute préféré le film.
Mais non, le film redevient un épisode plus classique de Matrix par la suite, avec son lot d'idées originales et une continuité vraiment intéressante vis à vis des épisodes précédents. En fait, à plein de niveau, "Matrix 4" est une suite intéressante. Et ce qui est bien, c'est que c'est une suite qui laisse encore de nombreuses interprétations possibles sur ce qui est le réel et ce qui est le virtuel. C'est aussi avant tout un film sur l'amour, et même si c'est peut-être un peu plus cul-cul que les précédents, j'ai trouvé encore une fois cette relation super forte.
En fait, il n'y a vraiment que pour les scènes d'action et la réalisation de manière générale que j'ai trouvé cet épisode décevant. On est vraiment loin de ce qui faisait la maestria des premiers épisodes et on y perd quelque chose. Avec le recul, ce n'est pas si grave. S'il y a bel et bien des scènes illisibles et bordéliques, d'autres ont vraiment de la gueule et ça compense.
Alors est-ce que Matrix 4 était nécessaire ? Peut-être pas, mais j'aime ce qu'il apporte de nouveau, j'aime ce qu'il ajoute à la franchise au sens large, même si je comprendrais qu'on préfère que tout s'arrête au 3. En tout cas,

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Janvier - Découverte
Moui... Si en soi j'ai bien apprécié ce documentaire sur cette danseuse de flamenco contemporaine qui essaie d'apporter quelque chose de neuf à cette danse, en la rapprochant notamment de la danse contemporaine (et ce que ce genre a de très chelou, soyons honnêtes), j'ai malheureusement trouvé que le tout était très opaque. On la voit faire, on la voit un peu réfléchir à la mise en place de son spectacle, on voit quelques unes de ses initiatives... mais au final, il n'y a pas de véritable transmission. Jamais on ne va dans le détail de ses réflexions, de ce qu'elle cherche à faire passer, de ce qu'elle fait de différent par rapport à la base. Il n'y a aucune remise en contexte. Finalement, c'est surtout un behind the scenes du spectacle (spectacle hyper chelou et perché d'ailleurs). Au final je n'ai pas tant réussi à m'attacher à elle et à la comprendre.
6/10 quand même car il y a plein de trucs visuels très sympa, que ça restait intéressant pour peu que l'on connaisse un peu cette danse, qu'il y a des choses intéressantes, mais en tant que documentaire la promesse n'est pas vraiment tenue.

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Février - Découverte
Excellente surprise que cet Hellraiser. Un film terriblement glauque et oppressant qui nous plonge de surprise en surprise jusqu'à un final diablement horrifique. C'est vraiment malsain et dérangeant. On n'est vraiment pas dans un slasher classique, on est dans quelque chose de bien plus psychologique qui, en plus de cela, semble reposer sur un lore bien plus construit qu'on ne fait qu'effleurer dans ce premier film. Je ne sais pas ce que donnera la mythologie "Hellraiser" dans les suites, mais cette première approche laisse planer le mystère et rend les monstruosités rencontrer d'autant plus marquantes. Chapeau bas à tout le département d'effets spéciaux et costumes qui ont créé toutes ces créatures qui peuvent peut-être paraître kitsch aujourd'hui mais qui sont tellement organiques qu'ils continuent de très bien fonctionner, je trouve. Il y a quelque chose de très "Cronenberg" dans ce film, ce qui renforce forcément mon adhésion à ce délire. Le meilleur film d'horreur que j'ai vu depuis un bail.

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Février - Découverte
Je l'ai bien plus apprécié sur le moment que le souvenir que j'en garde après coup. Welcome to Marwen est un film très touchant, qui aborde des sujets forts et est rempli de scènes très "empathiques". Steve Carrell porte évidemment le film, on s'attache immédiatement à lui et son jeu très sensible colle parfaitement au sujet. Mais c'est surtout le côté un peu magique du film qui fonctionne le plus, celui de jongler entre le monde réel et le monde des poupées que le personnage principal fait vivre lors de ses mises en scènes photographiques, et qui lui permettent de surmonter ses traumatismes. On est souvent surpris par de très bonnes idées de mise en scène (ça fait plaisir de voir Zemeckis revenir un peu "aux sources").
Pour autant, le film est malheureusement un peu forceur, il n'est pas du tout subtil dans sa manière de générer de l'émotion et frôle le tire-larme facile lors de quelques séquences. C'est ce qui fait que, depuis mon visionnage, mon enthousiasme a diminué. De plus, je ne suis pas ultra fans des références à d'autres films, même si c'était rigolo visuellement ça m'a un peu sorti du délire.

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Février - Deuxième visionnage
Probablement le meilleur film de cette saga, avec le premier. C'est évidemment du grand n'importe quoi, ça doit passer par toute une phase où "ok il faut qu'on annule toutes les conneries du scénario des précédents pour passer aux conneries de ce nouvel épisode". Le début est un immense délire et la suite passe à autre chose, à quelque chose qui essaie de créer une ambiance et qui y arrive parfois. Il y a quelques combats qui valent le coup. Mais en vrai c'est globalement nul, ça abuse de ralentis tout le temps, le casting est en roue libre, mais au moins ce coup-ci on rigole.

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Février - Découverte
Peut-être un peu long mais vraiment réussi, surtout dans la mesure où à plusieurs moments on croit que l'on s'approche de la fin du film ou qu'on a fait le tour du propos et qu'en fait non, de nouveaux retournements de situation repropulsent l'intrigue et nous amène vers de nouvelles choses. La satire des médias et de la réaction de la classe politique au réchauffement climatique fonctionnent très bien, au point que c'en est parfois difficile à regarder tant c'est crédible. Evidemment, la métaphore sur le réchauffement climatique est un peu contrebalancée par le fait que la menace qui pèse sur la Terre est immédiate et très concrète, ce qui renforce le côté satire, mais pour autant le film ne m'a pas donné l'impression de trop épaissir le trait tant certaines réactions semblaient finalement assez crédible. La situation ne cesse d'évoluer et c'est d'ailleurs très intéressant de voir comment les personnages principaux évoluent tout au long de cette crise. Le casting est impeccable, la fin est réussie, ce n'est pas forcément un coup de cœur mais c'est un film très intéressant et plutôt bien construit.

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Février - Découverte
Ce n'est pas mauvais mais ce n'est pas bien bon, c'est ainsi que l'on pourrait résumer cette adaptation de la célèbre franchise vidéoludique. On est dans un film d'aventure classique, qui nous emmène à travers le monde, d'énigmes en énigmes, de tombes en découvertes millénaires, c'est tout une formule qui me plaît et qui marche facilement avec moi. Pour autant, j'ai trouvé que c'était vraiment mou à démarrer, que l'alchimie entre les personnages mettait vraiment du temps à se mettre en place alors que les dialogues, les persos et leur authenticité sont vraiment les gros points forts des jeux. Ces versions de Nathan, Sully et Chloé ne déméritent pas vraiment, sont même souvent sympathiques, mais on a quand même la cruelle impression de ne pas voir les persos des jeux mais d'autres persos. Tom Holland fait de son mieux, ça se voit, mais ça se voit surtout qu'on ne lui a donné aucune autre consigne de jeu que "sois toi-même", ce qui revient à lui faire jouer Peter Parker une fois de plus. Bon, à part ces problèmes qui ne dérangeront que les gamers, le reste n'a rien de bien méritant : le scénario est assez pauvre, les péripéties ne sont pas toujours bien cousues entre-elles, et tout est un prétexte à des scènes ultra over-the-top mais parfois jusqu'au ridicule. Le tout n'est pas très bien mis en scène et ne tire pas assez profit des décors qu'il veut mettre en avant.
Ne boudons pas trop notre plaisir, ça se regarde bien, ce n'est pas désagréable, c'est très inoffensif mais ça n'apporte surtout pas grand chose.

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Février - Découverte
Classique dans le fond comme sur la forme, mais somme toute efficace. Un succès que l'on doit à son casting de haute volée et ses quelques twists assez inattendus. Pas grand chose à en dire, ça marche encore aujourd'hui malgré quelques trucs qui ont mal vieillis et une fin vraiment mielleuse, mais dans le genre ça reste un film qui fait du bien si on a juste besoin de se détendre ou se changer les idées. Et il en faut des films comme ça.

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Février - Deuxième visionnage
Film cocooning par excellente, The Holiday est un vrai bon bol d'air frais. Evidemment si on fait un peu attention, peu de choses sont crédibles et vraiment tout est fait pour que le parcours de ces deux femmes soit chaleureux et valorisant. Tout est bien, tout va bien. Mais parfois, ça fait du bien. Et quand je l'ai vu, j'avais vraiment besoin de cela. Ce fut un film plein de douceur, parfaitement millimétré pour qu'on se sente bien. Il ne faut pas réfléchir trop loin mais ce fut bien agréable.

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Mars - Découverte
Très chouette film noir Egyptien dans lequel un policier à moitié pourri, à moitié obsédé par la justice (la figure cinématographique classique) va tenter de résoudre un meurtre qui l'entraînera au fin fond de la corruption du régime egyptien, où ceux qui feront tout pour l'empêcher de réussir seront ses supérieurs et les politiciens auxquels ils répondent. Le tout sous fond de révolution populaire, dans le contexte historique du renversement politique de janvier 2011. L'ambiance est poisseuse, l'atmosphère lourde, et la photo du film met tout ça bien en valeur. C'est bien filmé, joliment campé par un Fares Fares qu'on aimerait voir plus souvent car il a une vraie gueule et un charisme magnétique. Le tout reste quand même un peu classique dans la forme comme dans le fond, mais ça fonctionne bien.

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Mars - Redécouverte
Voilà un film que j'aimais vraiment bien quand j'étais petit. Pour ses scènes de cambriolage, si si, je vous jure ! Puisque je vous dit que j'avais moins de dix ans. Toujours est-il que ça m'a fait plaisir de le revoir. Il existe en moi une vibe nostalgique pour les blockbuster pas ouf des années 90, ceux avec lesquels j'ai grandit en zappant n'importe où n'importe quand à cette belle époque, je leur trouve un vrai charme rétrospectif.
Car en soi ce n'est vraiment pas fou, la relation Connery/Zeta Jones est vraiment faible, que ce soit dans la romance que dans le lien mentor/élève. C'est du déjà vu en beaucoup mieux mais ça se regarde bien. Il y a de bonnes scènes d'aventure, un peu de suspense et ça a le mérite de ne pas être trop long.

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Mars - Découverte
Il est très difficile d'aborder et comment plus de noter une œuvre comme The Green Knight, et pour cela je suis heureux d'avoir tant de retard dans mes notations car ça me permet de noter davantage l'empreinte que le film laisse sur moi. Et pour le coup, The Green Knight part avec cet avantage certain de durablement marquer la rétine. L'esthétique des derniers films de Lowery est complètement obsédante. Il y a un travail sur le cadre, sur les jeux de lumière, ce sont parmi les films les mieux photographiés qu'il m'ait été donné de voir. Et c'est un grand plus, surtout dans un film qui laisse une telle place à l'atmosphère, à l'ambiance, à ce qui dégage des paysages et des musiques envoûtantes.
En revanche, The Green Knight a un désavantage pour nous autres français. Le film est une déconstruction / reconstruction du mythe du chevalier vert, grandement étudié dans les pays anglophones et donc très connu là bas. Nous, nous ne connaissons pas vraiment cette histoire, on la découvre donc et on ne peut pas forcément l'apprécier à sa juste valeur puisque le film part un peu principe qu'on la connait déjà. C'est pour cela que ma première impression sur le film a été très confuse, je suis resté perplexe à bien des égards, mais après m'être renseigné sur le mythe beaucoup de choses me sont apparues plus clairement. Et c'est ce souvenir qui prédomine.
Reste un film envoûtant, obsédant, un peu frustrant parfois du fait que les aventures de Gauvain manquent... d'aventure ? mais c'est justement le propos du film. La lenteur ne me dérange pas. En revanche, en comparaison de A Ghost Story, j'ai trouvé que ça manquait globalement d'émotion. Même si la fin est marquante (bien qu'elle décontenance un peu de prime abord).

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Mars - Découverte
Une construction très classique, oui, mais un film vraiment très drôle et vraiment très malin à bien des égards. J'aime beaucoup le sous-texte, auquel je ne m'attendais pas du tout, et à ce titre c'est largement tout le début du film que j'ai préféré. C'est là où il y a les meilleures idées de montages, de rythme et de mise en scène. Ca fonctionne très bien et on s'amuse beaucoup. La suite est plus convenue et le final est un joyeux bordel quand même bien efficace, mais qui me marque moins avec le recul. Reste tout de même un Pixar bien plus original qu'il n'en avait l'air et donc une bien bonne surprise.

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Mars - Découverte
Pas parfait mais malgré tout une franche réussite, The Batman réussit le pari d'être une aventure du chevalier noir différente de toutes les autres, en suivant pourtant une mouvance opéré par la franchise depuis près de 20 ans. A chaque nouvelle direction, on dit que Gotham est encore plus sombre, encore plus poisseuse, encore plus violente et plus réaliste. On pourrait croire qu'on s'en fatiguerait mais pour l'instant ce n'est pas le cas. Le côté thriller apporte vraiment quelque chose. Le fait de tout le temps voir Batman en costume sur des scènes de crime, également. Faire de Batmand davantage un film policier qu'un film de super-héros a toujours été l'approche que j'ai préféré et ici, on peut dire qu'on est servi, et cela est soutenu par une très belle direction photo et des musiques de hautes volées.
J'ai bien sûr quelques reproches. Même si je n'ai pas vu le temps passer, il faut reconnaître que le milieu tire en longueur, perd un peu le spectateur dans une intrigue faussement complexe qui multiplie les révélations plutôt fades. On en arrive au point où on n'est même plus sûr d'avoir bien compris ce qui est arrivé aux parents de Bruce, mais au fond on s'en fout un peu. De même, certains pivot narratifs ne reposent vraiment sur pas grands choses et sont des ficelles un peu visibles. On a également du mal à justifier certaines grosses séquences d'action dans l'intrigue, je pense notamment à la poursuite en Batmobile. Aussi stylée soit-elle (et elle l'est vraiment), narrativement elle ne sert à rien.
Il y a des faiblesses, mais il y a avant tout la joie de redécouvrir un vrai bon film Batman avec un Pattinson qui campe très bien le rôle. La morale de fin m'a également plus et est un peu différente des autres films. Elle me donne hâte de voir la suite de la franchise.

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Mars - Découverte
Regarder ce film post-covid (ou en période covid, c'est selon le point de vue) est forcément très différent que de le regarder dans d'autres circonstances. Et ça joue forcément sur mon appréciation puisque constater la précision clinique de tout ce qui est abordé dans le film fait froid dans le dos, rétrospectivement, tout en frappant vraiment "too close to home" ce qui ravive l'effroi du film. Franchement ça devient un bingo de jeu d'alcool: on y parle de SARS, de confinement bien évidemment, de cas contacts, de développement d'un vaccin, de pass sanitaire, de théories complotistes diverses et variées, il y a même un équivalent à la chloroquine, c'est complètement fou à regarder. La première moitié du film est vraiment poignante et bouleversante, la suite est davantage un "état des lieux de comment ça pourrait se passer" (ou plutôt, de nos jours, "d'à quel point c'est différent ou pas de ce qu'on a vécu"). Le suspense s'amenuise, les personnages perdent un peu en intérêt, et ça en fait un film dont on peine un peu à voir l'intérêt en soi. Post-covid, il prend tout son sens, c'est un film d'anticipation.

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Avril - Troisième visionnage
Pas revu depuis un bail, se replonger dans Snatch est une expérience intéressante. De nous jours, les effets de style surprennent moins et l'intrigue semble tout de même bizarrement décousue, on a un peu du mal à voir où va le film. C'est parfois un peu foutraque, il y a énormément de personnages parfois pour pas grand chose, certains ayant beaucoup de potentiel et étant éliminés très vite tandis que d'autres occupent une grande place en étant plus quelconque. Heureusement, il y a de nombreuses séquences marquantes qui valent vraiment le coup et, quand toutes les intrigues s'imbriquent, l'effet fonctionne à merveille. Un film vraiment chouette mais qui ne m'a pas autant retourné la tête que quand j'étais ado.

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Avril - Découverte
La réalisation est exemplaire: la photographie est magnifique, le sens du cadrage propre à Fincher fait encore son effet, le rythme et le découpage sont vraiment très bons, les acteurs tous excellents et le maquillage est très réussi. Il y a aussi beaucoup de moments très émouvants qui font que j'ai été absorbé par le film, qu'il m'a beaucoup touché et que sur le coup je pensais mettre une note plus haute.
Mais en fait, j'ai du mal avec la fin et la "morale" de l'histoire. Ca m'a un peu gâché le truc. Pas du tout fan des derniers agissements de Benjamin. Ce qui fait que l'histoire tombe un peu à plat et que le climax émotionnel ne s'est pas du tout fait. Quand même un super film, probablement une excellente adaptation, mais j'espérais un truc un peu plus profond pour le final. Il m'a vraiment manqué ça.

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Avril - Deuxième visionnage
Je n'ai plus que de très vague souvenirs du livre, que j'ai lu adolescent il y a plus de seize ans, donc je ne peux pas vraiment comparer (je ne sais même pas si je l'aimerais de nos jours, je pense que j'aurais du mal). A première vue, le film semble plutôt bien retranscrire l'ambiance, mais renforce le côté vaseux et facile de certains twists et deus ex machina. Vraiment ce qui frappe en regardant le film, c'est que l'histoire peine vraiment à faire sens. Il y a beaucoup de persos, beaucoup ne servent à rien, n'ont pas d'axes intéressants au final, et la conclusion de leurs intrigues tombent un peu à l'eau. Les péripéties en elles-mêmes sont tirées par les cheveux avec des facilités vraiment très très grossières. Il y a de bons acteurs mais ils n'ont pas l'air d'être très bien dirigés, ils ne sont pas aussi impliqués que d'habitude, et Audrey Tautou (la pauvre) joue particulièrement mal ici.
Mais il y a un je ne sais quoi qui m'empêche de mettre un point de moins à ce film. Probablement parce que ça se laisse bien regarder et parce que les révélations de la fin sont quand même assez chouette. On aimerait une meilleure intrigue, un meilleur film sur tout ça.

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Avril - Découverte
Ok, la fin m'a un peu déçu, mais ça n'empêche pas ce film d'être un véritable coup de cœur. Difficile d'en mesurer la portée de l'extérieur tant le pitch a l'air archi random, mais il y au final beaucoup de choses intéressantes dans Hanna.
Déjà, la mise en scène très surprenante d'un Joe Wright à son meilleur. Très créatif avec sa caméra, n'hésitant pas à aller chercher de beaux plans séquences, et qui surtout s'en donne à cœur joie pour faire coller son montage à la fantastique bande son des Chemical Brothers. Ca donne des séquences vraiment stupéfiantes, de vrais grands coups de pied dans la fourmilière qui frappent fort et nous clouent à nos sièges. Dans le cinéma d'action, on manque de partis pris aussi tranchés, et je me suis régalé avec tout ce que Wright avait à nous offrir avec ce film.
Mais en plus de cela, je dois dire que j'ai vraiment aimé l'histoire, malgré sa simplicité. C'est un poil convenu, on y suit après tout une jeune fille qui a été entraîné au combat toute sa vie et qui ne connait rien du monde réel, mais j'ai trouvé que c'était particulièrement bien traité. Toute l'innocence profonde du personnage, qui s'émerveille de tout ce qu'elle découvre, est un aspect que j'ai trouvé très touchant. Il y a dans ce film une vraie emphase sur la musique au sens large, pas seulement celle des Chemical Brothers. En témoigne par exemple cette séquence dans laquelle Hanna assiste à un spectacle de flamenco sur la plage, filmé avec une intention très sensorielle.
Bref, oui, la fin est plus convenue que le reste du film et m'a un peu fait descendre de mon nuage, mais j'ai tellement apprécié le reste que je ne souhaite pas traduire ce sentiment dans ma note.

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Mai - Découverte
Je suis un peu ambivalent sur ce WWZ, j'ai pas mal hésité avec un 6 car honnêtement il n'est pas si mal, malgré ses imperfections évidentes. J'apprécie beaucoup son rythme effréné, l'impression que le danger est partout et peut frapper rapidement. J'apprécie vraiment son contexte un peu politique avec la gestion des rescapés, et ce qui arrivera à la famille de Brad Pitt si sa mission ne réussit pas, ce qui est plutôt crédible. J'aime, comme d'habitude, le flegme emblématique et la force tranquille de Brad Pitt, acteur que j'aime de plus en plus et à qui se type de rôle va bien. Il y a dans le lot pas mal de séquences réussies, qui décoiffent, et de bonnes idées régulièrement.
Le principal problème, outre le montage atroce de monsieur Quantum of Solace (Marc Forster, pour les intimes), c'est que l'intrigue n'est vraiment pas folle et surtout mal construite. Le voyage à travers le globe de Mr Pitt est assez mal justifié, on peine vraiment à y croire. Toute la résolution finale autour de la "maladie" est un peu difficile à avaler également et ça rend les péripéties finales moins intéressantes que les précédentes. Ya pas mal de trucs bizarres un peu tout le temps et des facilités dans tous les sens, mais l'un dans l'autre c'est quand même pas si mal, je m'attendais à moins bien.

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Mai - Découverte
Le premier contact n'est pas forcément désagréable, on se plait même évidemment à retrouver le Wizarding World, son univers, ses musiques, ses personnages, le tout dans une ambiance qui ose fleurter avec des choses assez sombres et qui semble plein d'enjeux. Mais bon. Très vite, l'intrigue plutôt confuse, sa profusion de personnages à qui il faut trouver quelque chose à faire et qui desservent le rythme, ainsi que les morceaux à recoller pour donner un ensemble un tant soit peu cohérent... font de ce film un objet étrange, dont on ressort forcément mitigé. Surtout quand, au final, on se rend compte qu'il ne raconte rien. La définition de "beaucoup de bruit pour rien" ?
Certes, j'apprécie que ce troisième épisode vienne réparer les errements du 2 et le rendre plus cohérent (et peut-être meilleur, rétrospectivement), mais en lui-même c'est un film qui ne sert pas à grand chose. Grindlewald, superbement interperté par Mikkelsen (là n'est pas la question), n'a pas beaucoup de prestance scénaristique. A mes yeux, le principal problème est cette élection aux règles ridicules, à laquelle on ne peut pas décemment croire. Ce devait être un épisode de confrontation, ou au moins un épisode qui verrait Grindlewald gagner en importance pour construire le final à venir dans un prochain film, mais il n'en est rien. Ce n'est qu'une escale pas très intéressante, remplie de péripéties qui comblent le vide, même si on a au passage des conclusions satisfaisantes pour certains personnages. Un moindre mal mais quand même, ces deux derniers opus des Animaux Fantastiques ont vraiment tout du potentiel gâché, avec un tel casting et un telle histoire à raconter dans cet univers. La déception prime sur l'enthousiasme.

Annotation :

Mai - Redécouverte
Pas revu depuis une éternité, j'en avais donc très peu de souvenirs, et il faut bien admettre que ce film vieillit plutôt bien ! Le concept est simple mais très efficace, j'imagine qu'il est d'autant plus fédérateur quand on est enfant que quand on est adulte, mais même là on se prend vite d'affection pour ce gamin débrouillard et on jubile à ses côtés. Je m'attendais même à ce qu'il y ait bien plus de facilité que ça, mais finalement ça va, je trouve l'ensemble relativement crédible. On n'a pas trop l'impression que les truands se laissent faire, même s'il y a quelques moments où ils sont juste très bêtes. Mais bon, pas de quoi bouder son plaisir, surtout que c'est très cartoon dans l'esprit et la mise en scène et que ça fonctionne bien.

Annotation :

Mai - Deuxième visionnage
C'est honnêtement... beaucoup trop extravagant pour moi. C'est too much, constamment, sans aucun répit. Le montage et les mouvements de caméra sont agressifs pour nous plonger dans cette "fête démesurée" mais moi ça m'a surtout fatigué très très vite au cours de mon visionnage. C'est trop, beaucoup trop pour moi. C'est du pur Tex Avery et j'ai toujours eu du mal avec ça, même en dessin animé, et même si là c'est plutôt bien fait au format cinéma... je remarque la référence mais je crie au secours. Et c'est même trop niais pour moi, alors que généralement j'ai une assez bonne tolérance à ça.
Quelques détails font que je lui mets quand même la moyenne. Dans le lot il y a quelques très bonnes séquences, des passages joliment drôles, des chansons qui envoient vraiment du lourd, quelques belles idées de mise en scène... et un syndrome de Stockholm qui se développe tout au long du film. En gros au final, ça va, ça passe, même si j'ai eu beaucoup de mal au début. Mais je n'ai aucune envie de le revoir.

Annotation :

J'hésite encore avec un 7+, mais un peu de générosité n'a jamais tué personne, pas vrai?
The Northman est pour moi le meilleur film d'Eggers à date. J'ai vraiment été pris dans ce voyage viking ultra violent. Comme à son habitude, le travail sur les cadrages, sur la photographie et sur l'enveloppe musicale pour transcender le tout fait des merveilles. Dans ce film, ça s'y prête particulièrement bien puisque la mythologie est au cœur des thématiques. Les rituels sont constamment mis en avant, de même que la prise de substances pour communier avec les esprits et pour se donner du courage. Les personnages sont souvent dans une sorte de transe mystique qui les transcende et c'est souvent très beau à voir. J'aime aussi beaucoup à quel point il ne détourne pas le regard: la scène de pillage (incroyablement réalisée) ne glorifie pas cette action, bien au contraire, et nous montre bien à quel point c'est horrible du début à la fin. Tout en restant parfois dans la suggestion des moments les plus affreux, ce qui fonctionne tout aussi bien.
L'histoire et le rythme sont peut-être les défauts du film. Cette réécriture d'Hamlet fonctionne mais accuse tout de même une chute du rythme dès l'arrivée en Islande, qui va heureusement de pair avec une montée en puissance crescendo. Il y a beaucoup d'éléments que j'aime beaucoup, comme le traitement complexe du personnage de Nicole Kidman. En revanche, sans que ce soit grave, beaucoup d'éléments sont un peu prévisibles et, surtout, je suis moins fan de la fin. Jusqu'auboutiste, certes, mais dont le climax a moins fonctionné sur moi.