Cover Bilan de l'année - 1981

Liste de

52 films

créee il y a environ 8 ans · modifiée il y a plus de 3 ans

Excalibur
7.2
1.

Excalibur (1981)

2 h 20 min. Sortie : 27 mai 1981 (France). Aventure, Drame, Fantasy

Film de John Boorman

KingRabbit a mis 10/10.

Annotation :

Le film est toujours aussi splendide, et un plaisir à revoir, même si je me rends compte que l'histoire est trop ambitieuse, trop vaste pour un format de 2h20, et qu'on a parfois l'impression d'aller un peu vite. Ca aurait pu donner une mini série extraordinaire.
Là y a légèrement une sensation de hachage, avec une succession d'épisodes assez disjoints.
Y a aussi un jeu bizarre des comédiens qui passent leur temps à hurler, mais ça me gêne pas. C'est sûrement le film le plus épique de tous les temps, loin devant le seigneur des anneaux et consorts. Le plus boueux, le plus âpre, avec ces armures énormes qui empêchent les personnages de se mouvoir avec fluidité, et ces épées qui semblent peser 60 kilos.

Les Aventuriers de l'arche perdue
7.7
2.

Les Aventuriers de l'arche perdue (1981)

Raiders of the Lost Ark

1 h 55 min. Sortie : 16 septembre 1981 (France). Aventure, Action

Film de Steven Spielberg

KingRabbit a mis 10/10.

Annotation :

Bon le 10 est une note d'enfance, donc quoiqu'il arrive elle ne bougera pas. De mémoire d'enfant, j'avais eu le souvenir d'un film plus long, plus vaste, presque aussi interminable qu'un "le bon, la brute et le truand" avec la sensation d'avoir fait un passionnant voyage exotique qui ne s'arrête jamais.

Extrêmement pêchu, dynamique, avec des poursuites et des bagarres pas trop lourdingues (honnêtement ça rhabille fury road à l'aise), et puis juste trop de charisme dans ce mélange génial entre Tintin et James Bond.

Blow Out
7.6
3.

Blow Out (1981)

1 h 47 min. Sortie : 17 février 1982 (France). Thriller

Film de Brian De Palma

KingRabbit a mis 8/10.

Annotation :

Du De Palma au top, ça déboite, c'est extrêmement jouissif, divertissant, un peu farfelu, un brin tiré par les cheveux (le plan final de Travolta, c'est un peu du grand n'importe quoi), et Pino Donaggio en roue libre qui réalise une de ses plus spectaculaires et belles BO. Et puis la réalisation est splendide avec un art imparable des transitions, des plans séquences, un sens aigu du rythme et du montage, c'est superbe en terme de style.

Bref un kiff qui ne vieillit pas (malgré les anciennes technologies à l'oeuvre, qui ont un charme fou).

Ragtime
7.4
4.

Ragtime (1981)

2 h 35 min. Sortie : 6 janvier 1982 (France). Drame

Film de Miloš Forman

KingRabbit a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film extrêmement ambitieux, hyper déroutant, qui part dans tous les sens avec des histoires indépendantes qui se télescopent entre elles un peu n'importe comment, ça pourrait être exaspérant, mais ça finit par être enivrant et très poétique.

Et puis y a une belle grandiloquence, une énorme ambition avec des scènes impressionnantes. Des décors sublimes (notamment les grandes rues qui évoquent directement les reconstitutions du quartier juif dans il était une fois en Amérique), des tonnes de figurants, et un foisonnement constant.

Le seul hic, c'est que dans sa dernière partie, lors de l'attaque terroriste, c'est un chouïa longuet.

Mais après ça reste un film passionnant, dur à saisir, difficile de savoir où précisément il veut en venir (même si le sujet principal reste l'émancipation), pas du tout manichéen, et qui prend tous les airs d'une véritable tragédie.

La façon dont le héros noir décide de se venger coûte que coûte, en dépit de tout bon sens et de mesure, est tragique, exaspérante, et touchante.

Et puis c'est formellement magnifique. La fin m'évoque "Leo the last" de Boorman, avec cette grande rue, et cette bâtisse centrale, ces évacuations d'eau qui pètent, cette explosion finale, ...
Et quelques pépites de montage, un sens de l'ellipse maîtrisé à la perfection, l'art de l'ellipse étant ici vital tant les personnages sont nombreux, et l'histoire étalée sur une longue durée.

Bref un joyeux bordel passionnant, et totalement inclassable.

Gallipoli
7.1
5.

Gallipoli (1981)

1 h 50 min. Sortie : 10 mars 1982 (France). Aventure, Drame, Historique

Film de Peter Weir

KingRabbit a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce qui est très intéressant, et ce que Weir restitue à merveille, c'est l'insouciance de la jeunesse. On suit les aspirations de ces tout jeunes adultes, et le film épouse leur point de vue de sorte qu'on ressorte une certaine exaltation pour vivre une aventure palpitante. Même la guerre paraît bon enfant. Et puis soudain, le versant tragique et atroce qui survient de nulle part et qui les fauche sans préavis. De l'aridité du bush australien, aux pyramides égyptiennes, puis au débarquement en Turquie, on voyage avec une troupe de bidasses (et un Mel Gibson qui a déjà trouvé son style), sous l'oeil d'une réal superbe et ambitieuse. Une réussite.

Le Bateau
8
6.

Le Bateau (1981)

Das Boot

2 h 29 min. Sortie : 17 février 1982 (France). Aventure, Drame, Thriller

Film de Wolfgang Petersen

KingRabbit a mis 8/10.

Annotation :

Ca envoie du pâté, et j'ai réévalué le film, parce que ça vaut vraiment le coup de le voir sur un grand écran. Super impressionnant, et finalement tous les personnages arrivent à exister sans qu'on ait besoin de verser dans une psychologisation à outrance à l'américaine. Bon comme toujours c'est un peu long, mais on voit pas passer le temps plus que ça.

Mephisto
7
7.

Mephisto (1981)

2 h 24 min. Sortie : 16 décembre 1981 (France). Drame, Historique

Film de István Szabó

KingRabbit a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Autant Colonel Redl m'avait passablement gonflé, car manquant cruellement de rythme, autant ici Szabo maîtrise vraiment bien son sujet tout en gardant un certain faux rythme, composé de ruptures étranges sorties de nulle part venant égayer un récit en apparence classique.
Brandauer y est juste parfait, et le film est une énième variation sur l'une des thématiques qui fonctionne le mieux au cinéma : le pacte avec le diable de Faust, cette fois-ci dans le monde du théâtre et des comédiens au temps des nazis, et c'est absolument passionnant.

A noter que Brandauer se fait même voler la vedette par un acteur jouant un dirigeant nazi encore plus glaçant que Christoph Waltz dans Inglorious Basterds. Pouvant passer du rire à l'effroi en un claquement de doigts, assez sidérant.

C'est un peu du Fassbinder (Lili Marleen) en réussi et en pas relou.

Le Solitaire
7.4
8.

Le Solitaire (1981)

Thief

1 h 58 min. Sortie : 20 mai 1981 (France). Action, Policier, Drame

Film de Michael Mann

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

En voyant le film, j'ai pu découvrir le parallèle stupéfiant avec "Drive".
C'est vraiment extrêmement similaire.
Sauf que James Caan, c'est autre chose que Gosling, et qu'il est assez génial là-dedans. Il a réussi à rendre très touchant ce personnage de génie de la cambriole aussi perfectionniste que les types des films de Melville, et qui ne cherche finalement qu'à fonder une vie de famille, en s'achetant femme, enfant et maison pour vivre le rêve américain.

Et puis en terme du style, c'est sublime de bout en bout, où Mann montre encore tout son savoir-faire dans les plans nocturnes.

Le Facteur sonne toujours deux fois
6.7
9.

Le Facteur sonne toujours deux fois (1981)

The Postman Always Rings Twice

2 h 01 min. Sortie : 26 août 1981 (France). Policier, Drame, Romance

Film de Bob Rafelson

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

C'est vraiment pas mal du tout ce film sur la fatalité, y a du métier à tous les niveaux. Photographie superbe, décor royal du motel, magnifique reconstitution du cadre de la Grande dépression, acteurs dantesques, péripéties déroutantes... Seule réserve, dans le final, le récit se perd un peu, avec cette excursion de Nicholson et d'Anjelica Huston qui vire un peu dans le n'importe quoi et gâche un peu le récit par la suite (et notamment avec le félin inutile), mais pour finalement réussir à se reprendre.
Un mélo réussi, avec une vraie tension c'est assez rare pour être souligné.
Et ce qui est cool, c'est que c'est une véritable histoire d'amour, même si elle est sur fond de mort, et de sexe assez brutal, du coup on est en empathie pour des personnages qui semblent a priori assez détestables.

Le Loup-garou de Londres
7.1
10.

Le Loup-garou de Londres (1981)

An American Werewolf in London

1 h 37 min. Sortie : 4 novembre 1981 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Landis

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Scénario simplissime, histoire on ne peut plus basique de loup-garou, légende un peu bidesque qu'on connait par coeur...
Et ça marche vraiment pas mal.

Très belle mise en scène. Sens du rythme, avec un étirement génial des séquences, permettant de créer une véritable atmosphère : Cf par exemple toute l'introduction dans la campagne britannique et le bar du slaughtered sheep, ou encore la séquence inédite de glande du loup-garou qui ne trouve pas d'occupation pour passer le temps, mise en scène de façon assez remarquable.

Mélange bizarre entre horreur totale, violence, tragédie sentimentale, et humour cartoonesque, déchaînement de gore jouissif mais qui laisse perplexe, et beaucoup de connections avec the blues brothers (notamment dans l'exécution des cascades de bagnoles).

Et finalement un film franchement bien foutu, et sympa comme tout.

La Maison du lac
6.8
11.

La Maison du lac (1981)

On Golden Pond

1 h 49 min. Sortie : 14 avril 1982 (France). Drame

Film de Mark Rydell

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Tauliers. Henry Fonda est phénoménal dans ce rôle de patriarche ultra bougon, de même que Katharine Hepburn en vieille folle débridée. Je l'appréhendais un max ce film, avec la crainte de voir un vieux film de famille à l'américaine avec des bons sentiments dégoulinants de partout, mais non.

C'est un film simple, plutôt touchant, qui ne tire sur aucune corde sensible, et qui réussit tout ce qu'il entreprend grâce au charisme de ses formidables comédiens. Même le gamin insupportable s'en sort pas mal. Le seul hic c'est Jane Fonda qui parvient à être exaspérante en à peine 2 dialogues, heureusement qu'on l'a voit pratiquement pas.

Les dialogues sont par ailleurs assez savoureux, et le cynisme d'Henry Fonda qui n'arrête pas de casser un excellent Dabney Coleman, est jouissif.

Mad Max 2 - Le Défi
7.3
12.

Mad Max 2 - Le Défi (1981)

Mad Max 2: The Road Warrior

1 h 35 min. Sortie : 11 août 1982 (France). Action, Science-fiction, Aventure

Film de George Miller

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Je n'en avais pas gardé le souvenir de conte, de fable.
Et pourtant mad max 2 c'est ça. Une fable quasi enfantine, un western avec des figurines qui s'observent. Max depuis sa colline, les vilains aux fesses nues en contrebas qui cernent le camp des réfugiés.
Visuellement, cette image envoie du pâté, malgré le côté hyper kitsch des costumes.
Le décor est fantastique et d'autant plus impressionnant avec le rendu cinemascope.

Bref rien de dingue, d'inoubliable, mais un bon petit divertissement sympa.

New York 1997
7.2
13.

New York 1997 (1981)

Escape from New York

1 h 39 min. Sortie : 24 juin 1981 (France). Action, Science-fiction

Film de John Carpenter

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Toujours plaisant à voir, superbe univers, héros badass, ambiance au poil, musique mythique, et fin ironique délicieuse. Le meilleur Carpenter ? Le plus simple et efficace en tout cas.

Maman très chère
6.7
14.

Maman très chère (1981)

Mommie Dearest

2 h 09 min. Sortie : 18 septembre 1981 (États-Unis). Drame, Biopic

Film de Frank Perry

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Sujet redoutable, histoire d'une maman psychopathe qui martyrise sa fille adoptive pendant 2h à base de crises d'hystéries, larmes et bagarres de polochons, bref autant dire que j'étais au bout de ma vie en le lançant.

Et pourtant c'est bien. D'abord parce que la vraie Joan Crawford a une vie de dingo (entre star d'hollywood, rejetée, puis reprise, puis rerejetée, dirigeante de pepsi, personnalité évidemment bipolaire) qui donne un champ de jeu gigantesque pour Faye Dunaway qui semble se régaler avec les maquilleurs/coiffeurs qui ont tout fait pour lui donner une grande variété de têtes de sorcière maboul.

Bref c'est solidement réalisé, pas ennuyeux, simple, sans prise de tête, et assez subtil. Il ne s'agit en effet pas d'un simple portrait à charge, c'est plus gris, indéterminé, et on finit par ressentir de l'émotion, et une certaine humanité dans ce portrait de grande cinglée. Frank Perry m'a l'air pas mal comme réal après un film comme le plongeon, il confirme qu'il maîtrise à la perfection le cadre de la bourgeoisie américaine avec un sens acide de l'ironie.

Le film s'inscrit dans la tradition des films réussis d'actrices hollywoodiennes déchues entre Sunset Boulevard et Frances.

Les Chariots de feu
6.6
15.

Les Chariots de feu (1981)

Chariots of Fire

2 h 05 min. Sortie : 20 mai 1981 (France). Comédie dramatique

Film de Hugh Hudson

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Voilà un film bizarrement sous-côté.
C'est franchement bien, extrêmement bien foutu, bien rythmé, magnifique photo, musique de Vangelis pas si omniprésente que redoutée, montage bien foutu, traitements originaux des scènes de course (c'est pas simplement une question de ralenti, mais y a un sens de la discontinuité avec des fragments de course qui resurgissent après que les candidats ont franchi la ligne). Bref du Hudson solide, dans la lignée de ce qu'il fera sur le très bon Greystoke.

Bandits, bandits...
6.6
16.

Bandits, bandits... (1981)

Time Bandits

1 h 56 min. Sortie : 10 mars 1982 (France). Aventure, Comédie, Fantasy

Film de Terry Gilliam

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Un monty Python light, ma foi très sympathique.
C'est pas dingue certes, mais on a quelques scènes grandioses qui préfigurent les plus beaux moments du Baron de Munchausen par exemple.
Une quête de l'imaginaire enthousiasmante, souvent drôle (cf Ian Holm en Napoléon nain), esthétiquement riche (quelques décors incroyables et gigantesques). Bref un bon Gilliam.

S.O.B.
6.6
17.

S.O.B. (1981)

2 h 02 min. Sortie : 22 février 1984 (France). Comédie

Film de Blake Edwards

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Un Blake Edwards féroce, qui part dans tous les sens, rappelle par instant quelques grands moments de "la party", qui tape souvent à côté, qui rate sa cible, qui n'est pas toujours foncièrement hilarant, mais qui est très généreux dans son n'importe quoi et dans son absurde.
Une excellente satyre d'hollywood sur un réalisateur mégalo (et surjoué abusivement par l'acteur principal) qui finit par péter complètement les plombs.

Conte de la folie ordinaire
6.8
18.

Conte de la folie ordinaire (1982)

Storie di ordinaria follia

1 h 50 min. Sortie : 3 janvier 1982 (France). Drame

Film de Marco Ferreri

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Genre de film "branlette d'auteur" qui pourrait être chiant comme la mort. Surtout j'appréhendais gravement de retrouver le duo Gazzara/Muti qui m'avait tellement saoulé dans l'infâme "La fille de Trieste". Donc je m'attendais vraiment au pire.

Et ben non, c'est un film marrant dans sa façon d'être en roue libre.
Gazzara m'a fait taper des barres en écrivain à la ramasse, nihiliste et complètement lubrique.
On enchaîne les séquences WTF avec malice.
En plus c'est super beau, la photo est magnifique, y a un sens poétique, un sens de l'absurde, une jolie musique de Sarde, et un regard final désabusé sur le monde de l'entreprise toujours salutaire.

Bref c'était assez cool (sans être révolutionnaire, faut pas déconner).

L'Ange de la vengeance
6.9
19.

L'Ange de la vengeance (1981)

Ms .45

1 h 20 min. Sortie : 18 août 1982 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Abel Ferrara

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Simple, efficace, percutant.
L'histoire d'une psychopathe traumatisée par les hommes, qui va tuer tous ceux qui osent s'approcher d'elle. C'est réjouissant de bout en bout.

Mais surtout, Zoe Lund est incroyablement flippante, et m'a terrifié avec sa tronche ni belle ni vraiment laide. Elle a un côté hyper malsain dans le film, et elle envoie du bois dans le rôle de la "vigilante".

Et la musique avec ses saxos tarés est géniale. Le climax dans la boîte de nuit qui vire au carnage m'a bien fait délirer.

Le meilleur Ferrara sans aucun doute.

Le Prince de New York
7.3
20.

Le Prince de New York (1981)

Prince of the City

2 h 47 min. Sortie : 13 janvier 1982 (France). Drame, Policier

Film de Sidney Lumet

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Film très bizarroïde. On sent une énorme ambition, un polar de 2h40 sur la corruption, les filatures, le milieu de la drogue...
On a même l'impression d'avoir un ton réaliste et noir à la "The Wire" 25 ans auparavant.

Et puis l'autre étrangeté c'est ce choix de Treat Williams, un quasi no-name dans le rôle-titre du flic italien qui veut transformer le système, un rôle qu'on aurait très bien pu confier à un taulier type de niro.

Du coup l'acteur me surprend un peu, parce qu'il a vraiment le physique du rôle secondaire, et ça créé un décalage intéressant.

Sinon le scénario est tortueux comme pas permis, beaucoup trop de personnages, de procédures (mais c'est aussi l'objet du film, avec le personnage qui finit par s'y noyer, une fois qu'il a ouvert la boîte de pandore, et qu'il a accepté de dénoncer ses amis), et on nage.

Ca manque un peu de rythme, ça transcende jamais, même s'il reste quelques très belles séquences (poursuite d'un junkie indic dans la nuit et le brouillard), une photo grisâtre réussie, et mine de rien une petite ambiance intéressante.

Le vrai point noir c'est le récit qui n'accroche jamais complètement, car il est difficile de saisir tous les tenants/aboutissants.

Georgia
7.3
21.

Georgia (1981)

Four Friends

1 h 54 min. Sortie : 17 février 1982 (France). Comédie dramatique

Film de Arthur Penn

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Portrait générationnel farfelu d'une certaine Amérique, à l'image d'un "Le monde selon Garp" (du même scénariste), de Ragtime, ou même encore de Diner pour le côté bande de potes.

Pourtant le film ne m'a jamais complètement transcendé, j'ai trouvé que les marivaudages finissaient par être un peu lourdingues, et les errances un peu répétitives.
Maintenant le récit réserve son lot de surprises, le ton est résolument loufoque, et souvent inattendu (notamment lors de la séquence du mariage).

Y a une folie pas du tout déplaisante, et une vraie maîtrise.
Mais ce que je retiendrai, c'est surtout la prestation du pauvre Craig Wasson qui en prend plein la tronche, et qui a dû porter des barbiches de plus en plus grotesques tout au long du film, comme s'il était soumis à un infâme bizutage. A un moment son look est tellement absurde, que je suis complètement sorti d'un film, et que je me suis demandé si je regardais un sketch des nuls...

Goshu le violoncelliste
6.7
22.

Goshu le violoncelliste (1982)

Sero hiki no Gôshu

1 h. Sortie : 5 décembre 2001 (France). Animation, Fantastique

Long-métrage d'animation de Isao Takahata

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Beaucoup de style, de poésie, du merveilleux, de la musique classique, du panthéisme typiquement japonais, un cadre magnifique, des rencontres inattendues qui permettent au héros de trouver sa voie et de maîtriser son violoncelle. Bref un joli film, simple et beau.

Sanglantes confessions
6.2
23.

Sanglantes confessions (1981)

True Confessions

1 h 50 min. Sortie : 4 novembre 1981 (France). Drame, Policier

Film de Ulu Grosbard

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Très moderne ce film dans sa réal. On y retrouve de façon flagrante un style à la Ellroy (et pas simplement à cause de la référence au Dahlia noir), avec un aspect mise en abime du film noir, avec du crasseux, du glauque, et globalement une reconstitution merveilleuse du L.A. des 40's. Perso je suis dingue de cette ambiance, et je trouve que c'est fait avec beaucoup de talent et de minutie. Belle zik de Delerue par ailleurs.

Et puis Duvall est un acteur formidable, et absolument parfait en 1er rôle de détective ripou, sans jamais en faire trop, il en impose naturellement.

Le hic, c'est le scenar, on sent l'ambition (l'église corrompue, la prostitution, la pornographie), mais ça s'éparpille, du coup ça devient confus, même si je suis resté accroché, j'en suis ressorti avec un énorme sentiment de frustration, en me demandant tout ça pour ça ? La montagne accouche d'une souris, quand la partie polar du film s'enclenche, on pense vivre une aventure trépidante, et brutalement, sans véritable conclusion de l'enquête, on clôt le film un peu n'importe comment, même si l'idée finale est jolie :

Celle d'un Bob de Niro curé perdu dans son église au milieu du désert, ça en jette.
Durning est par ailleurs parfait en énorme pourri infect.

Reds
7.2
24.

Reds (1981)

3 h 15 min. Sortie : 7 avril 1982 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Warren Beatty

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Je me doute bien que raconter l'histoire d'une bande de communistes en pleine amérique reaganienne, ça devait pas forcément le choix le plus simple, et c'est sûrement très courageux de la part de Warren Beatty.

Maintenant on sent les compromis, la partie politique paraît extrêmement réduite, et on se retrouve finalement plus face à un gros gros mélo de 3h, avec une histoire sentimentale à l'américaine hyper classique, hyper gonflante, à base de crises, hurlements et réconciliation. C'est tellement long, que ça en devient lourdingue et finalement on en a un peu rien à foutre face aux enjeux historiques qui ont l'air autrement plus passionnants, mais qui hélas sous-traités. A noter un rôle particulièrement mal écrit pour Nicholson, qui vient rajouter une dose de triangle amoureux insipide dont on se serait cordialement passé.

Même s'il y a quelques problématiques soulevées, sur le langage (notamment lorsque John Reed se retrouve coincé en Union Soviétique), sur l'interprétation fluctuante d'un discours, la manipulation des foules, et le fait que le tout semble être un bordel complètement hors de portée et incompréhensible pour le commun des mortels, et dans lequel le héros finira par se faire broyer de toutes parts, que ce soit chez les russes, les ricains... Et ne plus pouvoir trouver sa place nulle part.

Le film est bizarre, parce qu'il est traversé de plusieurs influences qui ne se mélangent pas, par moment on se croirait dans du lawrence d'arabie avec une dose de grandiose et de spectaculaire (cf l'attaque du train pas très bien réussie) et qui sort de nulle part, et un maximum de scènes plus intimistes qui se déroulent essentiellement en appartement clos, dans des espaces très réduits, avec une lumière obscure.

Purgesque, mais suffisamment bizarre et déroutant (et quand même formellement hyper beau), pour intéresser un minimum. Une entreprise démesurée, à la durée exagérée, avec beaucoup trop de redites cela dit.

L'Arme à l'œil
6.7
25.

L'Arme à l'œil (1981)

Eye of the Needle

1 h 52 min. Sortie : 2 septembre 1981 (France). Romance, Thriller, Guerre

Film de Richard Marquand

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Pas mal. Je sous-note un petit peu. En fait la première partie m'a un peu emmerdé, notamment lorsque Sutherland est le perso principal, ce qui est pourtant un traitement original de faire un nazi le héros d'un film. Mais bon ça fait film d'espionnage un peu plan plan.

Et puis ça bascule, sur l'île, quand la nana prend le relai en tant qu'héroïne et qu'on rentre dans le pur survival, avec de somptueuses séquences de poursuites dans la nuit. Assez glaçant tout compte fait.

Pas mal donc. Après faut dire que Sutherland a une dégaine tellement impossible, qu'il en est fascinant.

Tout l'or du ciel
7.1
26.

Tout l'or du ciel (1981)

Pennies from Heaven

1 h 48 min. Sortie : 11 décembre 1981 (États-Unis). Comédie dramatique

Film de Herbert Ross

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Un chef d'oeuvre raté ? Un film aux ambitions démesurées, une sorte de comédie musicale des 50's complètement détraquée, sombre, déroutante, avec des personnages globalement détestables, et aux antipodes de la légèreté d'un Fred Astaire.
Dur à suivre, parfois laborieux dans son récit, dans ses dialogues assez pauvres, dans ses scénettes musicales qui ne semblent pas rimer à grand chose.

Et pourtant, la direction artistique est phénoménale, et le film finit par prendre des détours tellement imprévus, se radicalise jusqu'à un feu d'artifice final proprement scotchant, flamboyant, et incroyablement cinématographique.

Un objet bizarre, vraisemblablement complètement inédit dans la carrière de Steve Martin. Pas du tout une comédie, pas du tout un film drôle, mais pas vraiment dépressif non plus. Juste bizarre, autiste, un peu dingue. Y a de quoi rester sur le carreau, mais pas de quoi basher ce projet sorti de nulle part et complètement oublié.

Outland… Loin de la Terre
6.5
27.

Outland… Loin de la Terre (1981)

Outland

1 h 49 min. Sortie : 2 septembre 1981 (France). Science-fiction, Action, Policier

Film de Peter Hyams

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Pas mal pendant les deux premiers tiers, et ça se casse la gueule durant le climax, avec des poursuites incompréhensibles, incohérentes, tirées par les cheveux, bref qui m'ont complètement fait sortir du film.

Et puis le problème, c'est qu'il n'y a pas de véritable résolution de l'intrigue, puisque les méchants courent toujours, alors que Sean Connery se barre en mode *héros victorieux*, comme si le film avait été rushé un peu n'importe comment.

Mais bon, ça passe.

Métal hurlant
6.7
28.

Métal hurlant (1981)

Heavy Metal

1 h 26 min. Sortie : 4 novembre 1981 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Gerald Potterton

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Il faut prendre beaucoup de drogues pour l'apprécier je pense.
Après y a toujours ce problème des films à sketch, avec de grosses irrégularités. J'ai une préférence nette pour le premier, qui a été repompé pratiquement in extenso par Luc Besson pour le 5ème élément, et qui lance le film sur d'excellentes bases, où l'on ressent immédiatement un style Jodorowsky/Moebius ultra prometteur.
Ca a également un côté Picha, avec beaucoup de perversité, des nichons, des culs à gogo, des délires de puceau, bref assez rigolo (bien que lourd). On pense également à du Plympton.

Ca s'enlise un peu par la suite, c'est un poil trop long (la dernière histoire n'en finit plus), c'est kitsch, les couleurs saturées pètent de partout, et finalement c'est une expérience pas si mal, bien qu'un peu foireuse aux entournures.

Le Choc des Titans
6.7
29.

Le Choc des Titans (1981)

Clash of the Titans

1 h 58 min. Sortie : 8 juillet 1981 (France). Action, Aventure, Fantasy

Film de Desmond Davis

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

C'est pas mal, en tout cas beaucoup moins nul que ce que je redoutais. Un peu longuet cependant, un peu trop simple aussi, et puis on sent que surfe sur une vague star wars avec des gamineries peu recommandables (notamment le hibou volant qui n'est qu'une vulgaire resucée ratée de R2D2, du grand n'importe nawak en pleine mythologie grecque), mais bon les FX poétiquement vieillots de Harryhausen conservent tout leur charme, et donc ça passe.

Scanners
6.7
30.

Scanners (1981)

1 h 43 min. Sortie : 8 avril 1981 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

1 mois après, les souvenirs sont quasi effacés. Histoire de télépathes qui se regarde sans trop de souffrance, mais sans intérêt particulier. Après Cronenberg a fait des trucs bien plus relous, et j'avais trouvé sur le moment que ça se regardait mieux qu'un videodrome. 6 bien généreux tout de même, mais j'aime bien Ironside en méchant, ce qui doit expliquer ma mansuétude. A noter que le héros est une grosse moule.

KingRabbit

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