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Mauvais chanteurs oui...mais paroliers d'exception.
Liste de 4 personnalités
créee il y a plus de 7 ans · modifiée il y a plus de 7 ans
1. Renaud
Annotation :
Eh oui, l'un des meilleurs paroliers français de ces 40 dernières années est aussi l'un des pires chanteurs live que la terre ait jamais porté (après mon tonton bourré au karaoké).
Alors si ça passe sur les albums studio et que la fougue et l'énergie cachent à peu près la fausseté des notes sur ses vieux live, il fait vraiment de la peine maintenant. La légende raconte même qu'il arrivait à son guitariste de tournée de changer la tonalité des morceaux durant la performance pour essayer de rattraper les écarts de la voix du monsieur.
Par contre, quand on regarde des côtés des textes, c'est du très très bon, et ce dans plusieurs registres (drôle, cynique, tragique, contestataire). Qui n'a jamais été galvanisé par la puissance d'"Hexagone", plié par le délire total des "Aventures de Gérard Lambert" ou ému par la sobriété violente de "La teigne" ?
2. Bob Dylan
Annotation :
Le très récent Prix Nobel de littérature mérite à de nombreux égards d'être qualifié de "poète", ce n'est surement pas moi qui dirai le contraire.
Dès ses débuts dans les années 1960, des morceaux comme "Blowin' in the wind", "Visions of Johanna"ou "I want you" montrent que, par delà l'image de "révolté" que certains ont bien voulu lui attribuer, Dylan est avant tout un artiste qui chante les messages, parfois presque oniriques, qui l'habitent.
La suite de sa carrière ne dément pas ses talents de paroliers (le rageur "Political World", l'envoûtant et mystérieux "Man in the long black coat"...).
Si vous recherchez la performance vocale, par contre, passez votre chemin. La voix nasale et chevrotante de Bobby est déjà à la limite du supportable pour certains, rien que sur ses albums studio (je n'en fais pas partie), mais quand on pat sur les live, rien ne va plus.
Dylan s'est toujours bien foutu de son image sur scène, et ça se voit. Quand il ne tourne pas carrément le dos au public, il prend un malin plaisir à massacrer les parties vocales de ses chansons (justesse, rythme, tout y passe), alors même que celles-ci ne demandent pas de grandes capacités pour être interprétées à peu près convenablement.
Je t'adore quand même Bob. Long live.
