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Cover Visages des ennemis du peuple

Visages des ennemis du peuple

L'on trouvera recensé ici des hommes ou femmes qui ont démontré par leurs paroles et leurs actes leur profond mépris des "classes inférieures". Bourgeois, gardiens de la propriété en tout genre, tyrans, hommes politiques, écrivains et autres joyeux personnages.

À compléter.

Liste de

20 personnalités

créee il y a presque 9 ans · modifiée il y a presque 9 ans

Hugo Grotius

Hugo Grotius

Annotation :

1583 - 1645

"Selon ce qu'a dit Aristote, il y a des hommes naturellement esclaves, c'est-à-dire nés pour la servitude, de même, il y a des peuples dont la naturel est de savoir mieux obéir que gouverner." in Le Droit de la Guerre et de la Paix, PUF, 1967, p. 100

"Les peuples aussi peuvent être réduits à un assujettissement public en punition d'un crime public." in Le Droit de la Guerre et de la Paix, PUF, 1967, p. 248

John Locke

John Locke

Philosophe

Annotation :

1632 - 1704

"La religion et la liberté chrétiennes n'ont absolument pas modifié la condition des hommes de la cité [et] les esclaves, tout soumis qu'ils soient au pacte du Christ, n'en restent pas moins civilement des esclaves, et ils doivent à leurs maîtres la même obéissance qu'auparavant." in Le Magistrat civil, Centre de philosophie politique et juridique de l'Université de Caen, 1984, p.13

Bernard Mandeville

Bernard Mandeville

Annotation :

1670 - 1733

Voltaire

Voltaire

Annotation :

1694 - 1778

"Quand nous parlons de la sagesse qui a présidé quatre mille ans à la constitution de la Chine, nous ne prétendons pas parler de la populace ; elle est en tout pays uniquement occupée du travail des mains : l’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne. Certainement cet esprit de la nation chinoise est le plus ancien monument de la raison qui soit sur la terre." in Essai sur les mœurs et l'esprit des nations, chapitre CLV

"Le commerce, qui a enrichi les citoyens en Angleterre, a contribué à les rendre libres, et cette liberté a étendu le commerce à son tour ; de la s’est formée la grandeur de l’État. C’est le commerce qui a établi peu à peu les forces navales par qui les Anglais sont les maîtres des mers. Ils ont à présent près de deux cents vaisseaux de guerre." in Lettres philosophiques, Dixième lettre sur le commerce, 1734,
http://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_philosophiques#DIXI.C3.88ME_LETTRE_SUR_LE_COMMERCE.

"Allez, mes Welches [Français], Dieu vous bénisse! vous êtes la chiasse du genre humain. Vous ne méritez pas d'avoir eu parmi vous de grands hommes qui ont porté votre langue jusqu'à Moscou. C'est bien la peine d'avoir tant d'académies pour devenir barbares! Ma juste indignation, mes anges, est égale à la tendresse respectueuse que j'ai pour vous, et qui fait la consolation de mes vieux jours." in Lettre à M. Le Comte D'Argental (2 septembre 1767), Œuvres de Voltaire, Voltaire, éd. Lefèvre, 1833, t. 64, p. 351

Benjamin Franklin

Benjamin Franklin

Annotation :

1706 - 1790

À propos des indiens:

"Si la Providence a le dessein d’exterminer ces sauvages pour faire place aux hommes qui cultivent la terre, il n’est pas sans vraisemblance que le rhum est le moyen qu’elle a choisi ; il a déjà détruit toutes les tribus qui abritaient autrefois les côtes." in Mes Mémoires, Aubier, 1955, p. 167

Adam Smith

Adam Smith

Annotation :

1723 - 1790

"Pour en venir à une décision rapide, [les ouvriers] ont toujours recours aux clameurs les plus bruyantes, et quelquefois à la violence et aux outrages les plus révoltants. Ils sont aux abois et agissent avec la déraison et les excès d'hommes poussés à bout, qui n'ont d'autre alternative que de mourir de faim ou d'obtenir par la terreur que leurs maîtres satisfassent sans délai leurs revendications."

"Cette disposition à admirer, et presque à vénérer, les riches et les puissants, ainsi qu'à mépriser, ou du moins à négliger, les personnes pauvres et d'humble condition, quoique nécessaire à la fois pour établir et pour maintenir la distinction des rangs et de l'ordre de la société, est en même temps la cause la plus grande et la plus universelle de la corruption de nos sentiments moraux.
Les moralistes de toutes les époques se sont plaints que la richesse et la
grandeur soient souvent regardées avec le respect et l'admiration
seulement dus à la sagesse et à la vertu ; et que le mépris, dont le vice et la folie sont les seuls objets convenables, soit souvent très injustement attaché à la pauvreté et à la faiblesse." in Théorie des sentiments moraux, 1759.

Edmund Burke

Edmund Burke

Annotation :

1729 - 1797

"Les habitants des colonies méridionales sont plus fortement attachés à la liberté que ceux du Nord. Tels furent tous les anciens Etats, tels furent nos ancêtres goths, tels furent les Polonais de notre ère, et tels seront tous les patrons d'esclaves qui ne sont pas esclaves eux-mêmes. Chez ces peuples, la superbe de l'empire se combine avec l'esprit de liberté, le renforce et le rend invincible." in The Works vol III, p. 54

Arthur Young

Arthur Young

Annotation :

1741 - 1820

"Chacun, à moins d'être un idiot, sait que les basses classes doivent être maintenues dans la pauvreté, faute de quoi elles ne travailleraient jamais." cité in R. H. Tawney, La Religion et l'Essor du capitalisme, p. 249

Jeremy Bentham

Jeremy Bentham

Philosophe

Annotation :

1748 - 1832

À propos des workhouses, les maisons de travail pour pauvres du XIXe en Angleterre :

"Quel manufacturier pourrait avoir sur ses hommes une prise égale à celle qu'aurait le mien ? Quel autre maître existe-t-il qui puisse, si ses ouvriers paressent, leur imposer quasiment un régime de famine sans pour autant craindre de les voir le quitter ? Quel autre maître est assuré que ses hommes ne s'enivreront pas s'il n'en a lui-même décidé ? Et que, loin de s'entendre pour faire élever leur salaire, ils sont contraints de recevoir la maigre paie qu'il leur alloue en ne songeant qu'à son propre intérêt ? [...] quel autre maître ou manufacturier existe-t-il qui, constamment en apparence, et autant qu'il le juge bon dans la réalité, a sous les yeux le moindre regard, le moindre geste de chaque ouvrier ?" in Le Panoptique, Pierre Belfond, 1977, p.140

Emmanuel Joseph Sieyès

Emmanuel Joseph Sieyès

Annotation :

1748 - 1836

"Parmi les malheureux voués aux travaux pénibles, producteurs des jouissances d’autrui et recevant à peine de quoi sustenter leur corps souffrant et plein de besoins, dans cette foule immense d’instruments bipèdes, sans liberté, sans moralité, sans intellectualité, ne possédant que des mains peu gagnantes et une âme absorbée (...). Est-ce là ce que vous appelez des hommes ? On les dit policés ! Y-en-a-t-il un seul qui fût capable d’entrer en société...?" in Ecrits Politiques, Editions des archives contemporaines, 1985, p. 236

Joseph de Maistre

Joseph de Maistre

Annotation :

1753 - 1821

"Si la foule gouvernée peut se croire l'égale du petit nombre qui gouverne, alors il n'y a plus de gouvernement. Le pouvoir doit être hors de portée de la compréhension de la foule des gouvernés. L'autorité doit être constamment gardée au dessus du jugement critique à travers les instruments psychologiques de la religion, du patriotisme, de la tradition et du préjugé... Il ne faut pas cultiver la raison du peuple mais ses sentiments, il faut donc les diriger et former son cœur non son esprit." in Étude sur la souveraineté (Œuvres complètes, Lyon, 1891-1892), cité in Fabrice Arfi "Le sens des affaires" p. 71

Destutt De Tracy

Destutt De Tracy

Annotation :

1754 - 1836

"Les nations pauvres, c'est là où le peuple est à son aise ; et les nations riches, c'est là où il est ordinairement pauvre." cité in K. Marx, Le Capital Tome 1, folio essais, P. 714

François Guizot

François Guizot

Annotation :

1787 - 1874

"Tel a été le principal caractère de la révolution française ; la justice et la liberté furent d'abord le but qu'on se proposa ; l'état de la civilisation les exigeait : mais, pour arriver à ce but, nous n'avions pour guides que des opinions ; nos institutions et nos mœurs ne nous y conduisaient pas naturellement et directement ; on s'égara dans la route à la poursuite de vaines chimères ; les ambitions supplantèrent les opinions ; les réalités reprirent le dessus, et la révolution devint ce qu'elle devait être d'après la constitution politique de la France, la lutte du tiers-états contre la noblesse et le clergé, c'est-à-dire, une guerre non pour la liberté, mais pour le pouvoir.
Plus la révolution avança, plus ce caractère se manifesta avec évidence ; la victoire du tiers-états sur la noblesse et le clergé ne finit rien. À cette lutte succéda celle des pauvres contre les riches, de la populace contre la bourgeoisie, de la canaille contre les honnêtes gens." in Du gouvernement représentatif et de l'état actuel de la France, Chez Maradan, 1816, p. 2

Adolphe Thiers

Adolphe Thiers

Annotation :

1797 - 1877

"Parlez donc au peuple comme la religion. Sans affaiblir en lui le juste sentiment de ses droits, sans flatter l'inertie ou la mauvaise volonté de ceux qui le gouvernent, dites-lui cependant qu'il y a pour tous une somme inévitable de douleur, qui est dans l'essence même de l'âme humaine, que le riche ne lui a pas envoyée, que Dieu seul mit en lui comme le ressort qui devait le tirer de l'inaction, pour le précipiter dans l'action, c'est-à-dire dans la vie. Dites-lui cela, si vous ne voulez doubler sa douleur et la changer en une fureur impie, qui se retournera contre lui, comme une arme placée dans une main imprudente détruit et ceux qu'elle frappe, et ceux qui s'en servent. Ce n'est pas l'indifférence aux maux du peuple que j'invoque, c'est la juste appréciation de ces maux, et le discernement, l'application des vrais remèdes." in De la propriété, Paulin Lheureux et Cie, 1848, p. 433

"Je veux rendre toute-puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'homme qu'il est ici bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme : " Jouis."" Commission sur l'instruction primaire de 1849, cité in Le Droit à la Paresse, Paul Lafargue, Mille et une nuits, 2013, p. 7

Joseph Staline

Joseph Staline

Annotation :

1878 - 1953

"Il est déjà bien suffisant que les gens sachent qu'il y a eu une élection. Les gens qui votent ne décident rien. Ce sont ceux qui comptent les votes qui décident de tout."

Adolf Hitler

Adolf Hitler

Dignitaire nazi et chancelier de l'Allemagne

Annotation :

1889 - 1945

"Il faut faire gouverner les vaincus par les vaincus eux-mêmes, afin qu’ils s’enfoncent ainsi dans l’esclavage et que la servitude leur devienne naturelle." Adolf Hitler, « Mein Kampf », cité par Henri Guillemin dans
« L’An 40 » (min. 13:10)

Bernard-Henri Lévy

Bernard-Henri Lévy

Annotation :

1948 -

François Hollande

François Hollande

Annotation :

1954 -

Juncker

Juncker

Annotation :

1954 -

C'est pour ce cher Jean-Claude : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »

https://www.les-crises.fr/juncker-il-ne-peut-y-avoir-de-choix-democratique-contre-les-traites-europeens/

Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy

Annotation :

1955 -

"Avec nous, la rue n'a jamais fait la loi dans la République française." in un tweet !

"Ce n'est pas la rue qui gouverne."

Valmy

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